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Pardonne-moi, Leonard Peacock

Couverture du livre « Pardonne-moi, Leonard Peacock » de Matthew Quick aux éditions R-jeunes Adultes
Résumé:

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père.
Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre... Voir plus

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père.
Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille de pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l'histoire de l'Holocauste au lycée. Leonard va parler à chacun d'entre eux, révélant progressivement ses secrets tandis que l'heure tourne et qu'approche le moment de vérité.
Explorant sans fausse pudeur les choix impossibles auxquels Leonard se retrouve confronté, Matthew Quick nous offre une perspective unique sur une journée de la vie d'un adolescent perturbé.
« Le P38 sera peut-être mon cadeau quand je le déballerai pour tirer sur Asher Beal. C'est probablement le seul cadeau que je recevrai aujourd'hui. En plus du flingue, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je tiens à eux et que je suis désolé de ne pas avoir pu être davantage. Désolé d'avoir dû leur fausser compagnie. Qu'ils sachent qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer aujourd'hui. Je ne veux pas qu'ils soient traumatisés par ce que je m'apprête à faire ni qu'ils soient déprimés après. »

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Avis (8)

  • Un roman poignant, plein de vérité, de tendresse. L'histoire est au final assez dur, mais les personnaged sont tellement profonds qu'on se laisse transporter dans les malheurs de Leonard. Chapeau à son professeur d'allemand qui mériterait d'être réel pour aider les adolescent en détresse.

    Un roman poignant, plein de vérité, de tendresse. L'histoire est au final assez dur, mais les personnaged sont tellement profonds qu'on se laisse transporter dans les malheurs de Leonard. Chapeau à son professeur d'allemand qui mériterait d'être réel pour aider les adolescent en détresse.

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  • Je dois avouer que j'ai eu un peu peur lorsque j'ai débuté cette lecture. Déjà, ce livre a reçu beaucoup d'avis positifs, j'en attendais donc beaucoup. J'ai également décidé de ne pas lire quoi que se soit à son sujet, je ne savais pas du tout de quoi il allait traiter.
    ​Deuxième crainte...
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    Je dois avouer que j'ai eu un peu peur lorsque j'ai débuté cette lecture. Déjà, ce livre a reçu beaucoup d'avis positifs, j'en attendais donc beaucoup. J'ai également décidé de ne pas lire quoi que se soit à son sujet, je ne savais pas du tout de quoi il allait traiter.
    ​Deuxième crainte lorsque j'ai découvert la trame principale de ce roman. Un sujet déjà traité de nombreuses fois, notamment dans le milieu de la jeunesse/Young adult.
    ​Pour tout vous dire je ne partais pas très confiant dans ma lecture, la crainte de m'ennuyer face à un sujet vu et relu.

    ​Et finalement, je me suis rapidement attaché au personnage de Léonard et à son histoire, à ses choix qui le mènent aujourd'hui, au plus mal, fêtant ses 18 ans. J'ai découvert à travers cette journée censée être spéciale pour lui, une magnifique leçon de vie, d'espoir et de courage.
    ​Les personnages qui entourent Léonard sont tous une réelle plus value pour l'intrigue parfaitement maîtrisée par l'auteur. J'ai rapidement oublié que je lisais de la littérature adolescente, le sujet est bien traité, intelligemment et avec une réalité qui est agréable.

    ​Je me suis pris au jeu de l'intrigue et je n'ai pas vu la fin arriver, avec toutes les surprises qu'elle apporte avec elle.

    ​Un beau roman plein d'espoir, le message est bien amené.

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  • Je n'ai lu que 113 pages mais pour l'instant j'aime beaucoup! Léonard est un personnage très mystérieux que j’apprécie beaucoup! Au début quand j'ai ouvert le livre et que j'ai vu toutes les notes de bas de pages, ça ne me donnait pas vraiment envie, mais en faite c'est vraiment une bonne idée...
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    Je n'ai lu que 113 pages mais pour l'instant j'aime beaucoup! Léonard est un personnage très mystérieux que j’apprécie beaucoup! Au début quand j'ai ouvert le livre et que j'ai vu toutes les notes de bas de pages, ça ne me donnait pas vraiment envie, mais en faite c'est vraiment une bonne idée car on apprend beaucoup de choses sur la vie de Léonard!

