Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'homme qui pleurait les morts

Couverture du livre « L'homme qui pleurait les morts » de Arata Tendo aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021078824
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Trois récits alternés et croisés se mêlent peu à peu. Shizuto, jeune homme silencieux, un peu étrange, parcourt le Japon à pied pour « pleurer les morts » sur les lieux de divers accidents, crimes ou suicides, et fait la rencontre d'un journaliste cynique, marqué par l'abandon de son père.... Voir plus

Trois récits alternés et croisés se mêlent peu à peu. Shizuto, jeune homme silencieux, un peu étrange, parcourt le Japon à pied pour « pleurer les morts » sur les lieux de divers accidents, crimes ou suicides, et fait la rencontre d'un journaliste cynique, marqué par l'abandon de son père. Junko, la mère du « pleureur », atteinte d'un cancer en phase terminale, organise sa fin tout en s'occupant de sa fille enceinte et en attendant le retour de Shizuto. Enfin Yukiyo, qui a assassiné son mari, erre en compagnie du fantôme de ce dernier et croise, elle aussi, Shizuto...
Le cycle des saisons, l'alternance du jour et de la nuit, la présence constante de la nature - villages et champs, montagnes, banlieues mal urbanisées - et du climat, marques nécessaires de la poésie et de la philosophie japonaises, accompagnent Shizuto. La quête du jeune homme s'éclaire au fil du récit et se nourrit de la marche vers la mort de ceux qu'il croise et qu'il aime. Sur les pas du « pleureur », la face sombre de la société japonaise émerge peu à peu. Mais la présence obsédante de la mort - toujours au coeur du livre comme pour mieux dénoncer sa mise à l'écart dans le monde moderne - donne tout leur relief aux personnages et à leur histoire.
L'écriture minutieuse et précise, les dialogues, suivent le rythme régulier des pas de Shizuto, les lents progrès de la maladie de sa mère, les questions et sarcasmes du fantôme. Le ton est paisible, Tendô ne cherche jamais à euphémiser la mort mais l'affronte avec une grâce non dépourvue d'ironie.

Donner votre avis