Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Lettres à des photographies

Couverture du livre « Lettres à des photographies » de Silvia Baron Supervielle aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070140831
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Silvia Baron Supervielle a perdu sa mère trop jeune pour avoir des souvenirs d'elle. Cette blessure ne s'est jamais refermée et irrigue sans doute toute son oeuvre de poète, d'essayiste et de romancière, mais c'est seulement aujourd'hui qu'elle l'affronte directement, en s'adressant à sa mère,... Voir plus

Silvia Baron Supervielle a perdu sa mère trop jeune pour avoir des souvenirs d'elle. Cette blessure ne s'est jamais refermée et irrigue sans doute toute son oeuvre de poète, d'essayiste et de romancière, mais c'est seulement aujourd'hui qu'elle l'affronte directement, en s'adressant à sa mère, ou plutôt, en s'adressant à ces photos de sa mère qui ornent sa table de travail et sa bibliothèque.
Ce besoin de « parler » à sa mère a donné un livre étonnant qui reflète à la fois la nécessité de comprendre sa mère, d'imaginer ce qui a été sa brève vie, et le désir de lui raconter ce qu'ellemême est devenue. Prenant comme point de départ ces quelques photos sauvées de l'oubli, Silvia Baron Supervielle décrit d'abord la beauté physique de sa mère, puis élargit le champ en expliquant où et dans quelles circonstances la photo a été prise. Cela prend parfois la forme d'une enquête afin d'obtenir des éclaircissements sur tel ou tel aspect de la vie de ses parents.
Silvia Baron Supervielle poursuit cette investigation sur la vie de sa mère en deux directions ensuite. D'une part, elle remonte l'arbre généalogique du côté maternel en Uruguay, et cette partie du livre et particulièrement romanesque, avec des anecdotes sur des amours cachés ou les mérites de ses aïeux. D'autre part, elle évoque sa vie après la mort de sa mère, le remariage du père avec une femme distante, la mort de la petite soeur handicapée, l'interdiction d'évoquer le souvenir de sa mère, le départ pour la France enfin.
Les cent soixante lettres rassemblées ici sont l'aboutissement poétique et biographique de ce cheminement, comme une façon de racheter un silence imposé autour d'une blessure existentielle trop vive.

Donner votre avis