Entre 1950 et 1960 est né, en France, le Nouveau Roman. S''émancipant de l''idéologie des écoles traditionnelles, il réunit des écrivains et critiques dont le souci principal était non plus de s''associer autour d''une idéologie commune mais plutôt, dans la diversité, d''explorer de nouvelles perspectives esthétiques. Celles-ci, reléguant au second plan les notions telles que l''omniscience, l''omnipotence, chères aux écrivains classiques, bâtissent leur structure autour de la désagrégation du personnage, la fragmentation du récit, la déconstruction de l''intrigue et le fourvoiement de la spatio-temporalité. Alain Robbe-Grillet est sans conteste l''une des figures marquantes du Nouveau Roman. Ses écrits rompent les amarres avec l''esthétique traditionnel tel que préconisé par Aristote dans sa Poétique. Cette rupture est perceptible essentiellement à travers une énonciation tâtonnante qui porte les germes de la modernité. La présente étude met l''accent sur l''apport d''Alain Robbe-Grillet, notamment dans Les Gommes (1953) et La Jalousie (1957). Toutes les questions soulevées par l''esthétique néo-romanesque son condensées dans ces deux ouvrages...
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