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Materner ou éduquer ; refonder l'école

Couverture du livre « Materner ou éduquer ; refonder l'école » de Jean Gabard aux éditions Paris
  • Date de parution :
  • Editeur : Paris
  • EAN : 9782846212311
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Depuis plus de 40 ans, de vastes réformes sont régulièrement mises en oeuvre à la maternelle, au primaire, au collège ou au lycée, visant à améliorer l'école et à permettre aux élèves de s'y épanouir. Or, ces derniers sont de moins en moins motivés et de plus en plus inscolarisables. Comment une... Voir plus

Depuis plus de 40 ans, de vastes réformes sont régulièrement mises en oeuvre à la maternelle, au primaire, au collège ou au lycée, visant à améliorer l'école et à permettre aux élèves de s'y épanouir. Or, ces derniers sont de moins en moins motivés et de plus en plus inscolarisables. Comment une vision du monde, au départ progressiste, a-t-elle contribué à fabriquer des petits dieux incapables d'étudier et de vivre en société ? Et alors que le credo du « vivre ensemble » enva-hit notre quotidien, comment sommes-nous arri-vés à avoir autant d'enfants difficiles à gérer ?
Le problème serait-il à l'école ou chez les élèves ?
Ne prendrait-il pas sa source dans l'entreprise d'élimination du père réduit, bien souvent, à un rôle de maman bis, parallèlement à l'effacement de la fonction d'enseignant relégué au rôle d'animateur, tous deux symbolisant une autorité à abattre contre laquelle s'acharne une idéologie féministe et égalitariste qui n'a pas évolué depuis les années 1970 ?
Cela a engendré dans nombre de familles comme dans la plupart des établissements scolaires une perte des repères et la montée des tensions affectives et psychologiques conduisant à l'avènement d'un enfant-roi auquel tout est dû et qui, refusant les leçons et l'expérience de ses aînés, est dans l'incapacité d'apprendre.
Ce laxisme et cette soumission béate au jeunisme font le jeu d'un libéralisme généralisé et réduisent l'école à un outil de formatage. C'est ce que soulignent les réformes ministérielles successives qui, accentuant les dérives, déboussolent les programmes, perturbent les enseignants et déstabilisent les élèves. Et ces derniers, que nous voulons tant protéger, risquent de devenir des jeunes peu instruits, rétifs à l'effort et bien souvent incapables d'affronter la vie et ses combats !
En vérité, instruction et éducation forment depuis toujours un tout indissociable. Mais notre société de l'apparence et de l'assistanat a-t-elle vraiment envie de construire des adultes responsables ? Il semble qu'elle ait plutôt choisi de les materner indéfiniment et de les infantiliser.

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