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Loin du soleil

Couverture du livre « Loin du soleil » de Francoise Henry aux éditions Rocher
  • Date de parution :
  • Editeur : Rocher
  • EAN : 9782268103860
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Bien sûr je ne suis qu'une voisine : Greta. Mais j'ai tout vu, j'ai vécu l'histoire dès sa naissance si l'on peut dire. J'aurais aussi bien pu être un chat, ou un oiseau, partageant la vie de ce hameau. À cet instant, je serais plutôt une chouette-effraie, qui sait tourner la tête à cent... Voir plus

« Bien sûr je ne suis qu'une voisine : Greta. Mais j'ai tout vu, j'ai vécu l'histoire dès sa naissance si l'on peut dire. J'aurais aussi bien pu être un chat, ou un oiseau, partageant la vie de ce hameau. À cet instant, je serais plutôt une chouette-effraie, qui sait tourner la tête à cent quatre-vingts degrés. Sans bouger de sa branche elle épie tout, de ses grands yeux fixes. »Postée derrière sa haie, ou à travers la porte vitrée de la cuisine, Greta, qu'une maladie condamne à fuir le soleil, regarde grandir Loïc dans la campagne profonde, quelque part en France. Dans ce territoire abandonné, où planent les ombres du passé et la violence du présent, le destin de Loïc, très tôt frappé par le malheur, semble inexorable. Greta saura-t-elle infléchir le cours de cette vie ?
« On retrouve dans ce nouveau roman la tonalité si singulière de Françoise Henry, toute en sobriété et en délicatesse, et l'attention aiguë qu'elle porte aux êtres les plus démunis, ces simples dont nul n'a le souci. »Sylvie Germain Écrivaine et comédienne, Françoise Henry est l'auteur d'une dizaine de romans, dont Le Rêve de Martin, Juste avant l'hiver, et Plusieurs mois d'avril, récompensés par plusieurs prix littéraires. En 2019 est paru un recueil de nouvelles : Jamais le droit de crier, aux éditions The Menthol House.

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Avis (3)

  • Loin du soleil, c’est là qu’est contrainte de vivre Greta, qui souffre de photodermatose, une maladie qui rend sa peau bien trop sensible au soleil.
    Loin du soleil, c’est là que va grandir Loïc, là qu’il va apprendre à vivre (ou survivre), puisque la nuit est tombée sur sa famille au décès de...
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    Loin du soleil, c’est là qu’est contrainte de vivre Greta, qui souffre de photodermatose, une maladie qui rend sa peau bien trop sensible au soleil.
    Loin du soleil, c’est là que va grandir Loïc, là qu’il va apprendre à vivre (ou survivre), puisque la nuit est tombée sur sa famille au décès de Nadine, sa mère, lorsqu’il avait quatre ans.
    Nadine, belle et lumineuse comme un soleil, insouciante, oisive, un brin écervelée, et Augustin, travailleur, gentil mais taiseux, incapable d’exprimer ses sentiments, ces deux-là forment un couple improbable mais pourtant heureux, avant le drame et la mort de Nadine. Augustin sombre, on fait croire au petit Loïc que sa mère est partie en avion et qu’elle ne reviendra pas avant longtemps. Mais dans la tête du gamin, “longtemps” ne veut pas dire “jamais”, alors il attend, attend… Il attend en silence et sans amour, son père n’est pas capable de lui en donner, ses grands-parents maternels non plus, plus doués pour pourvoir à la logistique qu’à la tendresse.
    Il n’y a que Greta, la voisine, qui observe la famille depuis sa fenêtre. De loin en loin, elle suit ta vie, Loïc, et s’adresse à toi, reconstituant ton histoire, ton parcours, ta vie sans amour, sans amitié, sans attention ni affection, sans instruction mais avec en prime l’alcoolisme de ton père, qui n’en finit pas de s’y enfoncer. L’alcool dans lequel tu pourrais bien couler toi aussi, à trente ans à peine. A moins que Greta, qui veille et s’en veut de n’avoir jamais rien tenté pour t’aider, ose te tendre la main…
    Malgré la lueur d’espoir finale, cette histoire est un crève-cœur, un roman de “désapprentissage” dans lequel un enfant grandit dans un désert affectif et sans que l’école, cet instrument de l’ascenseur social, joue son rôle, puisque malgré toutes ses années de scolarité, Loïc est illettré. Il y a des vies qui se construisent sous de meilleurs auspices.
    Isolement géographique, solitude morale, rejet, tristesse, gâchis, tout cela est raconté avec une très jolie plume, à la fois sobre et poétique, sans larmes et avec beaucoup d’humanité. Un ton très juste pour un roman entre beaucoup d’ombres et un peu de lumière.

