Rien ne grise comme le vin du malheur. Ferdinand est un tire-au-flanc, un planqué qui simule une infirmité pour échapper à la guerre et éviter de se retrouver en première ligne, dans les tranchées face aux Allemands. Profiteur sans scrupules, il a fait fortune dans le commerce d'un pinard douteux et frelaté qu'il vend à l'armée, allant même jusqu'à nuire à la concurrence pour être le seul fournisseur des poilus.
Alors qu'il écoule son vin près de la ligne de front, Ferdinand se retrouve malgré lui engagé dans le conflit et devient, avec ses compagnons d'infortune, prisonnier d'une tranchée prise entre deux feux. Inclus : les recherches des auteurs sur le commerce de vin frelaté pendant la 1ère Guerre Mondiale.
Je crois n'avoir jamais détesté un personnage principal si vite que Ferdinand Tirancourt ! Mais au fil de la bd, il devient nettement plus supportable, et on finit par apprécier ce fumier de première classe. Pinard de guerre nous propulse avec les poilus dans les tranchées où le vin coule comme le sang. Il faut enivrer les hommes pour leur donner le courage de se lancer à l'assaut de l'ennemi. Ferdinand, un pur antihéros, cynique et profiteur, cherche à s'enrichir sans scrupules. Mais si ce premier tome est historiquement intéressant (d'ailleurs, un dossier sur le sujet de quelques pages complète l'album), j'ai nettement plus apprécié le deuxième tome Bagnard de guerre !
Ferdinand vend du vin aux soldats qui survivent comme ils peuvent dans les tranchées. Quand il se retrouve coincé avec eux dans ces fameuses tranchées, bien entendu il n'échappe pas aux mauvaises pensées de certains soldats qui pensent que Ferdinand est un paresseux qui a réussi à échapper à la guerre a cause de fausses excuses.
Dans le documentaire des dernières pages, nous apprenons en effet que les soldats des tranchées buvaient beaucoup de vin, trop certainement. Est-ce que cela les a vraiment aidé à tenir le coup pour aller combattre l'ennemi ?
L'histoire aurait pu être intéressante mais je n'ai pas accroché.
Ferdinand n'est absolument pas attachant et je pense que les auteurs l'ont voulu ainsi. À l'opposé je me suis beaucoup attaché aux soldats des tranchées. Heureusement, même, que ces soldats ont une part importante dans l'histoire.
Les dessins sont jolis et nous amènent bien dans le monde infâme de la première guerre mondiale.
Une bande dessinée que je vais vite oublier
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