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Les filles qui mentent

Couverture du livre « Les filles qui mentent » de Eva Bjorg Aegisdottir aux éditions La Martiniere
Résumé:

Près Elma, le polar aux 100 000 lecteurs en France, Eva Björg Ægisdottir revient ! La nouvelle auteure prodige du polar islandais, adoubée par Ragnar Jónasson, et si proche de l'univers de Camilla Läckberg, nous fait retrouver son inspectrice Elma, dans un roman psychologique et atmosphérique... Voir plus

Près Elma, le polar aux 100 000 lecteurs en France, Eva Björg Ægisdottir revient ! La nouvelle auteure prodige du polar islandais, adoubée par Ragnar Jónasson, et si proche de l'univers de Camilla Läckberg, nous fait retrouver son inspectrice Elma, dans un roman psychologique et atmosphérique très prenant. Du domestic thrillerà la sauce nordique : mère célibataire alcoolique et dépressive, suicide, fragilité de l'inspectrice principale, faux-semblants et vérités effrayantes... Tout pour séduire les lecteurs du genre !

Les filles qui mentent ne s'en sortent jamais.
Sauf peut-être en Islande.
Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavík, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages dissimule souvent une réalité bien plus sombre.
Quand le corps d'une femme est retrouvé dans un champ de lave, Elma et son équipe se retrouvent chargés de l'enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu'un simple mot d'excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de petite ville et mensonges d'enfants qui portent les péchés de leurs parents, c'est le début d'une longue suite de secrets dissimulés par les brumes du passé qu'Elma se charge de découvrir.
Jamais les contrées froides et changeantes de l'Islande n'avaient abrité de révélations aussi troublantes.

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Articles (1)

Avis (14)

  • Plus tôt cette année, j’avais découvert le premier thriller de l’autrice islandais, Eva Björg Ægisdóttir, « Elma » qui m’avait beaucoup plu. Comme il s’agissait des premières aventures de la policière Elma et que le second tome était déjà paru, je n’ai pas attendu plus longtemps. Soyons clair...
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    Plus tôt cette année, j’avais découvert le premier thriller de l’autrice islandais, Eva Björg Ægisdóttir, « Elma » qui m’avait beaucoup plu. Comme il s’agissait des premières aventures de la policière Elma et que le second tome était déjà paru, je n’ai pas attendu plus longtemps. Soyons clair dès le début : autant j’avais abondamment apprécié « Elma », autant j’ai littéralement adoré « Les filles qui mentent ».

    On se retrouve à nouveau dans la petite ville islandaise d’Akranes où Elma, ancienne enquêtrice de la brigade criminelle de Reykjavik, a passé son enfance et où elle revient habiter. Un corps de femme est retrouvé dans un champ de lave. La victime avait disparue une année auparavant, laissant sa fille adolescente, sans famille.

    Alternant les chapitres entre l’enquête et le journal d’une femme dont on ne sait que très peu de choses, l’autrice dispose d’une plume très fluide et agréable à lire. Posant çà et là des indices, tout en maîtrisant les faux-semblants, l’autrice happe rapidement le lecteur qui se retrouve à mener lui-même l’enquête derrière son bouquin.

    Alors que le premier thriller d’Eva Björg Ægisdóttir était déjà très bien construit, celui-ci est encore plus maîtrisé. Il est indéniable que l’autrice dispose de toutes les ficelles pour nous conter un suspens digne de ce nom. Je n’y ai trouvé aucun écueil à ce livre, pour moi, c’est un coup de cœur !

    Je ne manquerai donc pas de suivre cette autrice islandaise qui fait partie, selon moi, de la cour des grands auteurs nordiques à tenir à l’œil en matière de littérature noire.

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  • Il est une heure du matin lorsque je referme "les filles qui mentent"... Encore un ouvrage tellement prenant que l'on ne peut pas s'arrêter avant d'avoir lu les dernières lignes...

    Dans le deuxième roman d'Eva Björg Ægisdottir, nous retrouvons Alma qui, avec son équipe, va devoir mener une...
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    Il est une heure du matin lorsque je referme "les filles qui mentent"... Encore un ouvrage tellement prenant que l'on ne peut pas s'arrêter avant d'avoir lu les dernières lignes...

