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Petites scènes capitales

Couverture du livre « Petites scènes capitales » de Sylvie Germain aux éditions Albin Michel
Résumé:

« L'amour, ce mot ne finit pas de bégayer en elle, violent et incertain. Sa profondeur, sa vérité ne cessent de lui échapper, depuis l'enfance, depuis toujours, reculant chaque fois qu'elle croit l'approcher au plus près, au plus brûlant. L'amour, un mot hagard. » Tout en évocations lumineuses,... Voir plus

« L'amour, ce mot ne finit pas de bégayer en elle, violent et incertain. Sa profondeur, sa vérité ne cessent de lui échapper, depuis l'enfance, depuis toujours, reculant chaque fois qu'elle croit l'approcher au plus près, au plus brûlant. L'amour, un mot hagard. » Tout en évocations lumineuses, habité par la grâce et la magie d'une écriture à la musicalité parfaite, Petites scènes capitales s'attache au parcours de Lili, née dans l'après-guerre, qui ne sait comment affronter les béances d'une enfance sans mère et les mystères de la disparition. Et si l'énigme de son existence ne cesse de s'approfondir, c'est en scènes aussi fugitives qu'essentielles qu'elle en recrée la trame, en instantanés où la conscience et l'émotion captent l'essence des choses, effroi et éblouissement mêlés.

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Articles (3)

  • Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014
    Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014

    Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !  

  • Parole de libraire à Gournay sur Marne
    Parole de libraire à Gournay sur Marne

    Corinne, libraire à la librairie "Tournons les pages" de Gournay sur Marne, nous parle de ses trois coups de coeur de cette rentrée littéraire.

  • La rentrée littéraire 2013 sur lecteurs.com ? La parole aux Explorateurs
    La rentrée littéraire c'est aussi sur lecteurs.com

    L’idée a germé en juin : pourquoi lecteurs.com, qui compte plus de 200 000 dévoreurs de livres avertis, n’aurait pas son mot à dire sur la rentrée qui s’annonçait ? L’enthousiasme aidant, épicé d’un petit grain de folie, l’aventure a commencé. D’abord, un appel à candidature a été lancé via le site et les réseaux sociaux, qui a vu des réponses fuser sur-le-champ. Il a fallu être impitoyable pour sélectionner 21 participants parmi les passionnés.

Avis (10)

  • « C'est à cette heure indécise, quand le jour s'apprête à tomber. (...) Le soleil a disparu de l'horizon qui s'assombrit par degrés et tire vers l'indigo. La lumière semble s'être tassée au ras de la terre en une masse ignée qui tout à la fois fonce le bleu du ciel et attise sa brillance. Au...
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    « C'est à cette heure indécise, quand le jour s'apprête à tomber. (...) Le soleil a disparu de l'horizon qui s'assombrit par degrés et tire vers l'indigo. La lumière semble s'être tassée au ras de la terre en une masse ignée qui tout à la fois fonce le bleu du ciel et attise sa brillance. Au loin, des coulées de cette lumière en reflux s'attardent sur les rails qui prennent à cet endroit un éclat d'or blanc. Elle s'accoude au parapet. Le bleu se fait toujours plus dense et sombre, et la traînée de soleil sur les rails plus lumineuse, comme le sillage laiteux d'un navire sur l'eau. »

    Petites scènes capitales, ce sont d’abord des petites scènes de rien du tout. Des scènes quotidiennes, dans une ambiance où le soleil mélancolique de l’après-midi vient réchauffer les moulures d’un appartement bourgeois parisien. Les petits riens que nous livre Sylvie Germain, ce sont ceux de la vie de Lili (alias Barbara). C’est son histoire familiale tortueuse, contée en délicats tableaux d’ombres et de lumières : abandon de la mère, remariage du père avec un ancien mannequin flanquée de ses quatre mômes, décès, naissances, amours et douleurs. Tragédie et catharsis. Famille composée, décomposée, réinventée.

    Le roman de Sylvie Germain est habité par la grâce et explore l’âme humeur avec une violente douceur qui sonne juste. Pas de grand héros ici, juste le long et sinueux fleuve de la vie de Lili, de sa famille et, finalement, de la nôtre.

    http://critiquesdelivres.overblog.com

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  • "C'est qui, là ?" – "C'est Liliii !"

    Pour la petite fille qui joue avec sa grand-mère Nati à la ritournelle du "c'est qui sur la photo ?", la réponse est évidente. Même si elle a dû mal à se reconnaître dans le nourrisson sur l'image encadrée, elle sait que c'est elle, Lili. Pour la jolie...
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    "C'est qui, là ?" – "C'est Liliii !"

