Découvertes littéraires, auteurs à suivre et lectures indispensables
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit no 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
Découvertes littéraires, auteurs à suivre et lectures indispensables
Court et intense.
Dans ce roman de 199 pages, Philippe Besson nous fait voyager par train de nuit de Paris à Briançon. Dans chaque compartiment, les passagers arrivent avec leurs bagages, leur passé et leurs histoires.
L’auteur annonce la couleur dès le premier chapitre: « Pour le moment, les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour. »
Cette simple phrase donne toute sa tension au roman, aux relations qui se nouent dans le wagon, à l’intimité que partagent les voyageurs dans cette atmosphère si particulière d’un train-couchette qui roule de nuit. Dans cet espace clos nous découvrons une galerie de personnages représentatifs de notre société d’aujourd’hui : jeunes ou retraités, médecins et malades, parents et enfants. Il y a aussi ceux qui subissent des violences de toutes sortes, physiques ou sociétales ; ceux qui s’assument et ceux qui sont à la marge.
Les chapitres sont courts, les phrases simples, et l’histoire peut sembler banale, mais Philippe Besson touche à l’essentiel en nous faisant découvrir progressivement la fragilité de ses personnages. Est-ce le hasard ou la fatalité qui les a réunis ? Le livre possède certes un suspense insoutenable, mais ce qui en ressort est surtout cette interrogation : maitrise-t-on vraiment son destin ?
Je n’ai pris qu’une fois le train de nuit, pour aller à Venise (excusez du peu). Je n’en garde pas un souvenir impérissable : nos voisins de couchettes étaient bruyants, puants, et la Guarda Financia avait débarquée en pleine nuit.
Un roman se déroulant dans un train de nuit ne me tentait pas trop. Mais c’était sans compter sur les avis enthousiastes de mes ami-e-s blogueurs-euses. Je les en remercie.
Dans le wagon du train de nuit qui fait la liaison Paris-Briançon (comme le titre du livre l’indique), il y a peu de voyageurs. Tous sont des gens bien élevés et se mettent à discuter avant la nuit. Certains ne rapprochent plus que d’autres.
J’ai aimé les rencontres dans ce lieu presque clos, même si l’auteur insiste un peu beaucoup sur le fait que ces personnes ne se seraient jamais adressés la parole en dehors du train ; que pour certains, le hasard a fait qu’ils se trouvaient dans ce wagon alors que ce n’était pas prévu.
J’ai aimé le teaser : Giovanni Messina va faire des morts dans ce wagon. Comment ? le suspens est entier.
Et j’ai été surprise de lire les circonstances du drame et son déroulement.
J’ai beaucoup aimé Victor, jeune hockeyeur qui ne parle pas au début, puis fini par se dévoiler à son compagnon de compartiment, et j’ai eu de la peine pour sa vie gâchée.
Je pourrais vous parler des autres personnages, mais si vous n’avez pas encore lu ce roman, je vous laisse le plaisir de les découvrir.
Un roman fort sur les choix : les choix banals de tous les jours (prendre un train plutôt qu’un autre), et les choix qui engage une vie.
L’image que je retiendrai :
La dernière, celle d’Alexis devant une tombe.
https://alexmotamots.fr/paris-briancon-philippe-besson/
Le prologue donne le ton des prochaines pages : « Pour le moment, les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour. »
Philippe Besson nous fait monter dans l’intercité 5789, départ Gare d’Austerlitz a 20h52 et arrivée prévue à Briançon à 8h18.
Dans ce roman le lecteur fait partie intégrante de ce voyage, il fait connaissance avec quelques passagers qui se « sépareront au petit matin après une nuit à coup sûr hachée et inconfortable mais là, pour le moment, ils tanguent de concert, alors pourquoi pas des mots entre eux, des mots ordinaires, sans importance véritable mais qui font passer le temps. Et, qui sait, à la fin, ils se sentiront peut-être un peu moins seuls » p.66
Il y a Alexis, Victor, Julia et ses deux enfants, Serge, Jean Louis, Catherine, Serge, Manon, Leïla, Hugo, Dylan, Enzo ….
C’est super beau et tellement bien écrit, merci
Ce roman parlera à toutes les personnes qui ont déjà pris ce train de nuit. Mon premier Besson. Une ambiance, un suspense, une tragédie. Qui s'en sortira ?
Quel hasard, découvrir ce livre alors que j'étais à bord de lintercité 3740, le train de nuit Lourdes-Paris.
J''embarque donc à bord d'un autre intercité avec ses voyageurs réunis pendant une dizaine d'heures entre Paris et le sud-est. Mais à chaque chapitre, le lecteur averti sait qu'il va se passer quelque chose d'inhabituel, et que certains ne finiront pas le voyage.
