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Nous, les Allemands

Couverture du livre « Nous, les Allemands » de Alexander Starritt aux éditions
  • Date de parution :
  • Editeur : (-)
  • EAN : 9782714495662
  • Série : (-)
  • Support : (-)
  • Nombre de pages : 208
  • Collection : (-)
  • Genre : (-)
  • Thème : (-)
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Je n'ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n'ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands,... Voir plus

Je n'ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n'ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela.

Longtemps, les questions posées par Callum à son grand-père allemand sur la guerre sont restées sans réponse. Et puis, un jour, Meissner s'est décidé à raconter.

Sa vie de soldat sur le front de l'Est, les débuts triomphants, l'esprit de corps, l'ivresse des batailles, et puis le froid, la faim, la misère. Et surtout l'année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue ; que tout ce en quoi ils avaient cru, tout ce qui les faisait tenir, l'appartenance à une nation, l'espoir d'une guerre rapide, les rêves de retour, tout était en train de s'écrouler ; que dans la déroute, les hommes ne sont plus des hommes ; que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d'expier la faute de tout un peuple.

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Avis (8)

  • Callum, qui vit en Angleterre, interroge son grand-père sur la guerre.
    « Opa », adresse de longues lettres à son petit-fils pour lui raconter ce qu'il n'a jamais raconté à personne, ses années de guerre. 

    Je me sens un peu mal placée pour parler de ce livre, étant donné que je l'ai lu en...
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    Callum, qui vit en Angleterre, interroge son grand-père sur la guerre.
    « Opa », adresse de longues lettres à son petit-fils pour lui raconter ce qu'il n'a jamais raconté à personne, ses années de guerre. 

    Je me sens un peu mal placée pour parler de ce livre, étant donné que je l'ai lu en diagonale.
    En effet, pas envie de me plonger dans des récits de guerre.
    Et il est difficile d'être juge sur de tels récits.
    Sur la pseudo-responsabilité de soldats à qui on a rien demandé et qui obéissent aux ordres.
    Sur le rôle des allemands dans cette Allemagne nazie.
    Sur la faute rejetée sur tout un peuple sur les atrocités commises.

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  • « Nous, les Allemands » est une lettre posthume d’un grand-père, Meissner à son petit-fils, Callum. Librement inspiré de sa propre histoire familiale, l’auteur, Alexander Starritt, offre un court roman où le lecteur se verra très souvent basculé et poussé dans ses retranchements.

    Écrit comme...
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    « Nous, les Allemands » est une lettre posthume d’un grand-père, Meissner à son petit-fils, Callum. Librement inspiré de sa propre histoire familiale, l’auteur, Alexander Starritt, offre un court roman où le lecteur se verra très souvent basculé et poussé dans ses retranchements.

    Écrit comme la réponse de ce grand-père, enrôlé après le lycée, à la question de son petit-fils quant à savoir ce qu’il a fait durant la guerre, celui qui ne se perçoit que comme un simple soldat et non un nazi va narrer essentiellement ses années passées sur le Front de l’Est. Il sera, ensuite, à la fin de la guerre, capturé par les Russes en Autriche et placé dans un camp de travail de prisonniers allemands en Russie.

    En lisant ce livre, je n’ai pas pu éviter de me rappeler la chanson de Jean-Jacques Goldman, « Né en 1917 à Leidenstadt », dont les paroles « (…) Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens. Si j’avais été allemand (…) » résonnent dans mon esprit. Le Titre « Nous, les Allemands » servira tout au long de l’histoire comme une ritournelle au fil des pages.

    À bien des égards, le roman prend la forme d’un témoignage au travers de cette lettre posthume. J’ai vraiment ressenti des sentiments antinomiques lors de cette lecture, bien que passionnante, parfois très dure. Alors qu’il élude la connaissance à l’époque des camps de concentration et d’extermination, Meissner semble envisager la guerre à l’Ouest comme une sinécure par rapport à ce qui se déroulait à l’Est.

