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Louis David : son école et son temps

Couverture du livre « Louis David : son école et son temps » de Etienne-Jean Delécluze aux éditions Klincksieck
Résumé:

Étienne-Jean Delécluze est encore adolescent, en 1797, quand il devient « élève de David », titre envié et flatteur en cette époque où le maître a déjà réalisé quelques-uns de ses chefs-d'oeuvre comme le Brutus et les Horaces, et règne comme chef de file du néoclassicisme en France. Nous sommes... Voir plus

Étienne-Jean Delécluze est encore adolescent, en 1797, quand il devient « élève de David », titre envié et flatteur en cette époque où le maître a déjà réalisé quelques-uns de ses chefs-d'oeuvre comme le Brutus et les Horaces, et règne comme chef de file du néoclassicisme en France. Nous sommes au lendemain de la Révolution, à laquelle l'artiste a pris part - il a voté la mort du roi, siégé comme député chez les Montagnards et mis son talent au service de la nouvelle république -, et bientôt il se ralliera à Bonaparte, devenant ensuite le premier peintre de l'Empire. C'est donc en témoin direct que Delécluze assiste à cette évolution et rend compte de l'engagement politique de David, jusqu'à son exil en 1815, qui le conduira à Bruxelles où il meurt dix ans plus tard.
Mais David est avant tout un peintre, ce que Delécluze ne cesse de rappeler et de raconter avec force détails. Il évoque ainsi les discussions avec ses élèves - il en eut près de cinq cents -, ses doutes sur son propre travail - la genèse des Sabines en est un exemple -, mais aussi les encouragements, les orientations qu'il savait donner, sans jamais brider les tempéraments : de ses classes sortiront en effet de brillants artistes comme Gros, Gérard, Girodet ou Ingres.
Si Delécluze a rêvé d'être lui-même peintre, il prend conscience de la limite de ses talents, et vers quarante ans il abandonne les pinceaux. Mais, profondément attaché à l'univers de l'art, il suit la carrière de ceux qui furent aussi élèves de David, et nous dresse ainsi un remarquable tableau de la peinture en France dans la première moitié du XIXe siècle. Aux néoclassiques s'opposeront en effet bientôt les romantiques et les premiers « réalistes », ce qui conduira notre auteur à s'interroger sur la postérité de David et de ses idéaux antiques.
Passionnant, ce livre l'est aussi en raison de la multitude des détails vécus au milieu des « rapins » du Louvre, d'où émergent des figures pittoresques, ou dans les salons où se font les réputations. Témoin passionné, Delécluze nous livre ainsi un document exceptionnel, à la fois sur un grand artiste, David, mais aussi sur une époque de haute tension politique et idéologique.

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