    Dans le deuxième roman d'Eva Björg Ægisdottir, nous retrouvons Alma qui, avec son équipe, va devoir mener une enquête après la découverte du corps sans vie d'une jeune mère célibataire disparu depuis plusieurs mois. Alors que tout le monde pensait que Maríanna avait mis fin à ses jours, cette théorie s'effondre rapidement après la découverte par les enquêteurs de la dépouille cachée dans un champ de lave.

    Pour quelles raisons cette femme un peu en marge de la société et ayant des difficultés à élever son enfant aurait pu être assassinée? Est-ce que sa fille Hekla avec qui elle entretenait des relations assez tendues ne cache-t-elle pas certains secrets qui pourraient avec un lien avec cette disparition? Alda va se retrouver confronter à de nombreuses interrogations qui la mènera à une multitude de pistes à suivre...

    Grâce à des chapitres courts alternant l'avancée de l'enquête et des souvenirs choisis retraçant les difficultés auxquelles a fait face la jeune mère célibataire, on découvre un récit assez dynamique et addictif.

    Je tiens à remercier Les Éditions de La Martinière et Netgalley France car je me suis régalée avec cet ouvrage. Je tiens à féliciter cette jeune autrice qui a su me balader tout le long de cette lecture et aborder un sujet encore tabou concernant les difficultés à devenir mère et à créer un lien affectif. Mère de trois enfants, Eva Björg Ægisdottir a su se servir de son expérience personnelle dans l'écriture de ce roman. C'est pour cela que j'ai trouvé qu'il découle de la plume de l'autrice une certaine sensibilité maternelle.

    Vous le comprendrez, "Les filles qui mentent" est un excellent polar islandais et je pense que nous allons entendre parler longtemps d'Eva Björg Ægisdottir...

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  • Comme son nom imprononçable le laisse deviner, Eva Björg Aegisdottir est une nouvelle autrice venue d’Islande. Sous l’impulsion d’Arnaldur Indridason, puis de Ragnar Jonasson, les polars de cette république arrivent depuis quelques années sur notre territoire, avec une certaine réussite. Avec ce...
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    Comme son nom imprononçable le laisse deviner, Eva Björg Aegisdottir est une nouvelle autrice venue d’Islande. Sous l’impulsion d’Arnaldur Indridason, puis de Ragnar Jonasson, les polars de cette république arrivent depuis quelques années sur notre territoire, avec une certaine réussite. Avec ce livre, j’avais hâte de voir s’il fallait ajouter une nouvelle référence dans le genre.

    Le deuxième volume des aventures d’Elma (je n’ai pas lu le premier) déplace l’héroïne dans un endroit calme où elle pensait être tranquille. Mais lorsque l’on retrouve un cadavre isolé, les sombres affaires la rattrapent.

    Le récit alterne entre l’enquête proprement dite et les souvenirs d’une narratrice anonyme qui nous raconte année après année l’évolution de la relation avec sa fille. On sent que ces passages sont importants mais l’autrice nous laisse dans le brouillard.

    Malgré la présence d’un crime, le suspense est plutôt psychologique. Il est entretenu principalement par le comportement des protagonistes féminines. Au fil des interrogatoires, les femmes de ce drame se révèlent être emplies de secrets. « Les filles qui mentent » porte donc très bien son titre parce que l’ensemble du mystère repose sur l’ambiguïté de leurs témoignages.

    Tout est alors réuni pour réaliser un sans-faute. Seulement, au centre du roman, les évènements se mettent tourner en rond. Les enquêteurs ne cessent de répéter les éléments en leur possession. Ils ressassent leurs analyses et leurs réflexions. Ce passage traîne un peu en longueur.

    Heureusement, les deux parties de l’histoire se rejoignent sur la fin. Et là, le roman passe la seconde, l’engrenage se met en route, pour finir en apothéose. Le moment de latence est oublié et la résolution de l’énigme se dévoile avec ses révélations surprenantes et sa morale effrontée. Un dénouement vraiment réussi !