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  • Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Leonard Peacock. C’est aussi le jour où il emmène une arme au lycée. Son objectif : tuer son ex-meilleur ami, puis se donner la mort. Leonard ira-t-il jusqu’au bout de ce projet ?

    Avec un début relativement déroutant, difficile de savoir quoi penser de...
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    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Leonard Peacock. C’est aussi le jour où il emmène une arme au lycée. Son objectif : tuer son ex-meilleur ami, puis se donner la mort. Leonard ira-t-il jusqu’au bout de ce projet ?

    Avec un début relativement déroutant, difficile de savoir quoi penser de Pardonne-moi, Leonard Peacock. Dès les premières lignes, on plonge dans la tête de Leonard, qui nous livre ses pensées les plus intimes à l’aide de notes de bas de pages très longues et de réflexions méprisantes (voire bizarres). Mais derrière ce cynisme se cache en réalité une grande tristesse, un désespoir et un mal-être qui frappe de plein fouet.

    Alors que la journée de Leonard file et que les personnages défilent, le suspense s’intensifie, page après page : Leonard accomplira-t-il sa vengeance ? Qu’est-ce qui le pousse à prendre des mesures aussi désespérées ?

    Pardonne-moi, Leonard Peacock aborde des sujets sensibles (que je ne vous énumérerai pas, afin de ne pas vous spoiler). La noirceur omniprésente du héros se heurte sans cesse à l’espoir (et inversement), ce qui fait que ce roman livre à ses lecteurs des émotions brutes et sans faux semblants.

    Loin de tout manichéisme, Leonard Peacock pourra décontenancer plus d’un lecteur par son réalisme : tous les problèmes ne se règlent pas à coup de baguette magique. Les personnages sont sombres et lumineux à la fois et c’est ce qui fait toute la particularité de ce roman, déroutant mais irrésistiblement prenant.

    Pardonne-moi, Leonard Peacock est donc à l’image de son personnage principal, Leonard : une lecture atypique à laquelle on pourra plus ou moins accrocher. Néanmoins, aimé, détesté ou incompris, Leonard Peacock ne laissera personne indifférent.

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  • Quelle est l'histoire de ce livre ?

    " En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie....
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    Quelle est l'histoire de ce livre ?

    " En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis. Je veux leur dire au revoir correctement. Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi. Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie. Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer... " Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans. C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami. Ensuite, il se suicidera. Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important, d'être différent. Mais pas aujourd'hui.

    Quel est mon avis sur le roman de Mathew Quick?

    L'histoire de Léonard ma énormément touché mais je vous avoue que lorsque vous lisez le livre au départ vos pensées ne sont pas tout de suite de l’empathie ou de la pitié ; bien au contraire. Léonard est un jeune garçon qui a décidé de se suicider, il le dit clairement et ne le cache pas, il donne l’impression même que ce geste est assez courant et qu'il n'y a rien de triste la dedans. Le fait est que Léonard a non seulement envie de se suicider mais aussi de tué son ancien meilleur ami et c'est en partie ce qui ma véritablement tenu en haleine, comme vous pouvez le deviné il est arrivé quelque chose d'assez horrible à ces deux personnages et c'est ce qui va poussé Léonard à l'irréparable.

    Le personnage principal a ce petit truc qui fait que j'aime son personnages encore plus que l'histoire en elle-même je le trouve (malgré ce qu'il s'apprête à faire) très mature et très sûr de lui dans ses choix, il sait ce qu'il veut et reste très optimiste malgré tout ce qu'il lui arrive et ce qu'il lui est arrivé dans le passé. J'ai beaucoup aimé Léonard ainsi que son professeur et le fait que l'histoire tourne le suicide un peu au second degré (en tout cas, c'est ce que le personnage laisse penser) j'ai tout de même été très touché par l'histoire et par le passé du protagoniste.

    Comme vous pouvez vous en douter ce livre est un très très gros coup de cœur (en même temps je l'ai lu après Un amour de jeunesse, on pouvait pas faire pire je penses...) , le fait est que je trouve que l'auteur a su trouvé les mots et parlé du suicide et de tout ce qui s'en suit (dépression, etc...) comme il le fallait, sans montrer de jugement ou quoi que ce soit et je le salue pour ça ! J'avais déjà lu un livre qui parlait de la dépression et d'autres choses qui en découlent ("Vous parlez de ça") que j'avais détester au plus haut point et que j'avais abandonné au bout d'une centaines de pages... en bref je vous encouragent à lire le roman de Mathew Quick et de mettre en commentaires vos avis et ressentis sur ce roman :).

