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Mrs parkington

Couverture du livre « Mrs parkington » de Louis Bromfield aux éditions Phebus
  • Date de parution :
  • Editeur : Phebus
  • EAN : 9782859408367
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Susie Parkington, une vieille dame n'ayant pas froid aux yeux (nous sommes au plus fort de la Deuxième Guerre mondiale), appartient à une génération de bâtisseurs qui n'a pas eu la vie facile mais a toujours su faire face à l'adversité : on habite New York mais on se souvient qu'on a fait... Voir plus

Susie Parkington, une vieille dame n'ayant pas froid aux yeux (nous sommes au plus fort de la Deuxième Guerre mondiale), appartient à une génération de bâtisseurs qui n'a pas eu la vie facile mais a toujours su faire face à l'adversité : on habite New York mais on se souvient qu'on a fait fortune vers l'Ouest - des terres, des mines -, et l'on n'a pas oublié que la conquête de l'opulence n'a pas toujours été une partie de plaisir.
D'un chapitre à l'autre, le passé et le présent se renvoient la balle... et d'une certaine façon se démolissent l'un l'autre - car Bromfield, on peut lui faire confiance, refuse les facilités qui s'attachent à l'évocation du " bon vieux temps ". Susie fait revivre la figure de l'homme qu'elle a aimé et qui n'est plus : Gus Parkington, brillant fondateur d'une dynastie qui n'a pas volé son argent ; un bonhomme tenace, aventureux dans l'âme - mais également brutal, égoïste...
Et cavaleur. La figure aussi d'autres disparus que la mort, a fauchés sans ménagement. Et elle contemple le présent : partagée entre l'espoir (la lucidité ne guérit pas de tout) et la consternation - ce dernier sentiment dominant largement l'autre. Autour d'elle en effet, une galerie de personnages occupés de " paraître " décline (c'est le cas de le dire) tous les étais de la décomposition : alcoolisme, ennui, goût du suicide ou du pouvoir (ce qui finit par revenir au même), malhonnêteté rampante...
Une immense mélancolie dépose ses sombres couleurs sur la longue tapisserie que l'auteur déroule pour nous et qui déjà s'effiloche. L'émotion est pourtant là tapie (plusieurs personnages nous touchent par le pathétique de leur dégringolade) et la tentation d'espérer (la jeunesse, pour qui la vieille dame a des tendresses, saura-t-elle redresser les ruines ?)... mais Bromfield n'est pas homme à se payer et à nous payer d'illusions.
Composé en pleine guerre (1943), Mrs Parkington inaugure avec éclat - et dans une lumière plutôt dure - le cycle des derniers grands romans américains de Bromfield.

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