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Nos coeurs disparus

Couverture du livre « Nos coeurs disparus » de Celeste Ng aux éditions Sonatine
  • Date de parution :
  • Editeur : Sonatine
  • EAN : 9782355849831
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.
États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme... Voir plus

L'histoire bouleversante d'une famille qui lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé à la peur.
États-Unis d'Amérique, dans un futur pas si lointain. L'existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société.

Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix.




Celeste Ng est de retour avec un nouveau roman bouleversant d'humanité et d'actualité. Porté par une écriture lumineuse, Nos coeurs disparus raconte le destin d'une famille en lutte pour raviver l'espoir et la justice dans une société qui a cédé au pire des conservatismes.



Rentrée littéraire 2023

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Avis (6)

  • Une dystopie qui n'en est pas vraiment une tellement elle est réaliste et proche de la société actuelle. Si les problèmes sociaux-politiques soulevés par ce roman sont pertinents et bien analysés, il n'en reste pas moins une belle fiction avec des personnages et des décors travaillés,...
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    Une dystopie qui n'en est pas vraiment une tellement elle est réaliste et proche de la société actuelle. Si les problèmes sociaux-politiques soulevés par ce roman sont pertinents et bien analysés, il n'en reste pas moins une belle fiction avec des personnages et des décors travaillés, attachants, une quête identitaire. Une vraie trame romanesque pour aborder un sujet sensible, c'est très bien mené. #NetGalley

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  • Bird, douze ans, vit seul avec son père depuis que sa mère a disparu, du jour au lendemain, sans laisser d'explication. Après avoir reçu un message sibyllin, il part en quête de sa mère, une poétesse classée POA ( personne d'origine asiatique ), éprise de liberté, considérée par les autorités...
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    Bird, douze ans, vit seul avec son père depuis que sa mère a disparu, du jour au lendemain, sans laisser d'explication. Après avoir reçu un message sibyllin, il part en quête de sa mère, une poétesse classée POA ( personne d'origine asiatique ), éprise de liberté, considérée par les autorités américaines comme séditieuse.

    Dans une très belle première partie, Celeste Ng présente le duo père-fils et pose le décor d'une Amérique vivant sous les lois draconiennes liberticides d'un régime autoritaire qui a pris le pouvoir après la Crise, une crise économique désastreuse qui a essoré une population désormais prête à accepter le PACT. La Preserving American Culture and Traditions Act ( = Loi sur la sauvegarde de la culture et des traditions américaines ) punit très sévèrement tous ceux ayant des valeurs ou comportements jugés antiaméricains, plus particulièrement les habitants d'origine asiatique, boucs émissaires depuis que la Chine étant considérée comme responsable de la Crise.

    Le roman tourne autour du genre dystopie sans toutefois en être réellement une. de nombreux événements racontés se sont déjà produits ou sont à peine déguisés. Comme une parabole de l'histoire américaine, on retrouve des références à l'esclavage, à la Grande Dépression, à l'assimilation forcé d'enfants autochtones, au racisme et discriminations antiasiatiques durant la Deuxième guerre mondiale, à la pandémie COVID ou encore au maccarthysme, à la généralisation de la paranoïa et de la délation pendant la guerre froide.

    Tout dans le cadre politico-social s'enracine consciencieusement dans les crises d'hier et d'aujourd'hui. La présentation du contexte est très habile, jamais lourdement didactique mais distillée en plusieurs temps, permettant au lecteur d'en comprendre puis mesurer les enjeux.

    Au final, l'Amérique dystopique de Celeste Ng est bien plus douce que celle de la Servante écarlate, de Fahrenheit 451 ou 1984. Ce récit, très proche de la réalité, n'en devient que plus crédible, inconfortable et poignant, d'autant que la narration de l'autrice est étonnamment calme et posée. Lorsque les ( quelques ) scènes de violence font irruption dans ce monde inquiétant, elles terrifient le lecteur qui n'a d'yeux que pour Bird et son voyage initiatique entre épreuves, erreurs, exploits qui le conduiront vers la perte de l'innocence lorsque les yeux se dessillent.

