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Établis en Ukraine depuis plusieurs années, le pho- tographe Niels Ackermann et le journaliste Sébastien Gobert posent un regard curieux sur l'histoire de ce pays. Depuis la révolution de Maïdan, le gouverne- ment ukrainien cherche à marquer, vingt-cinq ans après l'indépendance du pays, une rupture nette avec le passé soviétique, notamment en promulguant des lois de « décommunisation ».
Les deux reporters sont partis à la recherche des marques tangibles de la période soviétique, sous son aspect le plus répandu et apparemment banal : les statues de Lénine.
Celles-ci ont aujourd'hui entièrement disparu du pay- sage ukrainien. La scène est bien connue, répétée des dizaines et des centaines de fois depuis 1990 : la statue est jetée à terre par un gros véhicule, les grands-mères crient ou pleurent, les hommes fument, certains filment la scène. Mais que fait-on de la statue après sa chute ?
Dans leur enquête, Niels Ackermann et Sébastien Gobert découvrent des Lénine dans les endroits les plus improbables, jardins, décharges, couloirs de musées, salons de particuliers... Ils en ramènent plusieurs entre- tiens avec leurs gardiens ou propriétaires et de magni- fiques images, loufoques ou décalées, parfois teintées de nostalgie. Certains Lénine sont reconstitués, d'autres customisés ou détournés - Dark Vador, cosaque ou homme-sandwich. Devenus objets du quotidien inoffen- sifs, on leur voue une forme de tendresse, ou une haine farouche : ils sont le signe d'un passé encombrant, dont il faut s'emparer pour inventer un avenir à l'Ukraine.
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