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Les Quatre évangiles : Fécondité

Couverture du livre « Les Quatre évangiles : Fécondité » de Émile Zola aux éditions L'harmattan
Résumé:

Après les Rougon-Macquart et la série les Trois villes, Emile Zola (1840-1902) se lance dans une oeuvre plus ambitieuse; les Quatre Evangiles. Il ne s'agit plus de faire le procés d'une société ou d'en examiner les moeurs, mais de fonder une "religion nouvelle" reposant sur la Fécondité, le... Voir plus

Après les Rougon-Macquart et la série les Trois villes, Emile Zola (1840-1902) se lance dans une oeuvre plus ambitieuse; les Quatre Evangiles. Il ne s'agit plus de faire le procés d'une société ou d'en examiner les moeurs, mais de fonder une "religion nouvelle" reposant sur la Fécondité, le Travail, La Vérité et la Justice (ce dernier roman reste à l'état de notes...). Les Quatre évangiles sont volontiers lyriques, mais toujours soucieux d'honorer un point de vue moral sur les relations humaines. Longtemps "introuvables", il était urgent de les rééditer afin de connaître le zola de la maturité et de l'espérance.

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Avis (1)

  • Fécondité, le premier roman des Quatre Evangiles, dernière trilogie dd'Emile Zola.
    Une découverte, un autre style de Zola, mais toujours sa plume précise et rigoureuse.

    Fécondité n'est pas comme ses autres romans. Ici il est question de fécondité dans tous les sens du terme. La fécondité...
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    Fécondité, le premier roman des Quatre Evangiles, dernière trilogie dd'Emile Zola.
    Une découverte, un autre style de Zola, mais toujours sa plume précise et rigoureuse.

    Fécondité n'est pas comme ses autres romans. Ici il est question de fécondité dans tous les sens du terme. La fécondité humaine, l'enfantement, mais aussi la fécondité de la terre et de l'agriculture, ce qu'elle nous apporte cette terre, la fécondité de l'argent et la richesse, la fécondité du travailet l'évolution de celui-ci.

    J'ai eu beaucoup de mal a entrer dans le récit. La première partie ne m'a pas vraiment plu avec cette opposition continuelle entre pauvre et bourgois, entre ceux qui refuse d'avoir un enfant ou une fratrie et ceux chez qui les enfants naissent sans restriction aucune "Tous ceux qui l'entouraient, tous ceux qu'il connaissait, se refusaient à faire de la vie, fraudait pour ne plus enfanter volontairement, obstinément, par de savants calculs égoïstes, d'intéret ou de plaisir". Il est répété à toutes les pages qu'enfanter c'est la vie, que le refuser c'est se créer du malheur. J'ai trouver ce passage trop redondant et exagéré. Mais il faut dire que je ne vis pas à la même époque qu'Emile Zola, les moeurs ne sont pas les mêmes. Il est mis en opposition systématique la famille de Mathieu Froment (héros du livre) féconde, montrant sa réussite, sa chance, son bonheur, face aux autres familles bourgoises qui veulent limité la fratrie et qui s'enfonce dans le malheur, la déchéance et la perte.

    Une fois que j'ai réussi à passé outre cette opposition, je me suis plongée avec délice dans ce récit si différent de ce que j'ai pu lire de lui.
    Dans ce roman, Emile Zola traite de la fécondité, mais aussi de la stérilité qui touche les couple et qui les anéantie, il est question aussi de l'allaitement, des nourrices, du traffic d'enfants (ceux des nourrices qui sont sevrés d'office et ceux qui sont laissé à la charge des Enfants assistés), les abondans d'enfants, l'avortement, le controle de la natalité, les foyers qui existent pour accueillir les filles-mères et les aider àaccoucher, l'infanticide... Des sujets qui m'ont beaucoup touché car je suis maman et sage-femme. Il y a tout un passage notament dans la 2e partie sur pourquoi la sage-femme a décidé de pratiquer les avortements, combattant ce droit des femmes pouvant décider de donner ou ne pas donner la vie. J'ai trouver cette 2e partie très avant-gardiste, féministe aussi. Cette défense des femmes face aux besoins des hommes, à leur peur de voir leur mari s'éloigner si elles se refusent, à avoir peur d'avoir un enfant si elles aussi veulent éprouver du plaisir. Cette facilité qu'ont les hommes à faire des enfants et à laisser ensuite les femmes se débrouiller seules avec leur grossesse et leur enfant.

    Ce roman est une ode à la vie, à la femme, à l'allaitement et à la famille épanouie où Mathieu Froment est témoin de tout ce qui se passe autour de lui.

    Comme à son habitude, Emile Zola nous emmène dans le monde la pauvreté, de la misère avec ces enfants abandonnés, voués à une mort quasi certaine pour un maximum de profit et d'enrichissement de ceux qui sont àl'origine du traffic, chez les ouvriers qui s'enfoncent dans leur malheur n'ayant rien pour s'en sortir que de faire des enfants dans un moment d'oubli et d'abus d'alool, comptant leur argent pour essayer de s'en sortir. Mais il nous emmène aussi dans le monde bourgeois qui se pavane, se sent fort, ce monde riche qui n'est que plaisir et qui n'a peur que de la défaillance, du scandale. Emile Zola est fidèle à lui même, il se fait le témoin de la société dans laquelle il vit, nous montre ses travers.

    J'ai beaucoup aimé cette lecture.

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