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  • Au début, ma réaction a été : il y a trop de notes. Une page la note, et ce régulièrement, ça fait beaucoup. Ça interrompt le récit, c'est dommage.
    Sont ensuite arrivées les lettres du futur, que j'ai trouvé perturbantes. On a l'impression que ces personnages parlent au Léonard du présent en...
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    Au début, ma réaction a été : il y a trop de notes. Une page la note, et ce régulièrement, ça fait beaucoup. Ça interrompt le récit, c'est dommage.
    Sont ensuite arrivées les lettres du futur, que j'ai trouvé perturbantes. On a l'impression que ces personnages parlent au Léonard du présent en décrivant un Léonard futur heureux et épanoui, c'est assez bizarre tant qu'on n'a pas l'explication. On apprend en effet que ces lettres sont écrites par Léonard, qui s'imagine un futur.
    Et c'est beau. Car malgré tous les malheurs qu'il a vécu, sa décision de se suicider après avoir tué son ex-meilleur ami, ces lettres montrent qu'il n'est pas prêt à mourir.

    Léonard est un personnage très attachant, avec une vision du monde et de la vie très complexe. Son père a disparu de sa circulation et on ne peut pas dire que sa mère soit très présente, alors que justement, il aurait besoin d'elle. Même quand elle est là, sa mère est absente. Même s'il le cache, on sent qu'il en souffre. Il ne l'appelle jamais maman, il est assez vindicatif quand il parle d'elle.
    J'adore sa façon d'être avec Walt, son voisin, la complicité qu'il y a entre eux. Le lien qui s'est établi entre eux grâce aux films de Bogart, leur proximité malgré la différence de génération... J'ai trouvé ça super, ça mettait l'accent sur la personnalité unique de Léonard.
    L'histoire est vraiment sublime, même si cette fin qui n'en est pas vraiment une me frustre. Elle me donne l'impression d'abandonner Léonard. J'ai envie de savoir ce qu'il lui arrive après !

    En bref, malgré un début qui m'a laissée perplexe, je ne peux classer ce livre que comme un coup de coeur. Ce roman sublime nous offre une vraie leçon de vie.

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  • Voilà un moment que je tournai autour de Pardonne-moi, Leonard Peacock. Je crois que je l’ai repéré un peu avant sa sortie, je me suis reffrénée et j’ai patienté jusqu’à le recevoir au boulot. Là encore je lui ai laissé une chance de sortir avec les ados en priorité, puis voyant qu’il...
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    Voilà un moment que je tournai autour de Pardonne-moi, Leonard Peacock. Je crois que je l’ai repéré un peu avant sa sortie, je me suis reffrénée et j’ai patienté jusqu’à le recevoir au boulot. Là encore je lui ai laissé une chance de sortir avec les ados en priorité, puis voyant qu’il m’attendait, je l’ai dévoré. Et j’ai bien fait.

    Nous suivons donc Leonard Peacock (logique), ado qui fête son dix-huitième anniversaire sans que personne ne lui souhaite. Ca semble triste dit comme ça, mais rassurez-vous il s’est prévu un cadeau … Ou plutôt en a prévu pour certaines personnes. Aujourd’hui est le jour où il va tuer Asher Beal son ancien meilleur ami et se suicidera ensuite. Pourquoi ? Bonne question. Mais avant ça, il va remettre des cadeaux à ceux qu’il a considéré comme des amis.

    Le roman est très touchant dès le début. Leonard est un garçon attachant, il est perdu, le montre, l’explique, le sait et c’est là la force qui se dégage du livre. Nous avons un bon chapitre à chaque présentation d’un ami, et chaque histoire est émouvante. Que ce soit sa rencontre avec Walt, un vieil homme passionné de films qui lui permet de découvrir un pan de l’univers cinématographique, de connaître Humphrey Bogart et Lauren Bacall. J’ai été très touchée par ce vieil homme, atypique, dans son monde et surtout par leur relation autour du cinéma. Un autre des amis qui m’a franchement donnée une claque, c’est évidemment Herr Silverman, son prof. Je crois que je suis arrivée au travail en venant de finir le chapitre où il était présenté, et j’en ai parlé directement. C’est un prof tel qu’on aimerait en avoir tout au long de la scolarité, qui fait attention à ses élèves, les salue un à un, les pousse à réfléchir et non pas à « juste » apprendre par cœur les dates. Il prend en compte les spécificités de chaque élève et ne semble pas porter de jugement ni de préférence. Il ne se soucie pas non plus de ce qu’on pourrait penser de lui. Bref un gros coup de cœur pour ce personnage.

