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Les désoeuvrés

Couverture du livre « Les désoeuvrés » de Aram Kebabdjian aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021188240
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un roman sur l'art contemporain qui se passe dans un pays imaginaire. Une révolution a eu lieu. Mais elle est seulement mentionnée, un peu comme on dit en France « Mai 68 ». Elle a provoqué un grand engouement pour la culture. On a construit une cité pour les artistes. Galeries et musées se sont... Voir plus

Un roman sur l'art contemporain qui se passe dans un pays imaginaire. Une révolution a eu lieu. Mais elle est seulement mentionnée, un peu comme on dit en France « Mai 68 ». Elle a provoqué un grand engouement pour la culture. On a construit une cité pour les artistes. Galeries et musées se sont multipliés.
Chaque chapitre porte le titre d'une ouvre. L'auteur les a toutes inventées, comme il a inventé, avec précision et vraisemblance, la personnalité de chaque créateur, son esthétique et même les artistes du passé qui l'ont inspiré. Tout est pure fiction. Mais c'est si bien trouvé qu'on y croit.
Tous ces artistes se connaissent : réseaux d'amitiés, d'admiration, de jalousie. Certains triomphent. D'autres passent de mode, d'autres encore sont victimes de leur trop grand succès ou de leurs démons intérieurs.
Autour d'eux se pressent des galeristes, critiques d'art, collectionneurs et enfin des fonctionnaires de l'art, le ministre de la Culture en tête. L'auteur les traite de façon souvent féroce. Pourtant rien n'est forcé. Ce n'est pas une charge contre l'art moderne. C'est le monde de l'art contemporain qui est dévoilé dans tous ses aspects.

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Avis (8)

  • En dépit d'une écriture sophistiquée, l'intrigue ne m'a pas du tout passionnée, les personnages m'ont paru terriblement creux et insignifiants, si bien que cette lecture a été une déception, alors que j'étais impatiente de la découvrir.

    Ma critique complète est ici :...
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    En dépit d'une écriture sophistiquée, l'intrigue ne m'a pas du tout passionnée, les personnages m'ont paru terriblement creux et insignifiants, si bien que cette lecture a été une déception, alors que j'étais impatiente de la découvrir.

    Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/11/les-desuvres-aram-kebabdjian.html

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  • J'ai eu un peu de mal à achever ce livre. L'écriture de l'auteur est remarquable et le récit est très maîtrisé. Aram Kebadjian nous montre le monde des artistes et des galéristes, sans fard ni compassion, et avec une certaine ironie teintée d'aigreur. Ce petit monde, qui semble fonctionner dans...
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    J'ai eu un peu de mal à achever ce livre. L'écriture de l'auteur est remarquable et le récit est très maîtrisé. Aram Kebadjian nous montre le monde des artistes et des galéristes, sans fard ni compassion, et avec une certaine ironie teintée d'aigreur. Ce petit monde, qui semble fonctionner dans un entre-soi presque toxique, n'est guère reluisant sous la plume de l'auteur. Chaque personnage tente de tirer son épingle du jeu, au sein de soirées d'inauguration d'exposition où le jeu de dupes bat son plein. On croise et recroise certains des héros du livre, parfois au cœur d'un chapitre, parfois en personnage secondaire, mais on ne perd jamais le fil. Cet ouvrage révèle une grande connaissance du milieu artistique, un amour et une fascination certaine pour la création mais aussi une forme de désenchantement face à des comportements et des motivations plutôt basses. Le principal obstacle à la lecture est, d'une part, la longueur du livre (512 pages) qui m'a parfois découragé. Ensuite, je ne me suis pas sentie "emportée" par le récit. Il manque un peu de rythme, de tension, j'avais l'impression de décrocher rapidement du sujet alors que je suis habituellement une lectrice tenace. J'ai souvent arrêté ma lecture, puis repris, puis arrêté à nouveau... Il reste que la matière littéraire est très impressionnante, que l'écriture d'Aram Kebadjian est époustouflante de structure. A lire donc, même si cela prend un peu de temps! A lire sur le blog : https://lorenaisreadingabook.wordpress.com/