    Pour la petite fille qui joue avec sa grand-mère Nati à la ritournelle du "c'est qui sur la photo ?", la réponse est évidente. Même si elle a dû mal à se reconnaître dans le nourrisson sur l'image encadrée, elle sait que c'est elle, Lili. Pour la jolie femme qui la tient à la saignée de son bras, c'est plus flou. On lui a dit que c'était sa maman. Sa maman aujourd'hui décédée mais qui de toute façon a abandonné sa toute petite fille de onze mois, incapable d'assumer son rôle de mère. Lili grandit donc avec son père, d'ailleurs c'est lui qui l'appelle Lili – diminutif de Liliane – alors que son premier prénom est en réalité Barbara, le prénom choisi par sa mère, Barbara, "comme la chanteuse" mais ça, elle ne le saura qu'à sa rentrée à l'école.

    Sa petite enfance est donc auréolée de mystères insondables, parce que les adultes ont "la paresse de chercher les mots, à la fois simples et justes, qui pourraient l'éclairer, et du coup, elle s'attarde dans l'ignorance et la crédulité, et aussi dans de confuses inquiétudes." Heureusement, il y a les oiseaux de la volière, qu'elle entend de sa chambre et qui la rassure par leur présence, non qu'ils chantent de jolies mélopées, non, ce sont des oiseaux captifs qui craillent, glapissent et croassent mais qu'importe, ce "bestiaire sonore enchante (la) petite enfance" de Lili, parce qu'il est "la voix du commencement, d'une attente indéfinie infusée de mélancolie, de patience et d'émois oscillant entre chagrin et ravissement. Voix de sa solitude avec son père."

    Et puis un jour, cette solitude à deux est "congédiée", le père se remarie avec Viviane, ancienne mannequin déjà mère de quatre enfants, trois filles dont deux jumelles et un garçon, tous de pères différents, inconnus pour certains. Nouvelles inquiétudes, nouvelles interrogations pour la petite Lili, il faut s'habituer à la présence de frère et sœurs qu'elle n'a pas choisi et qui bouleverse le bien fragile "équilibre" entre son père et elle. "Ce quatuor ne lui donne pas une famille, il lui impose plutôt une tribu encombrante." Elle se sent moins aimée par son père, un père "trop soucieux d'équité", craint d'être abandonnée, plus encore quand sa Nati décède. Il ne reste alors plus personne pour lui prodiguer de la tendresse...

    Peu à peu, Lili ressent de la culpabilité, et bientôt l'angoisse de grandes questions métaphysiques qui l'assaillent, la traversent, l'envahissent : pourquoi suis-je là ? Pourquoi suis-je moi ? À quoi bon exister ? À quoi bon moi ?

    "La stupeur de sa présence au monde, tout en restant de même nature, se déplace, ce n'est plus son origine qui l'intrigue – avant, j'étais où ? J'étais qui, j'étais quoi ? Avant ma naissance, avant ma conception, avant mes parents, et encore avant, indéfiniment avant ?... – mais carrément le pourquoi de sa présence."

    Pas de réponse évidemment à ces interrogations essentielles et existentielles, elle a neuf ans, elle se transforme en "point d'interrogation en suspens dans le vide"... Et ce sentiment ne cesse de l'habiter au long de sa vie.

    Cette vie nous est racontée, découpée en 49 tableaux-images impressionnistes, tout en subtilité et en nuances. Elle est dramatique, pourtant, cette vie, une vie familiale torturée, compliquée, une vie traversée de deuils et de souffrances, troublée de mystères et de non-dits, mais rien n'est morbide dans ce récit, rien n'est pesant, il n'y a aucune complaisance à évoquer la douleur ou le mal, chez Sylvie Germain, la vie se révèle finalement sereine, alternant délicatement entre ombres et lumières, entre deuils et renaissance. Avec infiniment de subtilités et de nuances, l'auteure déroule le fil du temps, avec ses disparitions et ses naissances, avec ses interrogations et ses révélations, et cette difficulté, éprouvée par Lili-Barbara l'intranquille de trouver sa place dans un monde parfois obscur. C'est à dessein qu'elle a choisi d'évoquer la vie de son personnage par tableaux, car le fragment lui "permet de (se) concentrer davantage sur l'écriture, la description."

    Et qu'elle est belle, l'écriture de Sylvie Germain, légère et aérienne, profonde et nuancée, une écriture faite de petites touches comme d'infimes coups de pinceaux qui composent chacun de ses tableaux avec une délicatesse et une sensibilité infinies... Elle sait comme personne aller au fond de l'âme humaine avec poésie et justesse, dépeindre la vie, dans ses violences et ses incertitudes mais surtout dans sa beauté et sa lumière, décrire la quête obstinée et vitale d'amour de ces êtres en manque de tendresse, et accompagner ses personnages et ses lecteurs sur le chemin des possibles rédemptions, sur la voie de l'harmonie malgré les difficultés et les douleurs, de phrase en phrase, de note en note, qu'elles soient cris d'oiseaux ou chant de violoncelle, l'on redécouvre au fil des pages que la vie est précieuse, infiniment.