    « Un jour, alors qu’on discutait après son cours, Herr Silverman m’a expliqué que quand quelqu’un se comporte mieux que les autres, même si c’est pour le bien de tous, les gens médiocres lui en veulent parce qu’ils ne sont pas assez courageux pour faire de même.»

    Le gros point fort du roman est sa justesse. Les questions posées par Leonard, les interrogations qu’il peut ressentir, tout nous ramène à notre propre adolescence même si nous n’avons pas été en proie à la programmation d’un meurtre suivi de son suicide. Au cours de ce roman, on s’interroge sur l’adolescence, sur la religion, sur la mort, sur les choix de vie, sur l’Histoire, sur l’intégration, sur le secret, sur l’absence, sur la difficulté de grandir. Bref plein de thèmes différents qui nous sont évoqués, qui sont traités de façon juste, sans nous paraître trop synthétique, il nous reste une trace de chacune de ces thématiques en refermant le roman.

    Leonard est un ado isolé, son père a disparu de la circulation, sa mère est partie vivre son rêve. On le voit tenter de s’en sortir, de grandir. Une de ses activités m’a particulièrement touchée, c’est lorsque certains jours, il se déguise en adulte (costume + attaché case vide) et qu’il va prendre le métro, adoptant l’humeur du gros de la foule – en gros tirer la tronche, et qu’il suit l’adulte qui lui semble le plus triste. Il est tellement à la recherche d’un adulte pouvant être heureux d’aller travailler, ça m’a vraiment émue (d’autant que je lisais ce roman dans les transports et que je n’avais qu’à lever les yeux pour constater la part de vérité).

    « Prouve-moi qu’on peut être à la fois adulte et heureux. S’il te plaît. On vit dans un pays libre. Tu peux faire ce que tu veux. Être qui tu veux. On nous apprend ça à l’école, mais si tu continues à prendre ce métro pour aller dans un endroit que tu détestes, je vais commencer à croire que les profs sont des menteurs, comme les nazis qui disaient aux Juifs qu’on les déplaçait dans des usines pour les faire travailler. Ne nous faites pas ça. Dites-nous la vérité.»

    Ce roman nous touche, nous marque et surtout alors qu’on a l’impression d’être déjà conquis, il y a des lettres qui apparaissent. Qui nous semblent incongrues. Qui nous interrogent. Qui nous laissent sceptiques. Qui nous émeuvent. Jusqu’à ce qu’on comprenne finalement ce qu’elles sont et qu’elles nous serrent le cœur encore davantage.

    Leonard est un personnage auquel je repenserai régulièrement et Pardonne-moi, Leonard Peacock est un roman que je conseillerai sans retenue, avec une émotion ancrée. Je pense à Leonard chaque jour en prenant le RER et je peux lui dire, oui certains adultes peuvent être heureux.

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  • Sur la quatrième de couverture, il est cité « On a besoin de livres comme celui de Matthew Quick. » et The New York Times a tellement, TELLEMENT raison ! Et j'espère que cette chronique vous en convaincra encore plus. Parce que personnellement, je me suis retrouvée dans les mots de Matthew Quick...
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    Sur la quatrième de couverture, il est cité « On a besoin de livres comme celui de Matthew Quick. » et The New York Times a tellement, TELLEMENT raison ! Et j'espère que cette chronique vous en convaincra encore plus. Parce que personnellement, je me suis retrouvée dans les mots de Matthew Quick et l'histoire de Leonard, et plus que ça, j'y ai trouvé ce que j'aurais aimé entendre il y a quelques années, en pleine traversée de l'adolescence, un écho à mes questions. C'est criant de justesse, de vérité, de profondeur et d'intensité ♥

    C'est aujourd'hui que Leonard mettra fin à sa vie. Avant de partir au lycée, il prépare les cadeaux qu'il offrira à ses amis, une façon de leur faire ses adieux, et met le P38 de son grand-père dans son sac à dos. A la fin de la journée, il ira chez son ancien meilleur ami, le tuera et se suicidera. Fin de l'histoire. Sauf si Leonard parvient à s'arrêter ou à être arrêté à temps. Après tout, n'est-ce pas le but de cette dernière journée, obtenir la preuve qu'il peut être sauvé ?

