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Les raisins amers

Couverture du livre « Les raisins amers » de Ali Kader aux éditions Edilivre
  • Date de parution :
  • Editeur : Edilivre
  • EAN : 9782332855022
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Mais, mon cher Alain, tu es devenu fou. Que vas-tu faire dans un pays comme celui-là ? Même avec ton visa, ils ne te laisseront pas passer la frontière. Ils te refouleront dès que tu mettras tes pieds là-bas. Tu oublies que tu as un passé chargé. On ne nous a jamais pardonné. Non, d'ailleurs... Voir plus

« Mais, mon cher Alain, tu es devenu fou. Que vas-tu faire dans un pays comme celui-là ? Même avec ton visa, ils ne te laisseront pas passer la frontière. Ils te refouleront dès que tu mettras tes pieds là-bas. Tu oublies que tu as un passé chargé. On ne nous a jamais pardonné. Non, d'ailleurs ils ne nous pardonneront jamais ! Ils sont rancuniers et revanchards à souhait. Pire que cela, ce sont des gens qui ont la phobie du Français, surtout un colon, un pied-noir. Allez va, mon cher Alain, je te conseille de te rebiffer, de revoir tes projets et d'oublier à jamais ce pays. Ce n'est plus le tien. Nous sommes étrangers les uns les autres. C'est comme cela qu'ils nous voient de l'autre côté de la rive !

Certes, se disait Alain, ce pays n'est plus le mien, j'ai une autre nationalité, mais devrais-je oublier mon village, le lieu où je suis né ? Devrais-je gommer mon passé ? Je porte toujours Tassin à Sidi-Bel-Abbes comme lieu de naissance. Cela, plus jamais personne, ni aucun gouvernement ne pourront le modifier ! C'est tout un pan de mon histoire, l'histoire de ma famille... J'ai encore des parents enterrés là-bas ! Et Alain avait répondu en riant :
- Merci pour tes conseils, je prends le risque de m´y rendre. L´Algérien de ce XXIème siècle n´est pas celui des années soixante à quatre-vingt. Les gens ont changé. Il y a beaucoup de jeunes qui ne connaissent rien de notre histoire, encore moins de nos déboires. J´irai là-bas quoiqu´il m´en coûte. Même si je dois y laisser ma peau. De ce côté, au moins, je suis rassuré, je mourrais "chez moi". Personne ne pourra me contredire sur ce sujet. »

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