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Mehdi-Georges Lahlou

Couverture du livre « Mehdi-Georges Lahlou » de Pierre Giquel aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Fort de sa double appartenance franco-marocaine, Mehdi-Georges Lahlou traverse les frontières de nos sociétés multiculturelles. Dans ses performances comme dans ses oeuvres plastiques, il questionne l'esthétique, notamment celle liée à l'Islam, et ouvre sur des problématiques plus générales... Voir plus

Fort de sa double appartenance franco-marocaine, Mehdi-Georges Lahlou traverse les frontières de nos sociétés multiculturelles. Dans ses performances comme dans ses oeuvres plastiques, il questionne l'esthétique, notamment celle liée à l'Islam, et ouvre sur des problématiques plus générales telle que l'identité (religieuse, culturelle ou sexuelle).

Une oeuvre cohérente dans sa diversité qui perturbe les clichés et joue de l'ambiguïté liée à l'esthétique - où le corps est omniprésent.

L'artiste joue les trublions et travestit son corps comme il travestit les traditions. Il sait, par juxtaposition, rester dans cet entre-deux qui perturbe les convictions établies. Il revêt les stigmas liés au féminin (talons aiguille, rouge à lèvres, voile), mais garde les attributs de sa virilité (poils, sexe, muscles). Un travestissement qui n'est donc pas intégral, et qui chamboule ainsi la norme des genres, sociale et sexuelle.

Il n'est pas question chez Mehdi-Georges Lahlou de « choc des cultures » mais plutôt d'un double enfermement : sortir d'une culture, c'est être confronté à une autre culture qui vous enferme à nouveau.

Ce travail plastique tient de l'idiotie. Faire l'idiot, comme le bouffon du roi, c'est lutter avec pertinence et liberté contre la gravité de tout système sclérosant. Les vidéos ont d'ailleurs pour titre Stupidités contrôlées, comme de tenir le plus longtemps possible avec une balle de tennis dans la bouche.

Poussant les limites jusqu'à l'absurde, Mehdi-Georges Lahlou garde toujours un certain chic dans le ridicule et puise dans la légèreté de l'idiot un basculement vers le merveilleux.

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