Lachlan, le narrateur, est un Amérindien de 14 ans qui n'a jamais connu son père et vit seul avec sa mère - la farouche et intègre Flower Ikapo, une grande gueule à l'apparence dure mais profondément loyale - à l'écart de leur communauté d'origine, les Okanagan. Alors qu'il noue une relation forte avec la nouvelle du collège, Daffodil, une jeune fille au comportement atypique (elle s'arrache les cheveux par touffes) rejetée par tous et surnommée « l'anormale », Lachlan tourne le dos à ses amis d'enfance, Edward et sa bande, dont la cruauté et la violence lui sautent aux yeux. Avec Daffodil, il fantasme sur l'existence d'Ogopogo, monstre mythique des légendes amérindiennes censé hanter le lac Okanagan. Un jour, lors d'un pique-nique, ils aperçoivent le serpent géant. Mais quand Daffodil s'en vante dans l'enceinte du collège, elle se fait huer. Lachlan ne bronche pas. Outrée par son silence, Daffodil, le frappe violemment. Elle est menacée d'exclusion définitive. De son côté, Lachlan, découvre dans son jardin une banderole avec l'injure "Red-Faced" peinte en rouge et devient la cible d'un mystérieux tireur de billes d'acier...
LITTERATURE DE GENRES
Littératures de genres, au pluriel, pour ce roman qui résiste à tous les classements. Il sort chez Scripto Gallimard Jeunesse, mais il pourrait être destiné aux adultes, qui ne s'y ennuieront pas. Le fantastique, bien que présent, (Ogopogo!) n'est pas d'après moi la partie essentielle du livre. Il y a énormément d'action, de rebondissements, de surprises, mais le plus passionnant reste l'étude psychologique des personnages, qui apparaissent à la fin de ce roman très différents de l'idée qu'on s'en était faite au début. Même les personnages d'arrière-plan, comme Fenella, sont peints avec précision, et, disons-le, une bienveillance humaniste qui nous touche en tant que lecteurs. L'idée de fin avec le serpent télépathe est saisissante.
Un vrai chef-d'oeuvre.
Des faits étranges se produisent autour de Lachlan. Bien sûr, Daffodil a semé le trouble. Et puis il y a ce monstre marin. Existe t-il vraiment? Ce roman dégage une énergie liée aux relations qu'établissent entre eux les personnages. C'est tout en finesse que Jean-François Chabas aborde certains problèmes sociaux.
J'ai plongé dans ce roman comme je l'avais fait pour "Le merveilleux", même si l'histoire est complètement différente. Très belle lecture.
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