    L’Islande a bien des ressources littéraires dans le thriller et Eva Björg Aegisdottir en est une nouvelle preuve ! A suivre !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/06/02/762-eva-bjorg-aegisdottir-les-filles-qui-mentent/

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  • Ce livre s'ouvre sur l'histoire d'une femme qui vient d'accoucher, mais qui ne semble pas bien le vivre. Elle ressent du jugement de la part des soignants, elle qui ne parvient pas à créer un lien avec ce petit être qui ne lui ressemble en rien.
    Puis nous entrons dans la vie d'Elma, une...
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    Ce livre s'ouvre sur l'histoire d'une femme qui vient d'accoucher, mais qui ne semble pas bien le vivre. Elle ressent du jugement de la part des soignants, elle qui ne parvient pas à créer un lien avec ce petit être qui ne lui ressemble en rien.
    Puis nous entrons dans la vie d'Elma, une ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik, qui est venue s'installer dans un petit village, afin de mener une vie plus paisible. Ses rapports avec sa sœur ne sont pas simples, et le fantôme de son ex-conjoint, qui s'est suicidé, plane toujours au-dessus de sa tête.
    C'est alors que le corps d'une femme est retrouvé dans un champ de lave. C'est son collègue Saevar, qui le lui apprend. Ils commencent alors à émettre des hypothèses. Les disparitions n'étant pas si nombreuses dans le coin, ils repensent à celle d'une mère célibataire, qui n'avait laissé qu'un petit mot d'excuse à sa fille. Suicide ou meurtre ? L'enquête commence. Et même si très vite l'hypothèse la plus vraisemblable est celle du meurtre, il ne va pas être simple de dénouer tous les fils liés du passé pour atteindre la vérité.

    Le récit s'alterne entre celui d'une mère et de sa fille, et l'enquête (entremêlée avec la vie personnelle d'Elma). Mais qui est-elle ? On se doute que ça a un lien avec l'enquête, mais difficile de savoir avec certitude de qui il s'agit. Personnellement, je me suis plantée. Haha !

    J'ai trouvé ce polar vraiment bien construit, et le mystère difficile à élucider.
    Une histoire entre rapports mère-fille compliqué, grossesse non désirée et précoce, mensonges aux conséquences incontrôlables et passé inavouable.
    Le rythme est assez lent, mais ne m'a pas fait décrocher ; j'ai seulement moins dévoré le livre que pour d'autres polars ou thrillers. Et le dénouement est on ne peut plus réussi !

    Une très bonne lecture.
    Et j'ai bien envie de lire "Elma", même si cela ne m'a pas été nécessaire pour apprécier cette suite.

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  • Le mensonge

    Tout le monde ment, non ? Pour se tirer d’un mauvais pas, pour se faire « mousser », par omission, pour ne pas fâcher quelqu’un, les occasions ne manquent pas et chacun pourra se reconnaître (si si !) … Et quand on est adolescent, on devient souvent maître dans l’art du mensonge,...
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    Le mensonge

    Tout le monde ment, non ? Pour se tirer d’un mauvais pas, pour se faire « mousser », par omission, pour ne pas fâcher quelqu’un, les occasions ne manquent pas et chacun pourra se reconnaître (si si !) … Et quand on est adolescent, on devient souvent maître dans l’art du mensonge, histoire d’acquérir un peu plus de liberté que celle que les parents veulent bien nous accorder… Mais un « petit » mensonge peut avoir de lourdes conséquences…
    La police d’Akranes est à nouveau sollicitée pour une affaire très sérieuse : une jeune femme disparue depuis plus de huit mois est finalement retrouvée, morte, dans un champ de lave, au fonds d’une crevasse. Tous pensaient que Marianna s’était suicidée, elle avait d’ailleurs laissé un court mot d’adieu à l’attention de sa fille de quinze ans bien en évidence sur la table de la cuisine. Mais Marianna a été tuée, battue à mort plus exactement… Elma et ses collègues reprennent l’affaire à zéro, mais huit mois se sont écoulés et remonter le fil ne va être simple…
    A peine avais-je refermé Elma que j’ai ouvert Les filles qui mentent : il est rare que j’enchaîne ainsi deux livres « en série », signe que j’avais été conquise par cette nouvelle auteure islandaise. Et le second est encore meilleur : sans doute le fait que je connaisse maintenant bien Elma et Akranes y sont pour quelque chose ! La construction également est très intelligente. Le procédé d’introduire des retours sur le passé dans le récit est souvent utilisé, mais ici, Eva Björg Aegisdòttir ne se contente pas de simple flashbacks : elle raconte une histoire « parallèle » (dont on se doute qu’elle va rejoindre la principale) en suivant les différentes étapes de la vie d’un enfant –naissance, cinq mois, vingt mois, trois ans, dix ans. Et lorsque mes certitudes se sont écroulées aux deux tiers du livre, je dois avouer que je suis restée sans voix !
    Pour terminer un petit mot à l’adresse de l’auteure : Chère Eva, j’espère que vous avez encore quelques histoires bien glauques et glaciales en réserve ! Voyez-vous, Elma, je m’y suis attachée !

