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La mélancolie, nous dit László F. Földényi, est une tonalité constante du tempérament de l'homme occidental, quels que soient les contextes idéologiques qui le baignent. Il y aurait donc un fond de mélancolie, un esprit mélancolique à l'oeuvre dans les soubresauts de la culture européenne.
Tour à tour marque des devins et des hommes d'exception de l'Antiquité, maladie mentale caractérisant l'insensé du Moyen Age, altération psychique du héros romantique plongé dans la tristesse et l'ennui ou du névrosé ordinaire qui court les rues de la vie moderne, cette figure singulière des maladies de l'âme n'en reste pas moins l'expression aiguë des profondes contradictions de l'identité humaine.
Cette affection - aubaine ou fatalité - traverse les époques en convoquant autour d'elle philosophie, médecine, esthétique, art, ce qui en fait le lieu par excellence où ne cesse de se poser et de se renouveler l'interrogation sur le sens de l'existence. C'est que la mélancolie a l'audace de dévoiler le ressort caché de la condition humaine : cette ambivalence inconfortable de l'homme écartelé entre son destin d'être fini et son désir d'infini, s'éprouvant avec un plaisir jouissif ou une souffrance accablante. Mais toujours, vertigineusement, comme un moins que rien qui désire plus que tout.
La mélancolie, c'est l'histoire de cette épreuve solitaire indépassable mais c'est aussi et surtout une épreuve décisive de lucidité, selon le pessimisme serein du philosophe, qui lui rend ici un brillant hommage.
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