    Évoquant la question de la responsabilité ou de la culpabilité tant individuelle que collective, le narrateur suscite souvent des crispations pour son lecteur, comme cela a pu être le cas avec moi, tout comme pour Callum, son petit-fils. Ce dernier ne peut cesser de s’interroger pour savoir s’il saura continuer à aimer ce grand-père, connaissant sa participation à la Wehrmacht. On ne peut s’empêcher de s’imaginer à sa propre place, tout en n’éprouvant aucune empathie à l’égard de ce soldat.

    Ayant eu de la famille déportée et assassinée au nom d’une religion, cela a été un exercice parfois ardu. Pourtant, ayant déjà lu de très nombreux livres et essais sur la Seconde Guerre Mondiale, j’ai vu là une rare occasion de lire un récit du côté des coupables.

    Par cette capacité que l’auteur a eu de me faire ressentir autant d’émotions aux travers de ses mots, « Nous, les Allemands » sera sûrement un des livres qui m’aura marquée en ce début d’année et qui m’aura le plus retourné l’esprit. C’est pourquoi il n’est pas étonnant qu’il ait déjà remporté le Dayton Literary Peace Price, prix littéraire annuel des États-Unis “reconnaissant le pouvoir de l’écrit pour promouvoir la paix ».

    Lu pour le prix Bookstagram du Roman Etranger.

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  • Ce livre est une lettre posthume de Meissner adressée à son petit-fils, Callum.

    Le jeune homme se souvient que lorsqu’il avait interrogé son grand-père sur ce qu’il avait vécu en Russie durant la guerre, ce dernier s’était irrité puis muré dans le silence.

    Dans cette lettre, il décide...
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    Ce livre est une lettre posthume de Meissner adressée à son petit-fils, Callum.

    Le jeune homme se souvient que lorsqu’il avait interrogé son grand-père sur ce qu’il avait vécu en Russie durant la guerre, ce dernier s’était irrité puis muré dans le silence.

    Dans cette lettre, il décide enfin de se confier sur ce qui s’est passé jadis quand en 1940, à l’âge de 19 ans, alors qu’il pensait poursuivre des études scientifiques, il a été appelé à combattre sur le Front de l’Est pour la Wehrmacht.

    Son récit se situe principalement sur quelques jours seulement de 1944, à la fin de la guerre, alors que l’Allemagne se dirige vers une défaite et qu’il erre avec quatre compagnons d’armes. Sous ce froid, les jours n’en sont que plus durs, c’est l’horreur : la faim, la fatigue, la peur, les tortures des Feldgendarmen et ces corps de villageois qu’ils découvrent pendus à un arbre « comme des prunes boursouflées ».

    Ce roman m’a rappelé ces paroles de JJ Goldman :
    « Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
    Si j’avais été allemand ? »
    Car c’est bien ce dont il s’agit dans ce roman qui s’attaque aux questions de responsabilité collective, de culpabilité et de honte ressentie (ou non) par les personnes qui ont pris conscience qu’elles s’étaient sont battues du « mauvais côté », pour un pouvoir qui a commis des atrocités.

    J’ai trouvé que ce roman était d’une grande profondeur et vraiment très bien écrit. Le vieil homme tente de répondre à ces questions complexes, d’une façon réfléchie, franche et honnête bien que nuancée, en admettant ses contradictions. C’est son point de vue unique, celui d’un artilleur du front de l’Est qui n’avait pas connaissance des camps. S’il ne semble pas endosser une quelconque responsabilité, il évoque par contre un vrai sentiment de honte.

    Comme stipulé à juste titre sur le quatrième de couverture, ce roman est dérangeant car non seulement il comprend des passages éprouvants mais il nous oblige aussi à voir les dégâts causés par cette guerre sous un angle plus large.

