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Mais leurs yeux dardaient sur Dieu

Couverture du livre « Mais leurs yeux dardaient sur Dieu » de Zora Neale Hurston aux éditions Zulma
  • Date de parution :
  • Editeur : Zulma
  • EAN : 9782843048326
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d'éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ? Rien dehors ni dans la maison de grandmaa ne lui répondait. Du haut des... Voir plus

« Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d'éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ? Rien dehors ni dans la maison de grandmaa ne lui répondait. Du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu'elle put, et puis elle descendit jusqu'à la barrière et s'y pencha pour contempler la route de droite et de gauche. Guettant, attendant, le souffle écourté par l'impatience. Attendant que le monde vienne à se faire. » Il ne lui faudra pas moins de trois mariages et trois vies - le vieux Logan Killicks et ses sentiments trop frustes, le fringant Joe Starks et ses ambitions politiques dévorantes, puis la promesse d'égalité, l'étreinte d'amour et le frisson extatique qu'incarne Tea Cake - pour atteindre toute la mesure de son rêve d'émancipation et de liberté. Portrait d'une femme entière, animée par la force de son innocence pour braver la rumeur du monde et se révéler à l'existence, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu est un chef-d'oeuvre - et l'un des tout premiers romans écrits par une femme afro-américaine. Un monument de la littérature, aussi percutant aujourd'hui que lors de sa parution aux États-Unis en 1937. À découvrir ou redécouvrir dans une traduction inédite magistrale.

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Avis (8)

  • Le parler cajun si proche du parler québécois pour la lectrice de l’autre côté de l’océan que je suis me transcende. La langue est sublime parce qu’elle cogne en bouche elle s’agrippe pour forcer les défenses. Janie est un grand personnage qui réussit à vivre fort sans se préoccuper des regards...
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    Le parler cajun si proche du parler québécois pour la lectrice de l’autre côté de l’océan que je suis me transcende. La langue est sublime parce qu’elle cogne en bouche elle s’agrippe pour forcer les défenses. Janie est un grand personnage qui réussit à vivre fort sans se préoccuper des regards et des langues qui piquent. Elle s'octroie le droit, elle combat les vexations et puissante elle vit !

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  • « Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d’éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ?… Du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu’elle put, et puis...
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    « Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d’éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ?… Du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu’elle put, et puis elle descendit jusqu’à la barrière et s’y pencha pour contempler la route de droite et de gauche. Guettant, attendant, le souffle écourté par l’impatience. Attendant que le monde vienne à se faire. » Il ne faudra pas moins de trois mariages et trois vies – le vieux Logan Killicks et ses sentiments trop frustes, le fringant Joe Starks et ses ambitions politiques dévorantes, puis la promesse d’égalité, l’étreinte d’amour et le frisson extatique qu’incarne Tea Cake – pour permettre à Janie d’atteindre toute la mesure de son rêve d’émancipation et de liberté.
    Portrait d’une femme entière, animée par la force de son innocence, qui brave la rumeur du monde et se révèle à l’existence, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu est un chef-d’œuvre – et l’un des tout premiers romans écrits par une Afro-Américaine. Un monument de la littérature, aussi percutant aujourd’hui que lors de sa parution aux États-Unis en 1937.

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  • Their Eyes Watching God, fut écrit par une écrivaine afro-américaine, en 1937. Et le récit se situe dans la Floride du début du XXe siècle, région où sévit toujours le racisme.

    Janie Crawford, raconte à sa meilleure amie, Pheoby Watson, les principales étapes de sa vie de femme noire. Et...
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    Their Eyes Watching God, fut écrit par une écrivaine afro-américaine, en 1937. Et le récit se situe dans la Floride du début du XXe siècle, région où sévit toujours le racisme.

    Janie Crawford, raconte à sa meilleure amie, Pheoby Watson, les principales étapes de sa vie de femme noire. Et surtout, une fois découvert sa couleur de peau, une recherche permanente sur différents points, notamment : de sa liberté de vivre comme elle le souhaite, d’être en communion avec sa communauté, de découvrir le monde, de parfaire sa soif d’apprendre, bref, d’être tout simplement heureuse !

    Elle va pour ce faire, se marier plusieurs fois, et passé les premiers instants, elle s’aperçoit que son existence consiste surtout à rester passive dans les relations de couple. Etre en permanence corvéable à merci ! Alors dans ces dispositions comment connaître le véritable amour ; la transcendante du couple dans ces conditions ?

    Seul son troisième mariage avec Virgible Woods - Tea Cake – lui apportera, enfin, une lumière dans sa vie. Une vie sortie qui la sortira de l’immobilisme, de l’inénarrable solitude qu’elle a déjà connue et redoute toujours. Enfin l’ivresse pour elle de la découverte d’un amour partagé, de faire fi des convenances. Mais les moments joyeux ont aussi leurs périodes de malheur ! Mais chut, laissons le lecteur découvrir les vicissitudes de l’existence…

    Un voyage dans l’univers d’une littérature noire – Tous enlaidis par l’ignorance, brisés par la pauvreté -, avec peu d’interventions de la population blanche, let une sempiternelle apparition du racisme sous-jacent entre les membres de cette communauté.