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  • Loïc, l’illettré, le débile, c’est à toi que s’adresse ta voisine, celle que blesse les rayons du soleil, pour retracer ton histoire et évoquer les drames qui l’ont marquée.


    Dans la lumière d’un été, ils se sont aimés, Augustin et Nadine, la belle et légère Nadine, dont l’ambition dans la...
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    Loïc, l’illettré, le débile, c’est à toi que s’adresse ta voisine, celle que blesse les rayons du soleil, pour retracer ton histoire et évoquer les drames qui l’ont marquée.


    Dans la lumière d’un été, ils se sont aimés, Augustin et Nadine, la belle et légère Nadine, dont l’ambition dans la vie se limitait à trouver la meilleure exposition pour faire dorer sa peau au soleil. Tant qu’elle a pu être présente, la vie fut plutôt douce pour toi. Mais le destin en a décidé autrement. Et tu leur en as voulu, à tous, de t’avoir caché la vérité et une fois de plus de t’avoir considéré comme un idiot qui n’y comprend rien.

    Et les années sombres ont suivi, près d’un père en perdition, une marginalité induite par tes lacunes, et une famille peu aimante, voire hostile.

    Cette narratrice bienveillante qui s’attache à retracer l’histoire de Loïc, se fait la porte-parole d’une vie précaire. Chaque page contient en filigrane les prémisses d’un drame annoncé, suggérant la violence contenue et prête à exploser. Personne ne’st coupable, tout le monde est responsable. Le destin vient juste y saupoudrer le grain de sable qui peut faire vaciller tout l’édifice.


    Par le biais du tutoiement, l’autrice accentue l’empathie du lecteur, à la fois pour le personnage visé, mais aussi pour cette voisine bienveillante, cachée sous sa voilette, et qui elle aussi se reproche son manque de vigilance lorsque la vie s’est chargée d’alourdir son propre fardeau.

    Histoire d’un rejet, pour les raisons si ordinaires, la peur de la différence, le besoin d’exclure pour se sentir inclus, la bêtise qui s’envisage pas un instant de se remettre en cause. Les remèdes au désarroi profond, sont aussi toujours les mêmes, on s’échappe, rarement en sublimant, beaucoup plus souvent en se détruisant. Les paradis artificiels ont le goût de l’enfer.


    C’est un beau récit, empreint d’humanité , sans être mièvre.

    Merci à Netgalley et aux éditions du Rocher.

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  • Loïc perd sa mère alors qu’il n’a que six ans. Greta, sa voisine, relate la vie de cet orphelin balloté entre un père alcoolique, une belle-mère qui le rejette et des grands-parents à l’équilibre précaire.

    Un livre triste dont l’espoir est absent. Pas de colère non plus. Juste une sorte de...
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    Loïc perd sa mère alors qu’il n’a que six ans. Greta, sa voisine, relate la vie de cet orphelin balloté entre un père alcoolique, une belle-mère qui le rejette et des grands-parents à l’équilibre précaire.

    Un livre triste dont l’espoir est absent. Pas de colère non plus. Juste une sorte de résignation très dérangeante.

    A lire au clair de lune.

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