Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
La correspondance de Georges Bataille dans l'immédiat après-guerre avec son ami, le physicien nucléaire Georges Ambrosino, détaille de façon suivie une amitié turbulente dont l'origine est précisément Acéphale. En 1945-1947, Ambrosino reste un interlocuteur intellectuel plus que privilégié pour Bataille qui, s'étant dégagé du radicalisme révolutionnaire, veut cependant promouvoir un idéal anti-utilitaire, anticapitaliste, universel et sacrificiel - idéal qu'il appelle « souveraineté » - dans un monde où se manifestent les prodromes d'une guerre froide déjà sous l'emprise de la bombe atomique. Dans plusieurs lettres remarquables, il précise ainsi ses attitudes de l'époque : philosophiques, politiques et scientifiques.
Ce dialogue très direct avec Ambrosino, qui contribue par des articles scientifiques à Critique, complète celui de Bataille avec le philosophe Éric Weil au sujet de la revue. Il fournit de précieuses indications sur les enjeux et déboires du projet de La Part maudite et présente une nouvelle perspective sur le mythe et les échos d'après-guerre de la société secrète Acéphale.
Que nous révèlent cette nouvelle correspondance et ses documents annexes ?
Nous apprenons, en particulier, que l'attitude d'Ambrosino auprès de Bataille dans l'après-guerre fut peut-être moins celui d'un « guide » scientifique que d'un éditeur et commentateur avisé : « un frein », dit-il dans une de ses lettres. Il y aura manifestement des désaccords scientifiques au sujet du finalisme, de l'évolution des espèces et des risques de l'énergie nucléaire, peut-être même de la « perte » et de la « dépense » - ces concepts clés pour Bataille.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron