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Les pacifiques

Couverture du livre « Les pacifiques » de Félicien Marceau aux éditions Fallois
  • Date de parution :
  • Editeur : Fallois
  • EAN : 9782877067683
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La "drôle de guerre", disaient les Français des quelques mois qui précédèrent l'offensive allemande de mai 40.
La "drôle de paix", auraient pu dire les Belges qui, convaincus de leur neutralité, se croyaient encore à l'abri des cauchemars de l'Histoire. Le drôle de livre, surtout, que ces... Voir plus

La "drôle de guerre", disaient les Français des quelques mois qui précédèrent l'offensive allemande de mai 40.
La "drôle de paix", auraient pu dire les Belges qui, convaincus de leur neutralité, se croyaient encore à l'abri des cauchemars de l'Histoire. Le drôle de livre, surtout, que ces Pacifiques, un roman inédit que Louis Carette - alias Félicien Marceau - écrivit en 1943 à la suite de Cadavre exquis et qu'il négligea bien à tort de publier par la suite, après avoir quitté la Belgique dès la fin des hostilités.
Un drôle de livre, oui, où tout Félicien Marceau s'annonce déjà, s'attache et tourne avec la même ironie malicieuse et bienveillante autour d'une dizaine de jeunes gens - déjà rencontrés pour la plupart dans Cadavre exquis - qui sont journaliste à la radio, écrivain, séducteur impénitent, bohème, employé dans des ministères..., qui s'affrontent, s'aiment, s'inquiètent des orages qui menacent de les emporter et n'oublient pas non plus de rire ou de se distraire au bord du gouffre, comme pour se persuader un instant que le mot "pacifique" préserve encore son sens.
Ah ! le ton Marceau qui se méfie des grands mots et des idéologies! Ecoutons-le : "La vie, la mort, quelle chose étrange, tout cela est trop grand pour les petits d'hommes que nous sommes. C'est un malentendu. Les hommes jouent dans un vaudeville, les événements en font une tragédie. C'était Courteline, c'est devenu Shakespeare. Imaginez-vous cela ? On parlait de caleçons. Il y a un lit sur la scène et une femme déjà qui enlève sa culotte.
Et puis, dans ce lit on trouve un mort. Voilà les hommes et voilà la vie. Il y a une porte dans le fond. On l'ouvre, au lieu d'une salle de bains, au lieu d'une femme nue qui pousse un cri, qui laisse tomber son savon, au lieu de cet horizon rose se lève une aurore abominable où des hommes derrière leurs barreaux hurlent parce qu'on emmène leurs camarades au supplice".-

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