    Tout est grâce sous la plume cristalline de Sylvie Germain "qui se joue du temps qui passe,du temps qui va en recyclant l'avant perdu en après insaisissable, impénétrable, la vie en mort, la mort en vie, le fini en nouveau, le nouveau en ancien, le connu en oubli et l'inconnu en savoir, la présence en absence, le silence en murmure, le plein en nuit, la nuit en rien et le vide en lumière."

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  • Depuis près de trente ans, Sylvie Germain construit une œuvre singulière, couronnée de nombreux prix littéraires : Femina pour "Jours de colère", Grand prix Jean Giono pour "Tobie des marais", Goncourt des lycéens pour "Magnus", Grand prix SGDL pour l'ensemble de son œuvre.
    Elle vient d'entrer...
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    Depuis près de trente ans, Sylvie Germain construit une œuvre singulière, couronnée de nombreux prix littéraires : Femina pour "Jours de colère", Grand prix Jean Giono pour "Tobie des marais", Goncourt des lycéens pour "Magnus", Grand prix SGDL pour l'ensemble de son œuvre.
    Elle vient d'entrer à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

    Lili (le personnage principal du roman) n'a pas connu sa mère qu à travers des photos. En effet celle-ci a "disparue au large de la Méditerranée ; sa mère sans sépulture, sans nom ni dates. Peut-être son nom flotte t-il sur l'eau à l'endroit où elle a sombré Fanny Bérégeance née Herléon."
    Mais Lili "ne peut se départir de l'idée que cet accident par imprudence a un arrière-goût de suicide" comme le pense aussi sûrement Gabriel, son père, qui s'est remariée avec Viviane une ancienne mannequin de chez Jean Patou. Avec ses quatre enfants (les jumelles, Jeanne-Joy, Paul) elle s'installe à la maison.
    À travers de courts chapitres on suit l’évolution sur les plans sentimental et professionnel de tous ces personnages dans une période d'après-guerre mouvementée (guerre d’Algérie, mai 1968...).
    Lili, dont on suit davantage le parcours, se sent en retrait, en marge de cette "nouvelle famille." C'est pourquoi elle décide de prendre de la distance et de quitter la maison après le décès tragique de Christine, une des jumelles. Pourtant "cette famille à laquelle elle s'était découverte bien plus attachée qu'elle ne l'avait cru, qu'elle ne l'aurait voulu. Elle s'y était en fait bel et bien incorporée."
    L'auteur a parsemé son roman de petites scènes véritablement "capitales" comme par exemples des couchers de soleil, des vues sur des lacs, des chants d'oiseaux, les chansons de Lili-Barbara... Celles-ci, pleines de poésie et de charme, permettent de donner un autre accès à la conscience de Lili.
    L'écriture tout en finesse de Sylvie Germain fait mouche.
    Un bon et beau livre.

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  • De nombreuses tragédies dans ces scènes capitales , des camps à mai 68 , beaucoup de tendresse et de mélancolie , et une écriture qui apaise , donne des pistes , permet d'envisager de continuer ..

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  • Tout est magnifique dans ce roman:toutes les étapes d'une vie,à commencer par la prime jeunesse longuement décrite,l'écriture,la recherche du mot juste. Tout cela nous porte vers une émotion et un vrai bonheur de lecture.
    On ne peut que guetter le prochain "S.Germain".

    Tout est magnifique dans ce roman:toutes les étapes d'une vie,à commencer par la prime jeunesse longuement décrite,l'écriture,la recherche du mot juste. Tout cela nous porte vers une émotion et un vrai bonheur de lecture.
    On ne peut que guetter le prochain "S.Germain".