    Avant de commencer, une petite mise en condition ici et là. Le premier lien vous conduira vers une chanson - Be still de The Fray - que j'ai eu en tête pendant toute ma lecture. Le second vers la bande-annonce d'un film, avec lequel j'ai tout de suite lié Pardonne-moi, Leonard Peacock - 2h37, réalisé par Murali K. Talluri. Comme le roman de Matthew Quick, je trouve que ça nous parle. Ce sont des mots, des histoires qui n'édulcorent pas la vie/les sentiments qu'on mène/qu'on ressent lorsque l'on est ado, qui ne cherchent pas à magnifier et mettent avec talent le doigt sur ce qui ne va pas/ce qu'on ne dit pas et sur ce que personne ne veut voir.
    Leonard est un adolescent seul et isolé. Son père est parti, sa mère est absente, il est l'intrus du lycée. Dépressif, différent, intelligent, il se pose des questions sur la vie, son sens, les autres. C'est un protagoniste incroyablement touchant et profond, complexe et d'une maturité folle pour son âge. Quant aux personnages secondaires... Il y a ceux dont on aimerait prendre la place et ceux qu'on voudrait virer du décor. Walt et Herr Silverman sont les deux pour qui j'ai eu un gros coup de coeur. Puis viennent Laurel, Baback, Asher Beal, Linda - la mère de Leonard. Secondaires mais tout aussi centraux, ils nous permettent chacun de découvrir Leonard et d'apprendre ce qui lui est arrivé.
    Ils sont tous une véritable force dans ce roman. L'histoire n'est pas seulement celle de Leonard et de ses derniers instants, elle est aussi la leur. Matthew Quick nous amène à connaître des fragments d'eux également, par le biais de leur rapport avec Leonard, ce qu'ils ont fait/font et feront pour lui, ou pas. Plus qu'une question de suicide, l'auteur évoque aussi les croyances, la religion, l'intégration, le deuil, le silence. Et, surtout, l'importance des petites choses/des petits gestes.
    Le récit est tout aussi intelligent et sensible que Leonard lui-même. Pas d'édulcorant, pas d'exhauteurs de goût, une histoire naturelle, portée par le réalisme, des personnages ordinaires, un héros tellement commun. Matthew Quick fait monter la pression/le doute crescendo. On commence la lecture sans rien savoir, et au milieu du roman, on se demande si on saura tout ce qui est à savoir avant la fin. Et il y a ces lettres, juste magnifiques. Elles nous prennent d'abord par surprise, mais lorsque l'on comprend d'où elles viennent, elles n'ont que plus de valeur encore.
    J'ai aimé Pardonne-moi, Leonard Peacock dès que je l'ai vu. Mais quand j'ai commencé à le lire, j'en suis tombée amoureuse. Il m'a brisé le coeur, il l'a piétiné encore et encore. Mais je l'aime, sincèrement. Ce roman est beau, sur le fond et sur la forme, physiquement et intérieurement. Il parle et il transmet, une leçon de vie et des émotions. Il donne à réfléchir et il fait prendre conscience. Qu'on s'y retrouve ou pas, qu'on ait vécu cette adolescence amère ou non, on ne peut rester insensible à ce que Matthew Quick a écrit.
    Et on en ressort différent. Je ne pense pas qu'on puisse être insensible à l'histoire de Leonard, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, qu'il nous paraisse lâche ou non. D'ailleurs, ce que j'ai aimé avec la plume de Matthew Quick, c'est qu'elle ne pose aucun jugement et qu'elle laisse tout à notre propre appréciation. Mais qu'on soit en accord ou pas l'histoire qui nous est conté, elle produit inévitablement un déclic et des émotions. Je ne me suis pas seulement prise à vouloir sauver Leonard, je me suis reconnue. J'ai ressenti la haine/l'amour/le dégoût/la déception/l'espoir, j'ai eu le coeur serré/la boule au ventre/les larmes aux yeux et j'ai compris/pardonné/grandi.
    Il y a une sorte d'universalité dans les mots de Matthew Quick, une justesse qui nous accroche/nous écorche et nous laisse une marque indélébile.

    http://liredelivres.blogspot.fr/2015/04/pardonne-moi-leonard-peacock-matthew.html

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