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  • Comme le dit Opa: " Comment survivre à une guerre: en en oubliant la majeure partie. Rien en nous ne reste immuable. Notre esprit n'est pas une archive; tout y est perpétuellement rédigé par le présent. Les souvenirs palissent; les cicatrices s'effacent d'année en année, l'herbe repousse sans...
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    Comme le dit Opa: " Comment survivre à une guerre: en en oubliant la majeure partie. Rien en nous ne reste immuable. Notre esprit n'est pas une archive; tout y est perpétuellement rédigé par le présent. Les souvenirs palissent; les cicatrices s'effacent d'année en année, l'herbe repousse sans fin sur la terre brûlée... Peut-on vraiment mal agir sans en avoir l'intention ? "

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  • Opa Meissner, dont on ne saura jamais le prénom, après avoir longtemps refusé de parler de son passé pendant la deuxième guerre mondiale, (il a éludé les questions de sa fille) mais confronté à son petit-fils, Callum, il finit par répondre, sous forme de lettres que ce dernier trouvera après sa...
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    Opa Meissner, dont on ne saura jamais le prénom, après avoir longtemps refusé de parler de son passé pendant la deuxième guerre mondiale, (il a éludé les questions de sa fille) mais confronté à son petit-fils, Callum, il finit par répondre, sous forme de lettres que ce dernier trouvera après sa mort. (En fait, sa narration commence en 1944).

    Il alterne les descriptions des évènements, la lutte pour survivre, les combats avec les Russes, la faim, le froid, et ses états d’âme, son questionnement : est-il un homme bon, se sent-il coupable, culpabilité individuelle et collective, mérite -t-on d’être aimé après tout cela ? et le récit s’accompagne des légendes sur lesquelles s’est bâti le Reich, Nibelungen, la chevauchée des Walkyries de Wagner, légendes et musiques qui ont servi de propagande.

    Les compagnons de cavale du grand-père de Callum sont intéressants chacun à leur manière : le poney Ferdinand, Lüttke, nazi caricatural, antisémite, antibolchévique, qui voue une haine en fait à tout ce qui n’est pas aryen, et hitlérien, Jansen, le plus sensible donc le plus sujet à la culpabilité, qui s’inquiète pour sa mère et qui finit par disparaître dans la forêt, Ottermann, Himmelsbach etc… ils sont sur le front de l’Est à défendre un Reich qui est parti en fumée, avec les suicidés de Bunker, mais ils n’en savent rien et tentent survivre, en luttant contre les Russes qui n’ont rien aux nazis au combat, barbarie quand tu nous tiens… les échanges entre eux ne manquent pas de piquant, car comment supporter Lüttke et ses diatribes ?

    Opa évoque la honte, tellement différente de la culpabilité, avec des phrases magnifiques. Il raconte son internement dans les camps bolchéviques, comment il a résisté, et ensuite rencontré celle qui a redonné un sens à sa vie, et son installation comme pharmacien, mais peut-on vivre paisiblement après cela ?

    Le récit est entrecoupé d’interventions de Callum, qui se demande si on peut continuer à aimer un grand-père qui a fait partie de la Wehrmacht, contre son gré en fait car c’était un étudiant consciencieux, fils de pasteur, qui était programmé pour obéir.

    J’ai aimé l’utilisation de l’anaphore « nous, les Allemands », leitmotiv qui constitue la trame du récit, la base de la réflexion, opposant le particulier au collectif.

    J’ai beaucoup aimé la couverture, ce loup qui hurle, appelant sa meute, qui illustre ce que l’effet meute déclenche chez un individu qui seul n’est pas violent à la base, pour aboutir aux chemises brunes qui défilent au pas de l’oie…

    Qu’est-ce que nous aurions fait, si nous avions été à leur place ? On est toujours tenté de penser qu’on aurait été des héros, mais ce n’est pas si simple. Je vous renvoie, une fois de plus vers une de mes chansons préférées de Jean-Jacques Goldman, si j’étais né en 17 à…

    Ce livre m’a bousculée, car comment ne pas faire le rapprochement avec la guerre en Ukraine, avec un peuple russe dont le cerveau a été lavé, essoré par la propagande du chef du Kremlin ? Le froid, la neige, la destruction de toutes les infrastructures d’un pays pour l’affamer, le faire crever de froid, cela ne peut que résonner dans notre esprit, en même temps que notre sentiment d’impuissance et notre révolte.

