Marceline était ma grand-mère.
Modeste, elle disait ne point savoir cuisiner.
Elle n'avait pas appris la cuisine dans les livres ou aux écoles.
Elle la savait de naissance de sa mère et ses aïeules.
C'était une cuisine simple, mesurée, paisible, sincère, raisonnable et mijotée.
Avec Marceline j'ai eu cette enfance bien nourrie.
J'en ai gardé ce goût pour l'authentique, beurre fermier, légumes frais du jardin, volailles bien nourries, cochonailles, fruits de saison et bons vins.
J'ai fouillé dans ma mémoire, les souvenirs de vacances, les vieux livres et les cahiers aux pages jaunies. J'y ai retrouvé recettes simples, menus de fêtes, chansons, poèmes, vieilles cartes postales, petits secrets et bons mots.
Rien que des choses simples mais riches de souvenirs et de rêves.
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