« Elle continua d'essuyer ses larmes, en vain. Il la rassurait, la protégeait et tant qu'il la tiendrait contre lui, rien ne l'atteindrait. Ce n'était qu'une enfant après tout. Elle avait besoin d'être bercée et cajolée. Mais sur ce banc, elle prit conscience que Jean-Jacques n'était plus quelqu'un de passage pour la choyer d'innocence. Non, blottie dans ses bras, elle se découvrait autrement et accepta que Jean-Jacques fût différent. Peu importait sa nature et ses envies, elle pleurait de grandir pour lui. » 1868, à l'aube de ses quinze ans, Elisabeth Calys découvre l'abandon et sombre dans la mélancolie. Pourtant, singulier et venu de nulle part, Jean-Jacques deviendra ce que la jeune fille a toujours cherché. Un idéal. Lui laissant croire que leur rencontre n'était qu'un accident, Elisabeth grandira à ses côtés, apprendra qu'à son âge, il est facile de rêver près d'un homme différent. Mais Jean-Jacques n'est pas un héros, et surtout pas le sien.
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