    Hier j’ai tué une demi-douzaine d’Ukrainiens d’un obus ciblé avec professionnalisme ; aujourd’hui, je vais au ravitaillement. Voilà pourquoi tout le monde s’accorde à dire que les guerres sont une calamité. Et prendre des choses à des gens qui ne veulent pas les donner, telle est bien la réalité de la guerre.

    J’ai beaucoup aimé ce livre, qui fait réfléchir, qui montre un autre visage des Allemands, car j’ai lu beaucoup de choses sur les bourreaux nazis, l’Holocauste, mais très peu sur ce qu’ont vécu ceux qui ont survécu, ont été internés à l’Est… comme toujours, quand un livre me touche profondément, je n’en parle pas forcément très bien, mais s’il vous tente, un conseil, foncez !

    C’est presque un coup de cœur, en tout cas, c’est un monumental uppercut qui m’a laissée un peu sur le carreau!

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

    #NouslesAllemands #NetGalleyFrance
    https://leslivresdeve.wordpress.com/2022/11/19/nous-les-allemands-dalexander-starritt/

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  • Ce roman rédigé sous la forme d'une longue lettre d'un grand-père à son petit fils nous emmène sur les traces d'un soldat allemand sur le front de l'Est. Horreurs dans les deux camps, lassitude d'un conflit qui s'enlise et prise de conscience de la débâcle pour le IIIe Reich, l'auteur n'épargne...
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    Ce roman rédigé sous la forme d'une longue lettre d'un grand-père à son petit fils nous emmène sur les traces d'un soldat allemand sur le front de l'Est. Horreurs dans les deux camps, lassitude d'un conflit qui s'enlise et prise de conscience de la débâcle pour le IIIe Reich, l'auteur n'épargne pas son lecteur et dévoile la vérité nue et sans fard.
    Je pense que les phrases du 4e de couverture "J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela." résument assez bien ce roman puissant et qui pousse à réflexion.

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  • La seconde guerre mondiale: sujet mâché, remâché. Comme nombre de lecteurs, j’en ai fait une overdose. Pourtant le résumé du roman d’Alexander Starrit m’a immédiatement attiré. Je remercie mon instinct qui a fait fi de mes a priori puisque, à ce jour, voici ma plus belle lecture de la rentrée...
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    La seconde guerre mondiale: sujet mâché, remâché. Comme nombre de lecteurs, j’en ai fait une overdose. Pourtant le résumé du roman d’Alexander Starrit m’a immédiatement attiré. Je remercie mon instinct qui a fait fi de mes a priori puisque, à ce jour, voici ma plus belle lecture de la rentrée littéraire.

    Callum est né dans les années 80, père écossais, mère allemande, il vit en Angleterre. Il a longtemps pressé son grand-père de lui raconter la guerre mais il s’y est toujours refusé. Pourtant à son décès il découvre une lettre posthume dans laquelle il lui relate ces années de conflits avec toute la complexité morale qui s’y rattache.

    Meissner n’était qu’un simple soldat, enrôlé à 19 ans alors qu’il rêvait de faire des études. Il passera 7 ans dans l’Est car il faut ajouter aux années de guerre, les années de captivité dans les prisons staliniennes. Son récit commence au moment de la déroute allemande, quand la guerre n’est plus vraiment la guerre, juste une tentative de survie, quand tout est permis. Ce ne sont plus des armées face à face, c’est l’anarchie. Il n’y a plus de commandement, il y a des demi bataillons, des demi patrouilles. C’est la faim, les viols, les meurtres.
    