    En fait, plus qu'une classique dystopie, ce magnifique roman est avant tout une méditation sur le pouvoir des livres et des mots dans un monde où règne la censure et où les livres, retirés des rayons, ne sont pas brûlés en autodafé mais réduit en pâte pour faire du papier toilette. La résistance s'organise autour des livres, avec la poésie en étendard. Celeste Ng rend ainsi un très bel hommage à la poétesse russe Anna Akhmatova ( plusieurs fois citée ), dont l'oeuvre fut interdite au début de l'URSS. Elle écrivait la nuit, ne disait ses vers qu'à quelques amis qui les apprenaient par coeur pour qu'elle puisse ensuite détruire toute trace compromettante.

    J'ai été profondément touchée par la beauté des images évoquant cette résistance livresque et le pouvoir rédempteur des mots. Nos coeurs disparus n'est pas un pamphlet politique mais un roman bouleversant. La dernière partie est vibrante, lumineuse malgré les tonalités sombres qui l'assaillent. Oui la poésie peut changer les coeurs, les esprits, l'histoire, surtout lorsqu'elle se meut par la seule force de l'amour maternel et se mue en héritage pour permettre à un enfant de décider qui il est et qui il sera.

    « Je te promets que je reviendrai, lui a-t-elle dit, même s'il se rend compte à présent qu'elle n'a pas précisé quand. Seulement qu'elle reviendrait. Et il continue à y croire. Elle reviendra. Un jour, d'une façon ou d'une autre. Sous une forme ou une autre. Il la trouvera, s'il cherche suffisamment. Des choses étranges peuvent se produire. Elle peut très bien être là, quelque part, sous une forme différente, comme dans les contes : déguisés en oiseau, en fleur, en arbre. S'ils cherchent vraiment bien, ils la trouveront. Et tout en pensant ça, il a justement l'impression de la voir ; dans le bouleau dont les feuilles pleuvent doucement sur eux, dans le faucon qui tournoie dans le ciel en lançant son cri strident et mélancolique. Dans le soleil qui commence juste à percer à travers les arbres, colorant tout d'une pâle lueur dorée. »

    Un livre plein de grâce malgré ses tonalités sombres, qui une fois refermée voyage longtemps dans la tête.

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  • Bird, jeune garçon de 12 ans, vit seul avec son père Ethan dans un modeste logement dépendant de la bibliothèque de l'université qui l'emploie. Sa mère, Margaret Miu, est partie il y a trois ans déjà sans jamais donner de nouvelles.

    Ethan veille sur son fils dont les traits trahissent les...
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    Bird, jeune garçon de 12 ans, vit seul avec son père Ethan dans un modeste logement dépendant de la bibliothèque de l'université qui l'emploie. Sa mère, Margaret Miu, est partie il y a trois ans déjà sans jamais donner de nouvelles.

    Ethan veille sur son fils dont les traits trahissent les origines asiatiques de sa mère. Car les Etats-Unis d'Amérique, décrétant la Chine responsable de la Crise survenue 10 ans plus tôt, ont adopté le PACT, la Loi sur la sauvegarde de la culture et des traditions américaines. Depuis, toute personne pouvant de près ou de loin être prise pour un Chinois court un risque. Les livres jugés dangereux partent au pilonnage, des enfants sont retirés des familles dont le comportement est jugé antiaméricain et des récompenses sont promises pour «toute information susceptible de mener à de potentiels fauteurs de troubles».

    Sur le chemin de l'école, Bird voit naître des actions anti-PACT affichant «Rendez-nous nos coeurs disparus», «N'oubliez pas nos coeurs disparus». Nos coeurs disparus, comme le titre d'un poème qu'avait jadis écrit sa mère.

    Un jour, Bird reçoit une en provenance de New-York sur laquelle figurent des dessins de chats. Il se souvient de cette histoire de chats que lui racontait sa mère et est persuadé que cette lettre va l'aider à la retrouver.

    ❤️ C'est une dystopie qui explore divers thèmes comme la mixité conjugale, le racisme, l'abandon, la transmission, la censure, la liberté et qui nous fait réfléchir tant il fait écho à des événements réels qui se sont déjà produits.

    ❤️«Nos cœurs disparus» est roman percutant qui résonne comme un cri de protestation contre l'autoritarisme qui s'installe insidieusement et semble être la nouvelle voie sur laquelle certains sont prêts à s'engager au détriments des droits élémentaires, contre tous ces grignotements liberticides qui assèchent notre cerveau et annihilent nos facultés de résistance et contre le simplisme ambiant qui nous fait croire que l'unique est plus riche que le multiple et qu'il existe une société providentielle fondée sur la norme et la standardisation.

