Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Quand son petit frère est en âge de parler, lui seul comprend ses mots «flûtés». Car ce langage est celui des oiseaux, celui qui sait dire la poésie d'un monde que les humains ont oublié. Un roman sur les êtres différents, leur douceur, leur mémoire magnifique et leur extrême sensibilité.
Petits oiseaux est un roman d'une douceur salvatrice qui nous confie un monde où la différence n'influe pas sur le bonheur, où la solitude conduit à un bel univers, un repli du temps préservant l'individu de ses absurdes travers, un pays où s'éploient la voix du poème, celle des histoires et des chants d'oiseaux, celle des mots oubliés.
Yoko Ogawa nous narre avec une grande subtilité la vie de deux frères, dont l’ainé parle le pawpaw, une langue que seuls les oiseaux et son frère cadet peuvent comprendre, et qui les met à l’écart de la société. Leur vie s’en trouve ainsi rythmée par des journées très simples, répétitives voire monotones mais riches de sons, bruits et émotions. Ceux-ci sont observés et décrits avec une précision méticuleuse qui confère au livre une mélodie poétique et aérienne. L’observation semble ainsi remplir cette vie marginale dans laquelle se sont enfermés les deux frères. A la mort de son ainé, le cadet ne change rien, et les rares échanges qu’il nouera ne feront que l’effleurer. La mort rode régulièrement au fil du livre mais vivre à deux ou même seul en dehors du temps qui s’écoule : n’est-ce pas une forme de liberté? Un livre qui évade, apaise, et que l’on prend plaisir à déguster.
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