Lieu où l'on donne à lire, moyennant une faible rétribution, des journaux et livres, le cabinet de lecture est, dans le Paris de la Restauration, tout à la fois une entreprise commerciale et une réalité culturelle.
L'expression " boutique à lire " rend bien compte de la complexité d'une institution qui participe de deux domaines souvent dissociés, celui de l'échange marchand et celui de la circulation culturelle. L'auteur se propose ici d'explorer les dimensions économiques, sociales et politiques de cette institution, ainsi que de comprendre les raisons de son succès : le développement rapide, mais contradictoire, de l'édition et de la presse dans une période d'affrontement idéologique intense.
Elle veut, enfin, montrer comment s'esquissent les formes inédites d'une culture de masse.
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