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  • Cette année est l'année des retrouvailles avec les polars nordiques !
    Tout en continuant mes séries entamées, je découvre de nouvelles plumes venues du froid.
    Et ma rencontre avec Eva Björg Ægisdóttir s'est plutôt bien déroulée !

    Quand le corps d'une femme, ayant disparu 7 mois plus tôt,...
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    Cette année est l'année des retrouvailles avec les polars nordiques !
    Tout en continuant mes séries entamées, je découvre de nouvelles plumes venues du froid.
    Et ma rencontre avec Eva Björg Ægisdóttir s'est plutôt bien déroulée !

    Quand le corps d'une femme, ayant disparu 7 mois plus tôt, est retrouvé dans une grotte, c'est Elma et ses collègues qui sont chargés de l'affaire. Mais pas facile de faire la lumière quand tous les témoignages du jour de la disparition datent, que les souvenirs se sont émoussés ou même que la mémoire des témoins leur joue des tours.
    Qui pouvait bien en vouloir à cette mère célibataire au point de la rouer de coups avant de l'abandonner dans une grotte ?

    J'ai retrouvé chez Eva Björg Ægisdóttir des mécanismes présents chez Ragnar Jónasson et notamment dans la trilogie La Dame de Reykjavik : l'alternance passé-présent, le brouillard planant sur les évènements passés qui se lève progressivement...
    J'ai beaucoup aimé mener l'enquête (et bien entendu je n'ai rien deviné) même si par moments, j'ai bien senti sur quelle piste l'autrice voulait m'emmener (et j'y suis allée de bon gré).

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  • Les filles qui mentent, Stelpur sem ljúga en version originale parue en 2019, a été publié en 2022 par les éditions de la Martinière. On y retrouve Elma, son personnage d'enquêtrice apparue dans son premier roman. Le style est très agréable, adoptant le ton juste, que ce soit dans les...
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    Les filles qui mentent, Stelpur sem ljúga en version originale parue en 2019, a été publié en 2022 par les éditions de la Martinière. On y retrouve Elma, son personnage d'enquêtrice apparue dans son premier roman. Le style est très agréable, adoptant le ton juste, que ce soit dans les descriptions ou dans les dialogues: "Après une longue journée en extérieur, Hördur, Elma et Saevar rejoignirent le commissariat d'Akranes pour déterminer les étapes à suivre. Assise dans la salle de réunion avec son quatrième café de la journée, Elma était bien partie pour achever le paquet de biscuits qui se trouvait sur la table, encore scellé, lors de leur arrivée. Installé face à elle, Saevar repoussa son ordinateur en bâillant." (Page 40) =>Mise en place d'un décor, d'une situation avec des mots simples et précis, sans détails inutiles.
    Construction: alternance de chapitres consacrés à l'enquête et de chapitres consacrés à l'histoire d'une femme qui, dans un premier temps, vient d'accoucher d'une petite fille non désirée; eu fur et à mesure que les mois et les années passent, elle nourrit de sombres pensées, distillant un sentiment ténu d'angoisse, l'impression qu'un drame se profile à l'horizon. =>Qui est cette femme? L'auteur entretient l'ambiguïté de façon à mener le lecteur sur une fausse piste... 
    Thème: relations familiales, relations mère-fille.
    Fil rouge: mauvaise entente entre Elma et sa soeur, basée sur la jalousie et la frustration de se sentir mal aimée ou incomprise.