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  • Véritable roman d’anticipation, Celeste Ng offre une dystopie réaliste mêlant une réflexion du monde que nous laisserons aux générations futures et une vision quelque peu inquiétante du monde que nous pourrions connaître dans un avenir pas si lointain.

    Le PACT est instauré par le nouveau...
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    Véritable roman d’anticipation, Celeste Ng offre une dystopie réaliste mêlant une réflexion du monde que nous laisserons aux générations futures et une vision quelque peu inquiétante du monde que nous pourrions connaître dans un avenir pas si lointain.

    Le PACT est instauré par le nouveau gouvernement américain. Cette loi liberticide favorise la préservation des traditions américaines et institue que toute culture étrangère est suspecte et dangereuse pour la société. Les libertés individuelles ont été réduites à peau de chagrin, chaque citoyen est surveillé et peut être dénoncé à tout moment par toute personne, les dissidents peuvent se voir retirer leurs enfants du jour au lendemain, les manifestions prohibées tout simplement.

    Tous les livres considérés comme réfractaires au régime ont été retirés purement et simplement des bibliothèques, afin d’être détruits. C’est le cas de ceux de la poétesse Margaret Miu qui a mystérieusement trois ans auparavant, laissant son mari et son fils sans nouvelles. Lorsque ce dernier, Bird, reçoit par courrier un dessin, il est persuadé qu’il lui vient de sa mère et part à sa recherche.

    L’autrice, Celeste Ng, a imaginé de A à Z un programme politique liberticide et dictatorial tenant parfaitement la route. Le racisme anti-asiatique est mis en évidence, thème peu abordé dans mes lectures, contrairement à celui anti-afroaméricain. Cette société imaginée mettrait sur les dos de la Chine, tous les maux touchant le pays. La montée de l’extrême-droite aux Etats-Unis, surtout lors du mandat de Donald Trump, rend ce livre si pragmatique.

    L’autre sujet principal est la quête de cet enfant, Bird, pour retrouver sa mère. Pour lui, c’est aussi découvrir ses racines et comprendre ses origines. La façon dont la narratrice aborde cette relation mère-fis est criante d’émotions et ne laissera aucun lecteur indifférent.

    Les décors sont hyper travaillés et décrits avec beaucoup de minutie. Aucun détail n’a été laissé au hasard. La genèse du roman est, par ailleurs, expliquée par Celeste Ng elle-même à la fin de ce bouquin brillant et éminent.

    A aucun moment, elle ne choisit la facilité, tant dans la façon de traiter les différentes thématiques que dans le contenu même de l’histoire. C’est un livre dont on ne ressort pas indemne au final car même les dernières pages tournées, Bird et Margaret occuperont une place certaine dans le coeur de leurs lecteurs.

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  • COUP DE COEUR

    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/08/nos-curs-disparus-de-celeste-ng.html

    Bird Gardner, 12 ans, vit seul avec son père sur un campus universitaire. Depuis quelques années, leur existence est rythmée par des décrets liberticides. Le gouvernement a en effet instauré...
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    COUP DE COEUR

    https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2023/08/nos-curs-disparus-de-celeste-ng.html

    Bird Gardner, 12 ans, vit seul avec son père sur un campus universitaire. Depuis quelques années, leur existence est rythmée par des décrets liberticides. Le gouvernement a en effet instauré le PACT, une loi de préservation des traditions, permettant de considérer tout élément de culture étrangère comme suspect et potentiellement dangereux pour la société. Ces lois ont été promulguées pour préserver la culture américaine après les années d'instabilité économique et de violence de la Crise. Pour maintenir la paix et la sécurité, les autorités sont désormais autorisées à déplacer les enfants de dissidents, en particulier ceux d'origine asiatique, dans des familles d'accueil sélectionnées par le gouvernement. Les bibliothèques ont été contraintes de retirer des livres considérés comme antipatriotiques, y compris le recueil de poèmes "Nos cœurs disparus" de la mère de Bird, Margaret, une poétesse sino-américaine disparue mystérieusement trois ans plus tôt.

    Bird a grandi en reniant sa mère et ses poèmes, il ne connait pas son travail, il ne sait pas ce qui lui est arrivé et il sait qu'il ne doit pas se poser la question. Il a appris à faire profil bas, à ne jamais attirer l'attention sur lui.

