Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
En 1878, à l'occasion du centenaire de la mort de Voltaire, Nietzsche lui dédie son dernier ouvrage, Humain, trop humain. Le philosophe allemand reconnaît là l'importance d'un esprit français qui a combattu en son temps pour que la liberté triomphe. Mais au juste qu'est-ce qu'un esprit libre ? Qu'en est-il de la société de cour ? Comment saisir l'influence du christianisme du XVIIIème jusqu'au début du XXème? Cette religion dont Nietzsche écrit dans Par-delà le bien et le mal : « Le christianisme a fait boire du poison à Eros : il n'en est pas mort, mais il est devenu vicieux. » Voilà le nerf de la guerre au coeur des siècles et particulièrement dans la vie des deux penseurs. La vertu contre le vice, la santé contre le nihilisme, l'art contre la bassesse : balancement que Guillaume Métayer explore avec profondeur et enthousiasme dans son essai. En somme, pour ne pas sombrer avec l'Histoire, il est préférable de rire (rôle décisif de Dionysos, mais aussi d'Apollon), de danser et voyager. Et croire à l'aurore, autre nom du renouveau et de l'ironie.
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