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Les peintures murales du palais de Tell Ahmar ; les couleurs de l'empire assyrien

Couverture du livre « Les peintures murales du palais de Tell Ahmar ; les couleurs de l'empire assyrien » de Ariane Thomas aux éditions Faton
  • Date de parution :
  • Editeur : Faton
  • EAN : 9782878442625
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Une découverte prématurée Lors des fouilles conduites entre 1929 et 1931 à Tell Ahmar, anciennement Til Barsip, situé sur la rive gauche de l'Euphrate, à une vingtaine de kilomètres au sud de la frontière turque, la mission archéologique du Louvre dirigée par François Thureau-Dangin découvre un... Voir plus

Une découverte prématurée Lors des fouilles conduites entre 1929 et 1931 à Tell Ahmar, anciennement Til Barsip, situé sur la rive gauche de l'Euphrate, à une vingtaine de kilomètres au sud de la frontière turque, la mission archéologique du Louvre dirigée par François Thureau-Dangin découvre un ensemble exceptionnel de peintures murales datées de l'époque néo-assyrienne. Malheureusement, à l'époque de cette découverte, les archéologues ne disposaient pas des moyens techniques pour sauvegarder ces fragiles vestiges peints. Il ne fut possible de sauver, en les détachant du mur, que quelques fragments partagés entre le musée d'Alep et le musée du Louvre. Toutefois, un relevé complet en couleur avait pu auparavant être effectué par l'architecte Lucien Cavro, sur des rouleaux de papier aujourd'hui conservés au Louvre ; ces derniers nous offrent une précieuse documentation sur le décor peint des palais assyriens.
Un élément de décor assyrien Ce palais a été édifié quelque temps après la conquête de l'ancienne cité araméenne de Til Barsip par le roi assyrien Salmanasar III en 855 av. J.-C. Le décor peint, réalisé au VIIIe siècle avant l'ère chrétienne, complète ou prend la place des reliefs de pierre déployés dans les grandes capitales. Ce décor est constitué de grandes compositions narratives destinées à exalter la personne royale et à évoquer la puissance de l'empire mais aussi de simples frises ornementales. Ce fragment de peinture, traditionnellement appelé "la chèvre bleue" mais incarnant plus vraisemblablement un bouc sauvage, faisait partie d'une frise qui ornait un couloir ouvrant sur la salle d'audience. La frise se composait de groupes répétés de deux bouquetins affrontés de part et d'autre d'un motif décoratif, selon un thème proprement oriental. Nous pouvons noter le contraste entre la parfaite observation de l'animal dans la nature et le caractère symbolique de cette couleur bleue.
Une technique picturale récemment identifiée Les trois peintures exposées au musée du Louvre ont fait l'objet d'une restauration en 1986- 1987. Les études menées à cette occasion ont permis d'en connaître la composition. La couleur bleue utilisée ici est un "bleu égyptien" fait de pigments fabriqués à partir d'un silicate double de calcium et de cuivre, destiné à imiter le lapis-lazuli. Les contours sont tracés en noir de charbon d'origine animale ou végétale ; le rouge est une ocre naturelle à base d'oxyde de fer. Les couleurs avaient été posées sur de la terre crue simplement préparée à la chaux.

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