    Mais le jour où une lettre arrive, ne contenant qu'un mystérieux dessin, il comprend que c'est sa mère qui lui laisse un indice pour la retrouver. Guidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, Bird part alors à la recherche de Margaret.

    Cette dystopie est d'autant plus effrayante qu'elle nous apparait très réaliste et pas très éloignée de nous. L'engrenage crise, chaos, stigmatisation des personnes d'origine asiatique considérées comme responsables de la Crise, promulgation du PACT jugé au départ modéré et raisonnable et donc perçu comme un progrès, surveillance des citoyens, interdiction des manifestations, destruction des livres, retrait des enfants à leurs parents sous le prétexte qu'ils puissent être contaminés par leurs idées jugées subversives, émeutes anti-PACT... un engrenage glaçant qui décrit un monde effrayant mais on sait que censure de livres, stigmatisation d'une partie de la population... sont monnaie courante dans certains pays, c'est donc un monde qui n'est pas si irréaliste qu'on aimerait le croire.
    Cette dystopie sert de cadre à une très belle histoire familiale, les liens entre la mère et son fils sont observés à la loupe par l'auteure. Des questions essentielles sont posées : comment transmettre son histoire à son enfant, faut-il le protéger quoiqu'il en coûte ? Comment les membres d'une société civilisée peuvent-ils fermer les yeux sur les oppressions dont sont victimes certains de leurs concitoyens ?
    Par le biais d'un émouvant réseau de bibliothécaires et par l'action montée par Margaret à la fin du roman, Céleste Ng met brillamment en lumière le pouvoir des mots, le pouvoir des histoires et des passeurs d'histoires. Eloge de la protestation non violente, des protestations artistiques, ce roman délivre finalement un message d'espoir par le biais de l'ultime action menée par Margaret qui pourrait marquer le début d'un changement en portant la voix des opprimés. Ecrit d'une plume très fluide, sans aucune longueur, ce roman engagé est extrêmement fort et brillant. Les notes de l'auteure en fin d'ouvrage sont très intéressantes, elle y explique de façon détaillée ses sources d'inspiration et les recherches qu'elle a effectuées pour écrire ce roman.
    Impossible à lâcher et bouleversant, ce roman trotte longtemps dans la tête une fois la lecture terminée. Un des GRANDS romans de cette rentrée littéraire !

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  • Pourquoi Noah, dit Bird, fait-il sienne cette habitude de raser les murs, de ne pas faire de vague, d’éviter au maximum d’attirer l’attention sur lui ? Il suit les recommandations de son père, et celui-ci est également amené à faire profil bas. Cet ex-enseignant de linguistique à Harvard, doit...
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    Pourquoi Noah, dit Bird, fait-il sienne cette habitude de raser les murs, de ne pas faire de vague, d’éviter au maximum d’attirer l’attention sur lui ? Il suit les recommandations de son père, et celui-ci est également amené à faire profil bas. Cet ex-enseignant de linguistique à Harvard, doit se contenter d’un poste subalterne à la Bibliothèque de l’université, et a dû abandonner la maison familiale. Et la question ultime est bien ce qu’a pu devenir la mère de Bird, jamais évoquée, reniée même.

    Pendant ce temps, la population semble se plier aux dictats du gouvernement, qui incite à une surveillance mutuelle et à des dénonciations patriotes au moindre soupçon d’anti-américanisme. Ce qui se traduit par des disparitions d’enfants, enlevés à leurs familles, suspectes d’inculquer une éducation contraire à l’intérêt du pays !

    Pourtant les manifestations d’opposition à ce régime mortifère se multiplient. En voila assez pour inciter Bird à tenter d’en savoir plus.


    Cette dystopie fait froid dans le dos. Il semble tellement plausible que l’évolution de nos sociétés ressemble à ce cauchemar !

    Au delà du problème politique posé et bien analysé, c’est aussi la quête d’un fils pour comprendre ses origines et tenter de se faire une opinion avant de suivre sans réfléchir les injonctions d’une nation totalitaire et raciste.

    Brillant roman, dont le thème politique est abordé avec une profondeur romanesque remarquable, Il se dévore comme une friandise, mais ne manque pas d’éveiller, comme chez le jeune héros, une foule de questions fondamentales !

    A noter quelques problèmes de traduction (« la moins pire »!)

    528 pages Sonatine 24 Août 2023

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