Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Là où Papa tente de se maintenir, en vivotant comme ça à l'ancienne, dans l'espoir du seul lendemain, personne n'est jamais là pour rompre le charme désuet des solitudes ariégeoises. Et c'est alors, contre toute attente, qu'un drôle de zigue fait, au coin d'un bois, une de ces effractions fracassantes dans son petit monde silencieux. Un truc à vous réveiller un mort. Et autant de souvenirs. Les bons. Les mauvais. Comme un vieux coup de pied au cul dans vos organes vitaux.
L'homme, croit-on, est de cette espèce courante d'indien de la ville. Ceux, toujours à bout de souffle, qu'on n'a pas besoin de faire sortir de leur réserve. Papa, sans doute le dernier fermier européen. Le genre qui aurait un peu délaissé les us de la gentlemaness, voyez.
Après la collision assez frontale entre ces deux-là, Papa heurté de plein fouet, l'autre à peine quelques contusions, il y aurait une sorte de constat à l'amiable, des regards inamicaux et l'envie soudaine de faire quelques pas ensemble. Un curieux mariage blanc, scellé entre Papa le poor white et cet étrange estranger. Tout ça qui n'irait pas sans déranger tous les rangers aux pieds-plats aussi inhospitaliers que ces hautes plaines. Tout ça qui ne pourrait donc durer indéfiniment. Juste le temps d'une journée particulière. Le temps de vivre, d'aimer et de partir.
Même quand il répond à une interview, Benoit Jeantet conserve ce style si particulier…
http://actualitte.com/blog/sophielit/2010/05/19/5-questions-a-benoit-jeantet/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Faites votre choix parmi les 20 romans en lice !
Tentez vite votre chance pour gagner l'une des 15 bandes dessinées sélectionnées par le jury
Une interview des auteurs, un défi écriture et des livres à gagner !