Dans la préface de juillet 1920 aux éditions allemande et française, Lénine met l'accent sur la double signification politique et stratégique de son texte L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, écrit en 1916.
Cet essai était né de l'exigence de la lutte politique contre les idéologies pacifistes et contre l'optique illusoire de la «démocratie mondiale» qui empêchaient la minorité révolutionnaire du prolétariat international de trouver une perspective indépendante et de rompre avec leur subordination à l'idéologie de la classe dominante dans ses multiples variantes.
Le second point capital sur lequel Lénine insiste avec force est le caractère impérialiste de la guerre ; une guerre mondiale pour un nouveau «partage du monde» et une redéfinition des sphères d'influence, entre les six grandes puissances de l'époque.
Au début de sa lecture, L'impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine peut paraître compliqué et un brin hors du temps à cause de ces chiffres datant du début du XXe siècle. En vérité, il s'avère un excellent outil littéraire pour qui veut comprendre l'avancée du capitalisme, et son stade ultime, comme l'indique le titre, le capitalisme.
Une explication concrète, un peu compliqué, des avancées du capitalisme vers ce stade. Lénine y explique dans ce livre les différentes causes liée à l'avancement du capitalisme vers ce stade. Au début des années 1900, la totalité du globe est partagée entre les grandes puissances, s'étant appropriée au fil du temps colonies, ou nouvelles terres (comme les États-Unis ou le Canada, bien qu'elles étaient déjà habitées), mais cet avancement du capitalisme vers l'impérialisme est aussi dû à la seconde révolution industrielle. La libre-concurrence est maintenant dépassée, pour réduire leurs coûts, les entreprises s'associent avec différentes entreprises du même secteur, ou bien alors celles gérant des secteurs de matières premières par exemple pour fabriquer leurs produits.
Exemple : un fabricant d'automobile peut très bien acheter une autre marque pour réduire la concurrence et avoir de nouvelles idées grâce aux personnes entrantes, mais aussi acheter une usine de pneus, de sidérurgie afin de réduire ses coûts. Cela s'appelle des cartels, ou trusts.
Un peu compliqué, mais très intéressant pour comprendre la naissance de ce "nouveau-monde" actuel.
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