Dominique Laxalt n'a rien à perdre et forme de grands espoirs de réussite quand il quitte son Pays basque natal, à 20 ans, pour s'embarquer, comme beaucoup d'autres Basques, en direction de l'Amérique. Destination Reno, Nevada, autrement dit le Far West.
Le petit berger des montagnes souletines connaîtra la fortune et ses revers - la crise de 1929, notamment se mariera et aura des enfants d'une Basque, émigrée elle aussi. Comme tous ses compatriotes, il a continûment caressé le rêve, rarement réalisé, du retour au pays.
Dominique Laxalt en a parlé souvent de ce voyage de retour, mais toujours un empêchement est survenu et voilà près d'un demi-siècle qu'il vit dans les montagnes du Nevada Pourtant, ce voyage va se décider. Les enfants Laxalt et leur mère unissent leurs efforts et parviennent à le convaincre avec force ruses et arguments. C'est Robert, son fils cadet, qui l'accompagnera.
Mon Père était berger est le récit de ce voyage, où ce père simple et rude, solitaire par nature autant que par nécessité, avare de mots pour exprimer ses sentiments, se raconte ou plutôt se laisse deviner. Les souvenirs lointains de sa jeunesse confrontés à la réalité lui font mesurer les illusions que renfermait son rêve.
Écrivain, journaliste, fondateur du département des études basques à l'université de Reno (Nevada), plusieurs fois nominé au prix Pulitzer, Robert Laxalt (1923-2001) est entré en littérature avec ce livre, publié sous le titre de Sweet Promised Land, en 1957.
Magnifique témoignage de respect, d'admiration, de reconnaissance et d'amour d'un fils pour son père, ce récit, véritable best-seller aux États-Unis, est devenu aujourd'hui le grand classique de l'immigrant américain.
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