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Si Renée Vivien est surtout connue, sous ce nom français - elle qui est anglaise, mais écrit en français - pour l'inspiration qu'elle trouve dans les oeuvres poétiques de la Grèce antique (essentiellement Sapho), Netsuké, paru fin 1904, montre qu'elle a aussi puisé sa matière dans l'Orient si prisé à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, pour écrire en prose des contes et nouvelles.
Tout ce qui flatte son sens de la beauté, de l'idéal et du spleen, l'inspire : elle donne ici une correspondance littéraire des netsukés, miniatures japonaises ciselées que l'on suspendait à la ceinture des kimonos, en adaptant ou créant, à partir de sa propre bibliothèque ou d'ailleurs, des contes qui, parfois sous une apparence enfantine, s'adressent à des lecteurs adultes.
Le public curieux découvrira la façon personnelle dont Vivien répond au goût de l'époque pour l'Extrême-Orient (cf. Loti par exemple) et pour les contes fantastiques ou féeriques. Elle fait même totalement sien ce goût, en parvenant à insérer dans son recueil ses préférences saphiques, qui l'ont rendue célèbre jusqu'à nos jours. Les princes charmants, ou plutôt les samouraïs charmants, chez elle peuvent tout simplement être des princesses !
Un siècle plus tard, cette autre facette de Vivien, auteure nouvelliste, dans une prose d'une remarquable simplicité, méritait d'être à nouveau offerte au public, avec une préface de la spécialiste Melanie Hawthorne, professeure d'université américaine.
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