Le jour où j'ai commencé à écrire c'était comme un appel, un besoin vital et irrépressible de dire, une vraie nécessité de parler. Sortir de l'ombre, briser le silence, oser faire entendre ma voix au moins une fois. J'étouffais depuis trop longtemps sous mon petit poids aux abois, prisonnière de mes pensées, retranchée dans mes secrets.
J'ai entrepris une traversée sans savoir où j'allais mais j'y allais, il le fallait.
Dans l'urgence j'ai tâtonné, j'ai balbutié et puis le reste a suivi comme une évidence. J'ai amorcé une renaissance et je me suis offert avec l'écriture une deuxième chance.
à force de courage et de détermination j'ai aperçu un horizon, un temps de pause où la vie pouvait enfin commencer tout doucement, plus sereinement.
J'ai découvert au fond de moi un gisement inextinguible, une boîte à mots où tout devient jeu et me permet d'accéder à ce que je suis.
Tous les chagrins sont supportables si on en fait un récit.
Les douleurs prennent du sens et les fracas de l'existence nous contraignent à une métamorphose inespérée. On se façonne une résilience et de blessé de l'âme on devient écrivain, poète, artiste ou simplement quelqu'un de bien.
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