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Les tableaux de l'ombre

Couverture du livre « Les tableaux de l'ombre » de Jean Dytar aux éditions Delcourt
  • Date de parution :
  • Editeur : Delcourt
  • EAN : 9782413008194
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Parmi les oeuvres exposées au Louvre, certaines n'attirent l'attention d'aucun visiteur. C'est le cas de cette série de petites toiles, allégorie des cinq sens, dans laquelle Tobias symbolise l'ouïe. Quand un petit garçon l'honore d'un véritable regard, le musicien ne se doute pas que cet... Voir plus

Parmi les oeuvres exposées au Louvre, certaines n'attirent l'attention d'aucun visiteur. C'est le cas de cette série de petites toiles, allégorie des cinq sens, dans laquelle Tobias symbolise l'ouïe. Quand un petit garçon l'honore d'un véritable regard, le musicien ne se doute pas que cet écolier va bouleverser les choses deux décennies plus tard, l'année même de la révolte des tableaux de l'ombre...

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Articles (1)

Avis (3)

  • Une bd sur le thème du Louvre, voilà de quoi intriguer.

    Cela commence doucement, par une visite scolaire, puis ensuite, Jean Dytar commence à donner à des personnages de tableaux devant lesquels on passe sans trop jamais prêter attention... De quoi nous apprendre à de nouveau ouvrir les yeux...
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    Une bd sur le thème du Louvre, voilà de quoi intriguer.

    Cela commence doucement, par une visite scolaire, puis ensuite, Jean Dytar commence à donner à des personnages de tableaux devant lesquels on passe sans trop jamais prêter attention... De quoi nous apprendre à de nouveau ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure et non pas seulement sur ce qui "doit être vu", sur ce qui est populaire et réputé.
    Il nous emmène donc dans un récit autour des vedettes du Louvre, et des moins connus, les oubliés, les personnages des tableaux de l'ombre.
    Cette bande dessinée relève à la fois de l'autobiographie, de l'imaginaire, du fantastique. C'est vraiment intrigant et prenant, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'essayerai d'ouvrir mes yeux encore plus lors de ma future visite au musée, afin de dénicher un peu de magie là où l'on pose peu les yeux.

    Les dessins sont de bonne qualité, joli coup de crayon avec des couleurs douces.

    A recommander, aux plus jeunes comme aux adultes, il n'y a pas d'âge pour ce livre !

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  • Les éditions du Louvre continuent leur partenariat avec des auteurs et des maisons d’édition de bande dessinée : après De Crécy, Yslaire, Taniguchi, Libergé, Bilal, Durieux (entre autres) et tout récemment Lax chez Futuropolis, c’est au tour de Jean Dytar de signer un album. Mais il choisit de...
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    Les éditions du Louvre continuent leur partenariat avec des auteurs et des maisons d’édition de bande dessinée : après De Crécy, Yslaire, Taniguchi, Libergé, Bilal, Durieux (entre autres) et tout récemment Lax chez Futuropolis, c’est au tour de Jean Dytar de signer un album. Mais il choisit de le faire chez son éditeur habituel, Delcourt, dans la branche plus orientée jeunesse, a priori moins ardue, de cette collection.

