Effrayant, troublant, ténébreux, ainsi va le monde selon Hanah Baxter. De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d'une vie normale, ou presque... Mais on n'échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d'Hanah est peuplé de démons. Baxter fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, accusée d'un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin. Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l'enquête. La découverte d'un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Seignes les lance sur la piste d'un manoir qui semble étrangement familier à Baxter. Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin. Tandis qu'Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu'un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l'or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt...
je ne vais pas en dire trop sur ce que j’ai pensé de cette première lecture du bureau des lecteurs Folio-RTL… Juste que c’était mon premier roman de Sonja Delzongle et que je ne connaissais ni son style, brut, ni son héroïne Hannah Baxter. C’est donc une découverte pour moi.
Bilan 1 :
+ : des personnages hors-norme et marqués par leur passé (passif), des retournements de situations, un style vif, entrainant et sans concession.
- : Des situations violentes parfois poussées à l’extrême, un manque de crédibilité, une volonté un peu jusqu’au boutiste de pousser les personnages (caractère, évènements)
Cela suffira t-il à obtenir mon suffrage ?
Faisant fi du danger, me voilà donc en route pour la Belgique aux côtés de ma profileuse préférée pour une nouvelle affaire qui la concerne directement, personnellement, intimement… La vie l'a déjà rudement éprouvée au fil des aventures comme des années et, si son passé n'est pas tout rose, il ne nous a pas encore livré tous ses secrets. D'ailleurs, et quand bien même ce titre peut se lire de manière séparée, je vous invite à reprendre ses enquêtes dans l'ordre, ainsi vous apprendrez à la connaître et vous comprendrez pourquoi j'y suis si tant attachée.
Dès lors Sonja Delzongle nous entraîne avec elle(s) au coeur d'une intrigue particulièrement retorse et complexe mais surtout bigrement maîtrisée… Au coeur d'une véritable traque pleine de rebondissements, tout à la fois dangereuse et haletante, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page tournée. Ainsi malmené au gré d'un récit aussi déconcertant qu'imprévisible pour mettre à jour toute la noirceur de l'âme humaine, l'autrice joue méchamment avec ses personnages… Comme avec nos nerfs : Autant n'épargner personne et pas même vous, vous en conviendrez !
Servie par une plume fluide, vive et efficace, un style nerveux, dynamique et percutant, l'histoire n'en est que plus intense, plus prenante et même addictive pour une lecture palpitante qui n'est toutefois pas sans douleur.
En bref, c'est avec beaucoup de regret que je quitte Hanah Baxter en refermant cet excellent thriller plein de suspense dont je n'ai fait qu'une bouchée… A présent c'est à votre tour d'affronter “L'Homme de la plaine du Nord” : Ne manquez pas de saluer Hanah pour moi s'il vous plaît !
Lu en juillet 2020.
Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2020/07/chroniques-2020-lhomme-de-la-plaine-du-nord-de-sonja-delzongle.html
Hybristophilie et abjections en tous genres au pays des terrils, ad nauseam.
Il s'agit de la nouvelle (la dernière peut-être) aventure de la profileuse Hanah Baxter personnage récurrent des romans de Sonja Delzongle.
Un courrier anonyme reçu par la police bruxelloise l'accuse du meurtre de son ancien mentor Anton Vifkin et rouvre donc cette enquête non résolue.
Baxter qui vit à New York est donc extradée vers son pays d'origine, la Belgique.
Elle va devoir collaborer avec le commissaire Peeters, une de ses vieilles connaissances.
Il va s'ensuivre une série d'assassinats plus macabres les uns que les autres.
Le premier, la découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls dans une forêt va amener Baxter à un manoir qui semble étrangement familier. Ce lieu va lui rappeler un moment très sombre de son passé.
"Il s’en été passé des choses, ici… A commencer par son dépucelage, sur le tapis mité, devant l’une des cheminées. Puis les parties fines, sous alcool et coke-fines étant un mot bien délicat pour désigner ce qui était loin de l’être. Des partouzes, en somme, avec des ténors du barreau, leurs femmes, un député, des chefs d’entreprise… La langue française a l’art d’enrober d’une délicatesse hypocrite les plus grandes obscénités"
L'histoire est parfaitement façonnée, l'inventivité est bien là. J'ai pu apprendre les termes appropriés pour toutes sortes de déviances sexuelles, dont l'hybristophilie
et les digressions sur les terrils étaient également très intéressantes.
Par contre j'ai eu vraiment beaucoup de mal à endurer la description des meurtres tous plus abominables les uns que les autres.
Je sais bien qu'il s'agit du thème de ce livre, mais je ne peux pas adhèrer, ça ne me fascine absolument pas.
Les situations et les comportements des personnages sont parfois à la limite de la vraisemblance ce qui nuit à la crédibilité du récit.
Et puis ce qui m'a gênée également c'est le ton un peu professoral que prend l'auteur pour nous expliquer certains aspects de l'intrigue.
Malgré tous ces réserves ce roman reste intéressant et d'une écriture très fluide.
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