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Les polices politiques du bloc de l'Est ; à la recherche de l'internationale tchékiste, 1955-1989

Couverture du livre « Les polices politiques du bloc de l'Est ; à la recherche de l'internationale tchékiste, 1955-1989 » de Emmanuel Droit aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072828478
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il s'agit au départ d'une thèse sur la police politique en Europe de l'Est réalisée grâce a l'ouverture des archives de la Stasi et des archives de Varsovie sur lesquelles l'auteur a pu travailler. Le problème historique est clair : comment le modèle policer russe de la Tchéka puis du KGB a pu s... Voir plus

Il s'agit au départ d'une thèse sur la police politique en Europe de l'Est réalisée grâce a l'ouverture des archives de la Stasi et des archives de Varsovie sur lesquelles l'auteur a pu travailler. Le problème historique est clair : comment le modèle policer russe de la Tchéka puis du KGB a pu s installer dans les pays au-delà du rideau de fer et constituer un réseau international.
Produit de la Guerre froide, née de la volonté de l'URSS de coordonner l'activité des polices politiques communistes, l'Internationale tchékiste s'enracine dans une idéologie soviétique inventée au milieu des années 1920 à la mort du fondateur de la Tchéka, Felix Dzerjinski.
Le tchékisme se caractérise par sa capacité de transferts vers les démocraties populaires après 1945 et par sa résilience idéologique. A plusieurs reprises dans le temps, il s'est réactualisé après la mort de Staline sous la houlette des différents chefs du KGB (dont Youri Andropov) avant d'être de nouveau mobilisé par le pouvoir exécutif dans la Russie post-soviétique à partir du milieu des années 1990.
Dans le même temps, la permanence du tchékisme et de la figure du « Tchékiste » contraste avec les multiples dénominations qui se sont succédé pour désigner la police politique soviétique : de la Tcheka au FSB en passant par la GPU, SOGPU, le NKVD, le MBG et le KGB.
Si chaque police politique défendait clairement des intérêts nationaux (relatifs à la question de la surveillance des frontières, de la lutte contre certains « ennemis »), ces derniers pouvaient parfaitement être compatibles avec un intérêt commun supérieur liant les membres du bloc de l'Est (mise en place de normes communes de sécurité dans les aéroports, harmonisation des contrôles aux frontières, coordination des politiques de lutte contre le terrorisme international...).
Au lieu d'opposer schématiquement les dimensions internationale et nationale, il est préférable au contraire de les associer dans le cadre d'une analyse à l'échelle d'un espace géopolitique - le bloc de l'Est - encore trop souvent marqué par des clichés hérités de la Guerre froide.

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