En 1629, les quelque deux cent cinquante rescapés du naufrage d'un navire de commerce néerlandais sont victimes du plus grand massacre du XVIIe siècle. De cet épisode sanguinaire Marc Biancarelli s'empare pour donner vie, corps et âme à des hommes contaminés par le Mal, qui corrompt ceux qui le touchent du doigt en un cercle vicieux interrogeant perpétuellement ses origines.
Il y a quelques mois, un dimanche d'hiver, à Lausanne, Bernard Clavel rencontrait "l'homme qui sauve les enfants", celui qui est l'esprit, le coeur et l'âme du mouvement Terre des Hommes, qui ne sera jamais nommé ici, car il refuse que son nom soit prononcé.
La rencontre de cet homme, la découverte, à travers lui, des abîmes de souffrance où la misère et la guerre jette les enfants sur toute la face de la terre, ont décidé B.Clavel à pousser un cri d'alarme, un cri qui tenterait de secouer notre indifférence.
"Je voudrais tout simplement, dit-il, que chacun prenne conscience de ce qui se passe dans le monde, et de cette vérité que nous pouvons toujours, quelle que soit notre situation, accomplir un geste pour porter secours à des innocents".
https://wordpress.com/post/dubonheurdelire.wordpress.com/3816
Le prix des lecteurs Privat 2019 a été décerné à Massacre des innocents et faisant partie des lecteurs pour le prix 2020, j’étais curieuse de connaître celui qui a été le lauréat de la sélection précédente.
« En 1629, les quelque deux cent cinquante rescapés du naufrage d'un navire de commerce néerlandais sont victimes du plus grand massacre du XVIIe siècle. De cet épisode sanguinaire Marc Biancarelli s'empare pour donner vie, corps et âme à des hommes contaminés par le Mal, qui corrompt ceux qui le touchent du doigt en un cercle vicieux interrogeant perpétuellement ses origines. »
Le sujet historique a été pour moi surprenant. Malgré l’intérêt que je porte à l’histoire, je n’avais pas entendu parler de l’épisode du naufrage du Batavia et de la tuerie qui en a découlé. J’ai été embarquée au 17ème siècle, sur les iles du naufrage, suivant la sauvagerie et la tyrannie que les hommes sont capables de mettre en œuvre oubliant leur humanité. La force de ce récit, c’est que l’auteur ne nous laisse pas dans ce huis-clos violent et insulaire. Grâce à des analepses, il nous fait vivre le passé des personnages, nous donnant des clés pour comprendre certains mécanismes et choix.
Certains lecteurs trouveront ce récit extrêmement violent et agressif et peut être ne pourront pas aller au terme de leur lecteur. Cette écriture à vif, mettant parfois en scène de façon grotesque la cruauté et la barbarie humaine, m’a plu. J’ai également apprécié l’écriture picturale de l’auteur qui par sa plume donne vie aux tableaux des peintres hollandais.
En résumé : un prix mérité et si vous aimez l’histoire, la peinture, la Hollande, alors lisez Massacre des innocents !
Au dix-septième siècle, quand un navire de la Compagnie Néerlandaise des Indes s'échoue sur des récifs après une effroyable tempête, une micro société se reforme avec les classiques entités qui en émergent et la dualité du bien et du mal qui engendre violence et volonté de pouvoir.
Il y a du souffle et du vocabulaire dans cette épopée sanglante formidablement écrite. Un candidat sérieux pour les prix littéraires de fin d'année.
A lire impérativement
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