Meissner n’était donc qu’un simple soldat, pas un nazi. Est-il pour autant innocent de toutes les atrocités commises au nom de la doctrine d’Hitler ? Ce sont tous ses questionnements autour de la culpabilité collective et de la honte personnelle qui font la force et la puissance de ce roman. Peut-on vraiment mal agir sans en avoir l’intention ? Après tout ça, puis-je me considérer comme un homme bon?

    La voix de Callum vient régulièrement interrompre la lettre de Meissner pour parler de son grand-père tel que lui l’a connu et pour évoquer son propre rapport à l’Allemagne, le pays des vacances. Sujet britannique, Callum s’interroge et semble petit à petit s’inclure dans ce « Nous, les Allemands ». Les stigmates du nazisme résonne encore dans l’esprit des descendants, comme une honte transmise de génération en génération, comme la marque indélébile de l’infamie.

    Traduit par Diane Meur

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  • Un roman très intéressant sur la culpabilité individuelle ou collective du côté allemand de la Seconde Guerre Mondiale. Il est présenté sous la forme d’une longue lettre d’un enrôlé en 1940, dès sa sortie du lycée, à son petit-fils qui lui a toujours posé des questions restées sans réponse. ...
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    Un roman très intéressant sur la culpabilité individuelle ou collective du côté allemand de la Seconde Guerre Mondiale. Il est présenté sous la forme d’une longue lettre d’un enrôlé en 1940, dès sa sortie du lycée, à son petit-fils qui lui a toujours posé des questions restées sans réponse.

    Callum n’en prendra connaissance qu’au décès de son grand-père, son Opa. Il va ponctuer cette lettre de réflexions et d’explications pour les lecteurs afin de les aider à comprendre le contexte.

    Envoyé sur le front de l’est, l’Oberkanonier Meissner, va raconter sa déroute de 1944 à travers la Pologne, s’exprimer sur ses actes ou non actes et ce qu’il en pense avec le recul. Il va parler aussi des exactions des nazis et se poser la question, sans pouvoir y répondre, de sa culpabilité sur ces faits.

    L’Allemagne et les Allemands, pour une grande majorité, vivent avec une culpabilité collective qui se transmet à leurs enfants et petits-enfants ! A noter qu’en France cette culpabilité collective n’existe pas alors que la collaboration fut pourtant très active et meurtrière et l’indifférence face au sort des juifs encore plus étendue. Cela s’explique peut-être par le fait que l’Allemagne a une culture martiale historiquement beaucoup plus développée.

    Opa ne fait pas l’impasse sur les actes, désespérés, qu’il a pu commettre ; il ne cherche pas non plus d’excuses, il raconte et tente de se remettre dans la tête du jeune homme envoyé au combat pour une raison qu’il ne comprenait pas.

    Cette structure de roman permet de conserver un certain recul, malgré la densité de l’écriture, qui permet de saisir le sens des paroles d’Opa, sans tomber soi-même dans un sentimentalisme aveugle et juge !

    En-dehors de la culpabilité, Callum pose la question de la transmission et du souvenir pour les enfants qui n’ont pas connus des survivants, ni leur descendance. Je pense qu’une fois les enfants d’après-guerre disparus, dont je fais partie, le souvenir de cette période ne sera plus que livresque pour une grosse majorité de la population de quelque nationalité que ce soit !

    Un roman court mais j’ai eu l’impression qu’il contenait beaucoup plus de pages, tellement les mots pesaient de tout leur poids sur l’histoire ! Très bien écrit et traduit, il ne peut que pousser à nous poser des questions sur cette culpabilité et sa réalité face aux actes dont les états sont coupables.

    Je vous invite à le lire, même s’il y a des moments violents et sanglants, il est sans parti pris, ni jugement !

    #NouslesAllemands #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

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