    Décembre. Quelques jours avant Noël. Alors qu'Elma profite d'une journée en famille pour se promener sur la plage avec son neveu, le corps d'une femme est retrouvé. Il semblerait que ce soit celui de Marianna, mère célibataire portée disparue sept mois plus tôt. Elle ne s'était jamais présentée à son rendez-vous avec un homme. Sa voiture avait été retrouvée à proximité d'un hôtel du village de Bifrost. Elle avait laissé une note à sa fille suggérant un suicide.
    Sauf que Marianna a été retrouvée tapie au fond d'une grotte, dans une curieuse position par rapport à l'ouverture. La fracture du crâne décelée par le légiste ne correspond pas avec une éventuelle chute. Mais plutôt d'une origine criminelle. Elma se demande comment est-il possible de traîner un corps dans un champ de lave, à cette période de l'année, sans que personne ne s'aperçoive de rien, sachant que début mai le soleil ne se couche pas avant minuit. La seule solution qui lui vienne à l'esprit est que l'assassin connaissait les lieux...
    Dès lors, l'enquête qui avait conclu à un suicide sept mois plus tôt repart à zéro. Qui est cet homme avec qui Marianna était en contact et qu'elle devait rencontrer le soir de sa mort? En l'absence de témoins et d'indices, il représente pour lors leur seule piste. Mais pour quel mobile? Elma pressent que l'un des témoins interrogés, la fille de la victime ou l'une de ses amies, ou sa mère de substitution, a menti. Mais laquelle? Et pourquoi? Que s'est-il vraiment passé ce fameux soir de mai?

    Dépaysement complet avec ce polar islandais dont l'intrigue se déroule à Akranes et ses environs, petite ville côtière de l'ouest de l'Islande, à environ cinquante kilomètres de Reykjavik. Les champs de lave qui l'entourent sont particulièrement propices à dissimuler un corps avec l'espoir qu'il ne soit jamais retrouvé. Un décor apocalyptique: "Fermes isolées et prairies aux herbes fanées...Lorsqu'ils approchèrent du village de Bifröst, un champ de lave se dessina de part et d'autre de la route...Grabrok, petit volcan dont la dernière éruption remontait à plusieurs milliers d'années, n'était pas bien haut et méritait à peine ce qualificatif. Mais avec son grand cratère central, il n'en était pas moins impressionnant. Deux autres, plus modestes, ornaient ses flancs lisses et recouverts de poussière aux nuances de gris et de rouille. A leur pied, une herbe jaunâtre peinait à se hisser jusqu'au sommet, et partout ailleurs le paysage n'était qu'une étendue de pierre volcanique et de mousse." (Page 26).
    Scène de crime: une crevasse profonde et étroite, au milieu d'une étendue indistincte où chaque rocher ressemble aux autres, au point qu'il faille se plier en deux afin d'y pénétrer complètement.

    Les Filles qui Mentent, seconde en quête de l'inspectrice Elma, nouvellement arrivée à Akranes, propose une intrigue centrée sur les relations complexes unissant une mère et sa fille. Déroulant son récit selon un rythme assez lent, Eva Björg Aedisdottir explore ce thème avec subtilité et finesse, s'efforçant de comprendre plutôt que de juger: comment une jeune fille qui se retrouve mère à l'âge de seize ans, vit sa maternité, se débrouillant seule, sa famille l'ayant reniée? Quels liens subtils et complexes unissent une adolescente à sa mère? Que serait capable de faire l'une pour l'autre? Jusqu'où pourrait-elle aller pour la protéger?
    Dans ce roman policier psychologique bien ficelé, l'auteur montre à quel point les préjugés d'une petite ville provinciale, mêlés aux mensonges d'adolescents portant les péchés de leurs parents, peuvent faire autant de mal que les secrets que l'on croyait à jamais enfouis sous la terre volcanique islandaise.

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  • Ce thriller islandais est incroyablement bien ficelé. La construction repose sur un, puis deux, puis trois puis une conspiration de mensonges élaborés par des femmes. Nous, lecteurs, pensons connaître la vérité. Et pourtant !
    Avec talent et un style littéraire fluide, Eva Björg Ægisdóttir...
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    Ce thriller islandais est incroyablement bien ficelé. La construction repose sur un, puis deux, puis trois puis une conspiration de mensonges élaborés par des femmes. Nous, lecteurs, pensons connaître la vérité. Et pourtant !
    Avec talent et un style littéraire fluide, Eva Björg Ægisdóttir dévoile peu à peu des pans entiers de la vie de la coupable, de la victime, de l’enquêtrice. Nous avons accès aux emplois du temps, aux pensées les plus intimes, aux secrets cachés, aux confidences et à tous les indices. Ce faisceau de données permet de comprendre le mobile et les circonstances du crime. Et pourtant !
    Jusqu'à ce roman, je pensais que les mensonges nuisent toujours à ceux qui les émettent. Et pourtant !
    Je recommande ce roman policier glaçant.

    L'histoire :
    Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave, Elma et son équipe se retrouvent chargés de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les brumes du passé qu’Elma se charge de découvrir.

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