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Paysage perdu

Couverture du livre « Paysage perdu » de Joyce Carol Oates aux éditions Philippe Rey
Résumé:

C'est avec un mélange d'honnêteté brute et d'intuition poignante que Joyce Carol Oates revient sur ses années d'enfance et d'adolescence. Enfance pauvre dans une ferme de l'État de New York, qui fourmille de souvenirs : les animaux (notamment une poule rouge avec laquelle Joyce a noué un lien... Voir plus

C'est avec un mélange d'honnêteté brute et d'intuition poignante que Joyce Carol Oates revient sur ses années d'enfance et d'adolescence. Enfance pauvre dans une ferme de l'État de New York, qui fourmille de souvenirs : les animaux (notamment une poule rouge avec laquelle Joyce a noué un lien spécial), la végétation, le monde ouvrier, ses grands-parents hongrois dont elle remarque l'étrangeté, surtout celle de son grand-père dur, sale, élégant et taquin qui la terrifiait, ses premières classes à l'école, ses parents aimants et dévoués à leur fille. Des années qui lui offrent à la fois un univers intime rassurant, mais un univers limité, cerné par des territoires inaccessibles, propices à enflammer l'imagination de la jeune fille, du futur écrivain qui trouve là ses premières occasions de fiction. Des territoires où la mort rôde et où les êtres souffrent : cette maison dans la forêt où vivent des enfants qu'elle connaît, battus et abusés par un père violent et ivrogne qui y mettra le feu ; son amie de classe Cynthia, brillante et ambitieuse élève qui se suicidera à l'âge de 18 ans - Joyce culpabilisera de lui avoir survécu ; et sa soeur Lynn Ann, née le jour des 18 ans de Joyce, gravement atteinte d'autisme, qui deviendra violente au point de dévorer littéralement avec les dents les livres de sa grande soeur...
Dans ce texte émouvant, Joyce Carol Oates explore le monde à travers les yeux de l'enfant et de la jeune fille qu'elle était, néanmoins consciente des limites de sa mémoire après tant d'années. Mais cette lectrice du premier livre qu'elle adula, Alice au pays des merveilles, sait que la vie est une succession d'aventures sans fin, qui voit se mêler comédie et tragédie, réalité et rêverie. La plume toujours ciselée, l'oeil aiguisé, Oates arpente un endroit et un temps oubliés qui virent la naissance de l'écrivain qu'elle est devenue, un voyage captivant qui ne manquera pas de renvoyer son lecteur, par un effet de miroir, à ses propres paysages perdus.

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Avis (2)

  • Joyce Carol Oates revient ici sur des pans de sa vie ; de son enfance où elle vit avec ses parents dans la ferme de ses grand-parents hongrois, sa scolarité, ses études, sa soeur autiste, le suicide d'une amie, sa grand-mère bien aimée, sa rencontre avec son futur mari au décès de ses...
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    Joyce Carol Oates revient ici sur des pans de sa vie ; de son enfance où elle vit avec ses parents dans la ferme de ses grand-parents hongrois, sa scolarité, ses études, sa soeur autiste, le suicide d'une amie, sa grand-mère bien aimée, sa rencontre avec son futur mari au décès de ses parents.
    Il n'y a aucun voyeuriste, tout est en délicatesse.
    Comme d'habitude le style est agréable et fluide.
    Et surtout ce récit est une déclaration d'amour posthume à ses parents. Ils étaient taiseux, bienveillants, la laissaient libre et elle n'a jamais douté de leur amour.
    J'ai vraiment passé un bon moment de lecture.

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  • Qu’y a-t-il au commencement de l’écriture ? quand on connaît le nombre vertigineux d’ouvrages publiés par Joyce Carol Oates, on ne peut que se demander d’où vient son inspiration, cette fine plume psychologiquement précise et puissante. Dans « Paysage Perdu », elle en révèle la source : son...
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    Qu’y a-t-il au commencement de l’écriture ? quand on connaît le nombre vertigineux d’ouvrages publiés par Joyce Carol Oates, on ne peut que se demander d’où vient son inspiration, cette fine plume psychologiquement précise et puissante. Dans « Paysage Perdu », elle en révèle la source : son enfance, simple, modeste et heureuse dans une ferme de l’Etat de New York, ses grands-parents hongrois, ses parents si proches et si aimants, l’école avec sa classe unique et ses élèves persécuteurs, la nature, les animaux (Heureux le Poulet !)…

    Un terreau d’écriture composé de toutes les premières fois : la première amie, la première disparition, le premier amoureux, le premier voyage… De cette Amérique à la Edward Hopper elle fait le compte avec une nostalgie à peine dissimulée de tout ce qui a disparu mais qu’elle a reconstitué brillamment au fil d’une oeuvre extrêmement forte (elle a évoqué sa mère dans tel roman, son mari dans tel autre…). Ce récit est aussi un hommage à une famille adorée, des grands-parents un peu rustres, des parents qui lui ont transmis le goût du travail acharné, le secret douloureux d’une soeur gravement souffrante, autant de tranches d’enfance bercées par le désir diffus, apparu très tôt et encouragé, de raconter des histoires et de devenir Lewis Carroll ou rien.
    C’est un texte vraiment émouvant, captivant et qui permet d’un peu mieux connaître ce grand écrivain – un tout petit mieux seulement, car elle l’avoue elle-même : elle ne nous a livré ici que quelques pistes.

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