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Lignages et territoires en Afrique aux XVIII et XIX siècles ; stratégies, compétition, intégration

Couverture du livre « Lignages et territoires en Afrique aux XVIII et XIX siècles ; stratégies, compétition, intégration » de Claude-Helene Perrot aux éditions Karthala
  • Date de parution :
  • Editeur : Karthala
  • EAN : 9782845860469
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Les Lignages sont présents partout en Afrique subsaharienne, et pas seulement dans les sociétés dites " lignagères " (ou encore segmentaires, acéphales etc.).
Dans les formations étatiques les lignages existent même si l'un d'eux, le lignage royal, prédomine. Aux XVIIIe et XIXe siècles,... Voir plus

Les Lignages sont présents partout en Afrique subsaharienne, et pas seulement dans les sociétés dites " lignagères " (ou encore segmentaires, acéphales etc.).
Dans les formations étatiques les lignages existent même si l'un d'eux, le lignage royal, prédomine. Aux XVIIIe et XIXe siècles, l'expansion des hommes dans l'espace - un espace peu densément peuplé, où les terres libres ne manquaient pas - a été dans une large mesure voulue et orientée par les lignages. S'accroître en nombre et étendre le TERRITOIRE contrôlé étaient les objectifs que ceux-ci ont poursuivi à travers des STRATÉGIES diverses, qui les mettaient en COMPETITION les uns avec les autres.
Nous voici loin de la vision généralement admise d'une histoire subie, soumise aux impératifs du milieu naturel et aux aléas des guerres dans laquelle on enferme généralement les peuples africains. Les huit auteurs réunis en ce livre ont au contraire mis en lumière dans les sociétés très diverses qu'ils ont étudiées les dynamismes internes qui font d'elles des sociétés " historiques " à part entière.
Dans la majorité des cas (cinq sur huit) le lecteur est conduit dans des sociétés non étatiques de Côte d'Ivoire, du Gabon et du Congo - Brazaville, là où naguère les historiens ne pénétraient pas, laissant la place aux ethnologues. Les études, apparemment plus classiques, consacrées aux Bamum du Cameroun, aux Baoulé et aux Anyi-Ndénye, constitués en unités de type étatique, doivent leur singularité au fait que les auteurs se sont résolument placés non pas " au sommet ", mais à la base de l'édifice.
Ces huit " historiens de terrain " qui ont oeuvré à partir des sources orales qu'ils ont eux-mêmes recueillies, puis confrontées et interprétées, ont en effet choisi un niveau d'observation original. Ils se sont placés au ras du sol, à l'échelle de simples unités lignagères, et non pas celle des grands ensembles, politiques ou " ethniques ", qu'affectionnent les historiens de l'Afrique - mais non ceux de l'Europe qui depuis quelque temps pratiquent ces " jeux d'échelle ".
Le cadre lignager est certes familier aux ethno-anthropologues qui sans hésitation appliquent à l'ensemble les règles, les normes qu'ils ont repérées dans l'unité de base. Ici se sont les inégalités internes qui saillent, car dans la pratique socio-politique ces stratégies, ouvertes à L'INTEGRATION d'éléments allogènes, rencontrent un succès inégal. Et ces inégalités sont justement à la source de leur mouvement interne, de leur dynamisme.

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