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  • Difficile de parler de ce roman de Sylvie Germain qui, en a peine de 250 pages, évoque tant de vies. Tout commence par Lili, cette jeune enfant dans les bras de sa grand-mère Nati, qui entend plus qu’elle ne comprend " C’est qui là ?" sur cette photo où bébé, elle est dans les bras d’une mère...
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    Difficile de parler de ce roman de Sylvie Germain qui, en a peine de 250 pages, évoque tant de vies. Tout commence par Lili, cette jeune enfant dans les bras de sa grand-mère Nati, qui entend plus qu’elle ne comprend " C’est qui là ?" sur cette photo où bébé, elle est dans les bras d’une mère qu’elle n’a pas connue.
    Comment se construire avec ce visage d’une absente, puis plongée au cœur d’une  famille recomposée. Son père Gabriel s’est remarié avec Viviane, une ancienne mannequin mère de quatre enfants nés de père différent.
    Comment trouver sa place ? Elle, la seule vraie fille de Gabriel mais aussi chacun des autres enfants. L’aînée Jeanne- Joy, si sage, avait été placée dès sa naissance, Paul ne connaît pas son père et les jumelles, Christine et Chantal sont si différentes. Chantal si intelligente et vivante est la préférée des parents. Enfin, c’est ce que ressentent tous les enfants.
    Lorsqu’un drame bouleverse survient, " le radeau familial en perdition" va jusqu’au naufrage complet. Chacun le vit à sa manière entraînant les autres encore plus loin dans le malheur. Ces êtres fragiles, marqués par les difficultés de la guerre pour les parents, ou incomplets par le mystère de leur naissance pour les enfants, vont souffrir de ces  failles qui déchirent leur être, leur identité.
    Bien évidemment, l’auteur se pose des questions sur le sens de la vie, le croyance en un Dieu.
    " Comment surtout rester croyant face à l’absurdité, à la cruauté qui si souvent distordent la vie?"
    Cette lecture qui pourrait nous plonger dans une grande mélancolie est cependant parsemée de contemplations de scènes capitales (extase devant un crépuscule, un ciel, un lac qui a envahi les villages d’enfance), de légendes (Bilboc, le roi qui fait un thé de ses larmes, Dioscore brûlant sa fille Barbara convertie au christianisme), de chansons de Barbara, de subtiles références au contexte ( guerres, accords d’Evian, mai 68).

    J’ai retrouvé en ce roman tout ce que j’aime en Sylvie Germain. Tout d’abord un style lyrique maîtrisé, un univers habituel un peu mystique ponctué de contemplations de la nature, de légendes et une histoire de famille qui donne à réfléchir sur le sens de la vie, sur le besoin de savoir d’où l’on vient, d’avoir un reconnaissance affective pour mieux construire son avenir.

    " Faut-il que tout soit consommé, consumé d’un vivant, pour que de l’invisible où il s’en est allé une lumière nouvelle, à la fois ténue et très pure, commence à sourdre, à s’épancher, bouleversant en secret le visible? "

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  • C'est beau, c'est bien écrit, c'est émouvant. On aimerait serrer dans ses bras cette petite fille qui va grandir, au fil des drames et des émotions, dans une terrible absence de tendresse et d'amour. C'est également une peinture fine de la vie, de nos vies à chercher le bonheur sans même savoir...
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    C'est beau, c'est bien écrit, c'est émouvant. On aimerait serrer dans ses bras cette petite fille qui va grandir, au fil des drames et des émotions, dans une terrible absence de tendresse et d'amour. C'est également une peinture fine de la vie, de nos vies à chercher le bonheur sans même savoir ce que l'on cherche vraiment.
    Ce roman mérite tous les éloges. Merci à Sylvie Germain pour ce magnifique cadeau.

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  • Sylvie Germain nous livre ici, dans une langue d’une richesse lexicale remarquable, une réflexion sur les questions existentielles qui sous-tendent la condition humaine.
    Le récit est conçu comme une succession de tableaux illustrant chacun une étape importante dans le cheminement de l’héroïne,...
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    Sylvie Germain nous livre ici, dans une langue d’une richesse lexicale remarquable, une réflexion sur les questions existentielles qui sous-tendent la condition humaine.
    Le récit est conçu comme une succession de tableaux illustrant chacun une étape importante dans le cheminement de l’héroïne, tantôt Lily (le prénom choisi par son père), orpheline de mère, qui s’interroge sur l’origine de sa naissance et qui a du mal à trouver sa place dans une famille recomposée, tantôt Barbara (le prénom choisi par sa mère), la timide rebelle, sans cesse en rupture. Toujours sur le fil de la vie et de l’amour sans jamais vraiment s’engager, Lily-Barbara est plus observatrice que réellement actrice de sa vie. Ce n’est qu’en contact avec la nature, qu’elle se sent en communion avec l’univers et prend réellement conscience de sa propre existence. Dans la description de ces passages-là, la plume de Sylvie Germain toujours précise et élégante se fait alors lyrique. A travers les parcours de chaque personnage et le constant étonnement de Lily devant des événements qu’elle n’aurait jamais pu anticiper, l’auteure nous démontre à quel point le destin est imprévisible et que l’amour, la mort, la maladie, la foi, la dislocation familiale ou même celle de toute une communauté peuvent frapper là où on ne les attend pas et mettre à mal l’équilibre individuel ou collectif. Malgré la profondeur et la gravité des thèmes abordés, la perspective de recul choisie par l’auteure permet une certaine légèreté qui rend la lecture très agréable.

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