Ils ont tous des vies très différentes. Un voyageur de commerce qui se croit toujours aussi séduisant mais qui est déjà sur la pente descendante, une femme seule, séduisante mais peu avenante et qui semble porter un lourd secret ou fuir quelque chose, elle voyage avec ses enfants, un médecin solitaire, un jeune homme bien sous tous rapports qui part rejoindre sa fiancée, un couple à l'âge de la retraite, le mari gravement malade est en fin de vie, la femme rêve de souffler un peu à ses côtés pendant quelques jours, loin des traitements et du stress, chacun souhaite accompagner et soulager l'autre.
Sur la route il y a aussi Giovanni au volant de son camion, l'Italie est toute proche, il va bientôt retrouver femme et enfant. Il a hâte d'être chez lui.. .
À bord de l'intercité 5789, les langues se délient, les regards s'échangent, les mots et les gestes rapprochent ceux qui n'ont que la nuit pour paysage. Peu à peu, les secrets avouables ou inavoués, les désirs ou les dégoûts, les rêves ou les chagrins sont révélés, même le silence aide parfois à rencontrer l'autre, et sans doute aussi un peu soi. Tant il est parfois plus aisé de parler à des inconnus de ce qui ne va pas, car comment pourraient ils vous juger puisqu'ils ne savent et n'attendent rien de vous.
J'ai aimé me laisser bercer par ce roman étonnant, entrer un instant dans les compartiments, entendre ces fragments de vies, ses mots enfin dits, ses rêves enfin verbalisés.
L'écriture de Philippe Besson est très agréable, à la fois intime et universelle. Les personnages sont attachants, vivants, réalistes.
Ayant terminer il ya peu "ceci n'est pas un fait divers" je me suis plongé dans Paris-Briançon et comme a chaque fois dans les romans de Philippe Besson j'ai été embarquée.
Un train de nuit sillonne les campagnes direction Briançon, a son bord différentes personnes pour différentes raisons vont se croiser et va débuter un huit clos ou le suspense est en exergue.
A bord de ce train, une bande de jeunes, une mère de famille, un médeçin, un couple agé dont un malade et bien d'autres encore.
La nuit va etre longue pour certains, difficile de s'endormir, besoin de rencontre et surtout faire connaissance le temps d'un voyage.
On nous présente un premier personnage qui ne reviendra qu'a la fin du roman et l'on comprendra vite pourquoi.
Mais on devine assez rapidement que tout ce petit monde n'arrivera pas au terme de cette longue nuit, un huit clos s'installe, et je m'installe avec eux, le templs du voyage.
Des évenements vont prendre forme, comme a son habitude, Philippe Besson y ajoutera "le sel" de ses romans qui en font toute leur intensité.
J'aurais aimé le lire de nuit pour mieux en ressentir les émotions mais il n'échappe pas a la règle, j'ai été complétement emportée dans cette histoire terrible.
Un roman plein d'émotions, on en ressort ému et chamboulé, une ode a la vie a découvrir absolument.
Un joli roman fait de portraits croisés de voyageurs très différents que le destin va réunir. J'ai beaucoup aimé les différents personnages que j'ai trouvé justes et attachants. Difficile de dévoiler davantage de l'intrigue sans gâcher de futures lectures...
De l'émotion, du suspense, un format court: parfait pour le voyage !
Me voici embarquée dans le Paris-Briançon, un train de nuit, l’intercités nº5789 , dans lequel plusieurs personnes vont monter. Un train qu'on utilise de moins en moins, un peu par hasard et, seulement si on n'a pas le choix, ou si on n’a plus le temps de faire autrement. Un train de voyageurs qui partent en vacances ?
L'expérience d'un train de nuit c'est toujours quelque chose, on entend beaucoup de rumeurs, de drames, on est témoins de conversations intimes.
Philippe Besson nous prévient qu'un événement va arriver : « Difficile de croire que c'est une nuit pour mourir». Mais il prend le temps de nous présenter ses personnages, de les regarder évoluer dans ce train, afin qu'on s'y attache, afin qu'eux-mêmes prennent le temps de ce trajet pour faire connaissance. Il y a plein d'histoires de vie à découvrir chez Alexis, Victor, Julia et ses enfants, Jean-Louis et Catherine, Serge, et la bande de copains Leila, Hugo, Dylan et Enzo, les personnages de ce roman.
C'est le temps des rencontres, ce lieu est propice à la promiscuité, au rapprochement, aux confidences. Le temps d'un trajet, on se dévoile, on raconte sa vie.
L'auteur nous ménage un suspense qui nous oblige à dévorer le livre, il se lit vite très très vite, comme défilent les kilomètres,l'envie de savoir quel va être le problème, la félure.
« La vie quelque fois c’est des occasions manquées »
Alors quand le drame arrive, on a eu le temps de s’attacher à ces femmes et ces hommes et d’éprouver de l’empathie.
Le nouveau drame c’est de les rendre à leur vie d’après, de refermer le livre en pensant à eux.
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