Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Corporatisme : le mot a mauvaise réputation, surtout en France, car il renvoie à un passé archaïque ou condamnable.
Cheminots, traminots, électriciens, gaziers, infirmières, marins-pêcheurs, routiers : les mouvements revendicatifs corporatifs se multiplient depuis une quinzaine d'années, critiqués par les observateurs et les responsables politiques mais assurés du soutien de l'opinion. Ces crispations sur la défense des avantages acquis relèveraient-elles de " l'exception française " ? L'extraordinaire et durable popularité d'un José Bové, en France et à l'étranger, l'échec de l'OMC à Seattle et ses suites confirment que nous sommes entrés dans un nouveau cycle politique.
Les corporatismes les plus divers se rejoignent dans un refus universel de la mondialisation libérale des échanges et bénéficient d'une légitimation nouvelle. En se présentant comme un processus irréversible à l'issue duquel chacun était gagnant, la mondialisation s'auto-légitimait en se déployant. D'alibi pour faire accepter une remise en cause des avantages acquis, elle est devenue catalyseur des résistances et des refus.
Par ailleurs, Internet abolit les distances géographiques et facilite des mobilisations isolées et spécifiques. L'exacerbation des identités et des intérêts corporatifs est le revers de l'impuissance affichée par les responsables politiques. Elle s'inscrit dans les manques d'une citoyenneté universelle dont chacun sent le besoin mais qui reste du domaine de l'utopie. Le corporatisme appartient à part entière à notre modernité.
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