    Un récit poignant, certes, mais difficile d’approche, par l’utilisation d’une retranscription phonétique du dialecte des noirs d’origine africaine. Il faut « s’accrocher » pour en pénétrer l’âme de Janie et ressentir ainsi tous ses émois. Un rare moment de tristesse mais aussi d’espoir pour savourer – la floraison d’un poirier au printemps -.

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  • Après de longues années d’absence, Janie revient dans sa ville natale, Eatonville (en Floride) sous les yeux curieux des commères du quartier qui la jalousent un peu. Elles donneraient cher pour savoir ce qu’a vécut Janie durant tout ce temps … Phoebe, son amie de toujours, va lui souhaiter la...
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    Après de longues années d’absence, Janie revient dans sa ville natale, Eatonville (en Floride) sous les yeux curieux des commères du quartier qui la jalousent un peu. Elles donneraient cher pour savoir ce qu’a vécut Janie durant tout ce temps … Phoebe, son amie de toujours, va lui souhaiter la bienvenue et recevoir ses confidences.

    Petite fille d’esclave, sa mère (qui a disparu depuis sa naissance) fut le fruit d’un viol perpétré par le maitre de la plantation où sa grand-mère (Nanny) vivait, juste avant la guerre de sécession. Dix-sept ans plus tard, Jamie fut à son tour le fruit d’un viol subi par sa mère (le coupable en étant le maitre d’école)

    Élevée avec des enfants blancs dont sa grand-mère était la nourrice, Janie n’a compris qu’elle était noire qu’à l’âge de six ans, en se voyant pour la première fois sur une photographie prise en leur compagnie …

    Trois hommes traverseront sa vie d’adolescente puis de femme. Seul le dernier, Tea Cake, lui apportera l’amour et une indépendance tant désirée.

    Malgré un sujet touchant, j’avoue volontiers avoir éprouvé ça et là quelques légères difficultés de compréhension, dues à la phraséologie permanente du récit. Probablement la raison pour laquelle je n’ai pas eu le coup de coeur tant attendu pour le roman culte de Zora Neal Hurston … Une belle histoire toutefois.

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  • Janie rentre au village. Elle a disparu depuis des lustres. Elle est partie avec un homme, elle rentre seule. Et elle raconte : son enfance, ses trois mariages, sa vie entière consacrée à la poursuite de la liberté et de l'amour. ⁣⁣
    Dans la Floride post-esclavagiste, ce roman nous emmène dans...
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    Janie rentre au village. Elle a disparu depuis des lustres. Elle est partie avec un homme, elle rentre seule. Et elle raconte : son enfance, ses trois mariages, sa vie entière consacrée à la poursuite de la liberté et de l'amour. ⁣⁣
    Dans la Floride post-esclavagiste, ce roman nous emmène dans les pas d'une femme puissante, qui ne renonce jamais à ses rêves, quoi que puissent en penser "les gens". Ce très beau portrait est aussi une superbe histoire d'amour : Janie et Tea Cake, couple improbable, sont liés par un amour passionné et indestructible. ⁣⁣
    Une très belle histoire de femme forte, fière et libre.⁣⁣

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  • « Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d'éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ? »Il ne lui faudra pas moins de trois mariages et trois vies – avec le vieux...
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    « Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d'éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ? »Il ne lui faudra pas moins de trois mariages et trois vies – avec le vieux Logan Killicks et ses sentiments trop frustes, le fringant Joe Starks et ses ambitions politiques dévorantes, puis la promesse d'égalité, l'étreinte d'amour et le frisson extatique qu'incarne Tea Cake – pour atteindre toute la mesure de son rêve d'émancipation et de liberté. Portrait d'une femme entière, animée par la force de son innocence pour braver la rumeur du monde et se révéler à l'existence, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu est un chef-d'oeuvre, un monument de la littérature, aussi percutant aujourd'hui que lors de sa parution aux États-Unis en 1937.
    Janie raconte l'histoire de sa vie à son amie Pheoby, de son enfance, au mariage forcé voulu par sa grand-mère pour qu'elle ait une protection, à la création de la ville noire d'Eatonville jusqu'aux champs de haricots. C'est le portrait d'une femme qui nous ait conté, une femme noire avide d'amour et de liberté, mais c'est aussi celui d'une époque, celle qui suit la fin de l'esclavage aux États-Unis. le tout est raconté en argot appelé "black english" qui est plutôt déroutant et freine le rythme de lecture (j'ai relu certaines phrases plusieurs fois pour en comprendre le sens) mais qui fait aussi le charme du livre. Une oeuvre classique à l'écriture originale. A découvrir.