    Il reprend donc le principe narratif que l’on trouve dans l’album illustré de Milan Trenc et ses adaptations cinématographiques "Une nuit au musée" : la nuit, quand le musée est désert les tableaux s’animent et les personnages sortent du cadre. Ils vivent, éprouvent de émotions, font la fête et se courtisent, se jalousent aussi parfois et fomentent des révoltes. Ainsi les petits tableaux délaissés projettent de se venger des chefs d’œuvres célèbres qui les méprisent en leur refusant l’accès à leurs fêtes VIP.
    Dytar, comme à son habitude, remet également en question son approche graphique et l’adapte au public visé en employant un style beaucoup plus lisible, très ligne claire mâtinée de manga, avec des visages ronds, très expressifs et de grands yeux pour les personnages de tableaux comme pour les visiteurs du Louvre. Par souci de clarté enfin ( et de vulgarisation), il reproduit dans les pages de garde de l’album les chefs d’œuvre de la peinture qu’il cite : certaines déjà très connues du jeune public comme « la Joconde » de Vinci, « La liberté guidant le peuple » de Delacroix , « Le printemps » d’Arcimboldo ou encore les toiles de Vermeer ; d’autres beaucoup moins comme les toiles monumentales de David et de Véronèse, les « autoportraits » de Rembrandt, le « saint Sébastien » de Mantegna ou encore « la vue d’intérieur » de Von Hoogstraten. Il choisit, en outre, de présenter ces reproductions « à l’échelle » puisque d’après les canons classiques une peinture historique n’avait pas les mêmes dimensions qu’une nature morte ou une peinture intimiste. Cette approche extrêmement pédagogique (on voit qu’il a été professeur !) permet une véritable implication du jeune lecteur : à chaque fois qu’il voit un personnage de tableau dans la bande dessinée, il peut ainsi rechercher l’œuvre dont il est issu et s’en imprégner. Grâce à ces pages de référence, l’enfant parvient ainsi également à comprendre les différences de « taille » entre les différents personnages de l’album mais également à appréhender la notion de détournement : on voit en effet, par exemple, les Horaces de la toile de David dans la position originelle du tableau mais en train de trinquer lors d’une sauterie organisée au département de l’école du Nord !
    Cette dernière dimension parodique élargit d’ailleurs singulièrement le public visé. Les adultes s’amuseront, eux, à goûter la transposition des cadrages et des postures des œuvres sources : Mona Lisa est ainsi présentée comme étant cul de jatte, Saint Jean Baptiste a une tendinite à force d’avoir le bras levé, Saint Sébastien est un fakir performeur etc …
    Mais ce qui nous interpelle plus que tout et intègre pleinement cet album dans l’œuvre de Jean Dytar c’est son questionnement autour des images. Dans « le sourire des marionnettes » comme dans « la vision de Bacchus » ou dans « Florida », l’auteur réfléchissait sur les effets psychologiques et politiques produits par les images. En cette époque où tout est instagramable et où la popularité remplace souvent le talent, Il pose ici des questions sur l’essence de l’œuvre d’art et sur le grégarisme et le manque d’audace. On emprunte, en effet, souvent un chemin balisé en voulant voir les œuvres célèbres et en n’accordant pas un seul regard aux autres ; on suit bien trop souvent aveuglément les prescriptions de la mode et des youtubeurs. Et l’auteur médite enfin sur « l’invisibilisation » paradoxale de certains en cette période de surexposition qui peut engendrer frustrations et révolte, ce qui provoque des échos singuliers avec l’actualité … Ces réflexions multiples sont mises en scène grâce à une magnifique et vertigineuse mise en abyme de son album (et un grand clin d’œil à la « bd des parents » de Marc Antoine Mathieu, « Julius Corentin Acquefacques ») qui débouche aussi paradoxalement sur une glorification d’un 9eme art souvent méprisé !

    On a donc un album polysémique bien moins anecdotique qu’il n’y paraît, tout public, intelligent, incisif et jubilatoire ! A consommer sans modération avant ou après une visite au Louvre !

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  • Se promener dans un musée, en l’occurrence Le Louvre, et imaginer que les personnages des tableaux, surtout ceux devant lesquels les visiteurs passent sans s’arrêter, imaginer que ces personnages prennent vie, c’est le pari qu’a tenté et réussi Jean Dytar dans cette BD intéressante, amusante et...
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    Se promener dans un musée, en l’occurrence Le Louvre, et imaginer que les personnages des tableaux, surtout ceux devant lesquels les visiteurs passent sans s’arrêter, imaginer que ces personnages prennent vie, c’est le pari qu’a tenté et réussi Jean Dytar dans cette BD intéressante, amusante et instructive : Les tableaux de l’ombre.

    Une classe est en visite au Louvre et voilà que le petit Jean est « oublié » dans une salle alors qu’il contemplait un tableau. Affolé, il tente de retrouver ses camarades. Une membre du personnel le rassure et lui demande d’attendre sagement dans une salle. C’est là que le miracle se produit : un joueur de mandoline le remarque, alerte ses voisins et l’aventure commence.
    Nous sommes devant cinq petits tableaux, L’Allégorie des Cinq Sens, signés Anthonie Palamedes (1630 – 1640), et nous voilà partis pour toute une série d’aventures au sein du musée lorsque, la nuit, le calme semble régner. Pour ces personnages que personne ne remarque, c’est bien sûr La Joconde qui attire leur attention et attise la jalousie de certains.
    Bien d’autres tableaux se font remarquer comme les portraits de Rembrandt ou Le Printemps d’Arcimboldo. Tout cela donne envie de visiter ou de redécouvrir ce fameux musée car même les nouvelles technologies s’en mêlent, les réseaux sociaux aussi !
    D’image en image, de page en page, j’ai suivi avec intérêt les aventures de ces personnages qui discutent, se disputent, s’aiment, se jalousent, se révoltent, se calment et surtout réintègrent leur cadre d’origine à la fin de la nuit. Ils organisent même des fêtes dont l’entrée est soigneusement filtrée.

    J’ai aimé le dessin de Jean Dytar, un auteur que je découvre pour l’occasion : visages simples mais très expressifs, rendu des tableaux réussi et couleurs attrayantes. Il a même réussi à inclure sa BD dans l’histoire avec ces gosses qui se découvrent dans l’album qui vient de sortir, devant cette fameuse allégorie, terme expliqué et commenté en fin d’ouvrage avec, en bonus, une page incitant au dessin d’une allégorie au choix du lecteur.
    Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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