Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
Quelle est la stratégie des grands groupes (Fimalac, Vivendi, la holding LNEI du banquier Matthieu Pigasse, Live Nation.) qui rachètent les salles et les festivals de musique ? Quels peuvent en être à court et moyen termes les conséquences ? Est-ce une aubaine financière à l'heure de la restriction des financements publics ? Une diversification des ressources ? Un risque d'uniformisation de l'offre culturelle ? Un danger de concentration des contenus dans les mains de quelques hommes d'affaires ? Les digues vont-elles sauter également dans le théâtre public à qui le ministère de la Culture demande de contribuer au financement du théâtre privé ? Quel est le régime juridique du service public ? Quels sont les mécanismes à l'oeuvre actuellement dans la déconstruction du service public ? Pourquoi ce basculement au moment où, paradoxalement, le service public vient d'être constitué au niveau juridique à travers la loi Liberté Création et Patrimoine ? Sommes-nous à la fin du modèle qui a prévalu au XXe siècle ? La présence du secteur privé a toujours existé dans la culture, ne serait-ce qu'au travers des mécènes finançant les artistes dès la Renaissance, ou des industries culturelles. Au-delà de ces industries qu'on appelle désormais créatives, quels sont les mondes du secteur privé aujourd'hui à l'oeuvre ? Mécénat, partenariat, crowdfunding, sponsoring, fondations. L'individu, comme aux Etats-Unis, va-t-il devenir le principal financeur de la culture et le défenseur de l'intérêt général ? Quelles sont les règles qui distinguent le mécénat et le crowdfunding ? Pourquoi les mécènes sont-ils de plus en plus exigeants en terme de contreparties ? Quelle est l'efficacité des partenariats privé-public ? Construits à partir de la sémantique de l'information et de la communication, le concept d'industrie créative est-il un leurre ? L'idée maîtresse est-elle de convertir l'économie à la créativité ? Ou est-ce au contraire un moyen pour élargir le périmètre des industries culturelles et pour entériner le fait que la production artistique et culturelle est créatrice de valeur économique ? Compte tenu des concentrations toujours plus prononcées à l'échelle internationale, sont-elles les principaux vecteurs de la standardisation des contenus ? Comment le vocabulaire créatif s'est développé, comment cela a été porté par les acteurs du développement économique local.
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Dernière réaction par Corinne il y a 2 jours
Dernière réaction par Sandra Masara il y a 4 jours
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