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  • Voici l'histoire de Janie, voici l'histoire d'une femme libre.

    En 1937, paraissait « Their Eyes Were Watching God » de Zora Neale Hurston, figure de proue du Harlem Renaissance, considérée par Toni Morrison comme « l'un des plus grands écrivains de notre époque ». Ce livre, vénéré par Maya...
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    Voici l'histoire de Janie, voici l'histoire d'une femme libre.

    En 1937, paraissait « Their Eyes Were Watching God » de Zora Neale Hurston, figure de proue du Harlem Renaissance, considérée par Toni Morrison comme « l'un des plus grands écrivains de notre époque ». Ce livre, vénéré par Maya Angelou, Alice Walker ou Zadie Smith, grand classique de la littérature américaine, vient de paraître dans une toute nouvelle traduction française chez Zulma.

    C'est donc l'occasion de parler brièvement du travail des traducteurs car quand comme moi on aime la littérature américaine mais que l'on est incapable de lire en anglais, il faut faire confiance aux mots d'un autre pour retranscrire une écriture, une ambition, un esprit. Ici, les éditions Zulma ont fait appel à Sika Fakambi. La spécificité de ce roman, c'est d'être en « black english », (une langue vernaculaire, une sorte d'argot ou de patois) et je suis totalement admirative du travail de la traductrice. Si j'avoue avoir eu un peu de mal au début avec cette langue, j'ai fini par m'y couler et je ne vois pas comment le livre pourrait garder sa profondeur sans cette traduction.
    Encore adolescente, Janie épouse contre son gré Logan Killicks, un respectable fermier qui selon sa grand-mère, apportera stabilité financière et reconnaissance sociale à la jeune fille. Mais très vite, Janie a conscience que sa vie ne se limite pas à être une épouse. Janie aspire au bonheur, à l'indépendance.
    Contre toutes les conventions, Janie va finir par conquérir sa liberté et rencontrer l'amour, le grand, celui pour lequel on est prêt à tout.

    Roman féministe sans aucun doute, « Mais leurs yeux dardaient sur Dieu » remet en question l'identité féminine noire à l'époque post esclavage. Il y est question de réalisation de soi, de la définition des rôles de genre, de la différence entre l'amour et le mariage, de la liberté de la femme. Roman d'émancipation mais aussi immense roman d'amour, ce livre est d'une intensité rare. Zora Neale Hurston est bien une pionnière et son livre est à classer dans le rayon «classique à lire absolument ».

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  • Ce livre est un GROS COUP DE CŒUR pour moi pour de multiples raisons : la thématique de la culture noire américaine qui m’intéresse énormément, l’histoire de Janie, si romanesque et féministe, et cette plume authentique, originale et poétique ! L’utilisation du jargon ou « black english » avait...
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    Ce livre est un GROS COUP DE CŒUR pour moi pour de multiples raisons : la thématique de la culture noire américaine qui m’intéresse énormément, l’histoire de Janie, si romanesque et féministe, et cette plume authentique, originale et poétique ! L’utilisation du jargon ou « black english » avait freiné ma lecture, j’ai eu beaucoup de peine à entrer dans le roman. Mais la barrière franchie et découvrir l’authenticité des dialogues a fini par me convaincre que je tenais entre mes mains un livre qui laissera longuement une empreinte en moi. Tous les ingrédients sont présents pour faire de ces quelques pages une œuvre inoubliable et grandiose !

    On suit la belle Janie, afro-américaine dans l’Amérique post-esclavagiste du début du XXe siècle. Elle a soif d’amour, d’indépendance, de libertés. Pourtant, sa vie ne semble pas suivre cette voie tant désirée. Trois mariages. Trois périodes de sa vie: le fruste et vieux Logan Killicks, le fringant et ambitieux Joe Starks, Tea Cake enfin, promesse d'amour, de respect et d’égalité. Fière et enfin elle-même, elle revient à Eatonville, en Floride et se raconte: de l'enfant naïve qu'elle était à la femme libre qu'elle est, Janie nous fait part de tous ses secrets et raconte le cheminement tortueux de sa vie.

    Dans ce roman, nous assistons donc à la métamorphose de Janie et à l’implacable passage du temps, avec une seule question : parviendra-t-elle à être heureuse et libre ? Aimée à sa juste valeur, bien au-delà de son sexe et de sa couleur ? A vivre, tout simplement ?
    Ce roman met en lumière et brosse le portrait d’une femme forte, indépendante, désirable et déterminée. Un roman d’amour, mais surtout d’émancipation.
    A RETENIR : cette plume magnifique et le personnage de Janie, si attachant et une véritable source d'inspiration!


    https://devoratrixlibri.wordpress.com/

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