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  • "Les Désœuvrés", premier roman d’Aram Kebabdjian, a pour sujet le domaine de l’art, de l’art moderne. "Parqués" dans une cité dédiée, qualifiée de radieuse, les artistes ont tout loisir de donner libre cours à leur imagination, leur inventivité, leur talent, sans contraintes. Chaque chapitre du...
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    "Les Désœuvrés", premier roman d’Aram Kebabdjian, a pour sujet le domaine de l’art, de l’art moderne. "Parqués" dans une cité dédiée, qualifiée de radieuse, les artistes ont tout loisir de donner libre cours à leur imagination, leur inventivité, leur talent, sans contraintes. Chaque chapitre du livre est consacré à une œuvre.
    Si je reconnais la qualité de l’écriture malgré des phrases, souvent trop longues à mon goût, la richesse du vocabulaire, recherché, varié, élégant, je n’ai à aucun moment réussi à "entrer" dans le récit. Je suis restée celle qui, un livre devant les yeux, se regarde lire, perdue dans un dédale d’artistes, d’agents, de galeristes, de collectionneurs, d’œuvres. Et il est certain que, sans cette chronique à réaliser, je ne serais pas allée au bout.
    J’avoue ne pas avoir une once de snobisme et assume pleinement la simplicité de mes goûts. C’est sans doute la raison pour laquelle je ne me suis pas reconnue dans ce récit. Même s’il s’agit d’une satire, j’en ai bien conscience, je n’ai pu adhérer à ce texte regorgeant d’œuvres provocatrices, de conversations oiseuses autour d’elles, de personnages fats et bavards. Certes tout est inventé, certes l’auteur a fourni un travail considérable, certes c’est un roman au contenu colossal mais il m’a manqué ce petit quelque chose qui aurait pu me séduire : la modestie, peut-être.
    Je n’ai pas trouvé dans "Les désœuvrés", le divertissement que je recherche dans toute lecture de roman, le plaisir de m’abandonner. Je n’y ai pas déniché non plus d’informations sur l’art puisque tout est imaginé. En un mot, je suis complètement passée à côté. Sans doute n’ai-je pas réussi à emprunter le chemin que l’auteur souhaitait me faire découvrir.

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  • Le cadeau de cette nouvelle rentrée littéraire !! C est un plaisir de tomber sur un (premier) roman si ambitieux et abouti, qui paraît tiré d'une autre époque. La description pourtant d'un milieu semblable à celui de l'art contemporrain où les personnages et les oeuvres paraissent correspondre à...
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    Le cadeau de cette nouvelle rentrée littéraire !! C est un plaisir de tomber sur un (premier) roman si ambitieux et abouti, qui paraît tiré d'une autre époque. La description pourtant d'un milieu semblable à celui de l'art contemporrain où les personnages et les oeuvres paraissent correspondre à notre réalité, et s'en approchent, sans pour autant les pasticher. Des artistes mysterieux, attachants, aux noms exotiques et évocateurs (Dolorès Klotz, Bertrand Traoré, Knud Oddson. et bien d'autres..), leurs vies entremêlées, leurs oeuvres étranges, stimulent notre imaginaire. Une écriture acerbe et pleine d'humour. Un livre à part, à dévorer.

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  • ExploLectrice 2015, AU FINAL (avis 3/3) :

    À première vue, il s’agit manifestement de suivre, dans un monde fictif, le devenir d’inventeurs ainsi que celui de leurs œuvres. Dans ce roman d’une originalité prodigieuse, l’auteur met en place un univers artistique entièrement sorti de son...
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    ExploLectrice 2015, AU FINAL (avis 3/3) :

    À première vue, il s’agit manifestement de suivre, dans un monde fictif, le devenir d’inventeurs ainsi que celui de leurs œuvres. Dans ce roman d’une originalité prodigieuse, l’auteur met en place un univers artistique entièrement sorti de son imagination et entraîne le lecteur à la suite des différents protagonistes dans leur quête éperdue de l’inspiration ultime (artistes), du coup d’éclat médiatique (agents) ou de l’idée qu’ils se font de la représentation du sublime (collectionneurs).

    C’est ainsi que des artistes d’obédiences variées sont admis en résidence dans « la Cité » afin de se consacrer corps et âme à leurs créations. Le lecteur devine qu’un événement spectaculaire, dramatique ou non, et ayant bouleversé l’univers des arts, est probablement survenu…

    Au fil de la lecture, il s’avère que chacun des créateurs présentés recèle un « défaut » caractéristique, un trait de caractère particulier. Les personnages sont, en effet, des caricatures de l’artiste torturé et marginal (l’anarchiste John Wilkinson, la pathologiquement phobique et psychologiquement instable Dolorès, Mike, obsédé par l’idée que ses œuvres se nourrissent de lui au sens propre, …) qui recourt à la création artistique comme exutoire. Leurs relations à l’autre s’avèrent totalement dysfonctionnelles.
    L’auteur est parvenu à plonger dans la psychologie de chacun, à lui penser des doutes, des phobies, des obsessions d’une cohérence à toute épreuve et à en prévoir les causes, les conséquences ainsi que toutes les ramifications. L’incommensurable culture générale et artistique de l’auteur lui permet de prêter à ses personnages des opinions originales, variées et de les étayer avec des arguments extrêmement réalistes.
    La richesse et la spécialisation de son vocabulaire, dans chacun des domaines concernés (peinture, entomologie, balistique, …) est véritablement stupéfiante. Et malgré l’apparente hétérogénéité de la palette d’artistes suivis, le livre fait preuve, du début à la fin, d’une singulière unité. La lecture se révèle d’une linéarité quasi parfaite, sans coupures – tout y coule de source…

    À chaque chapitre et en très peu de pages, l’écrivain parvient systématiquement à nous plonger dans la vie artistique et dans le mode de pensée et de création de l’artiste considéré.

    Dans ce microcosme d’artistes, de mécènes et de collectionneurs, chacun joue le rôle de révélateur de l’un des travers de la société actuelle, à dénoncer par son œuvre ou par son modus operandi. L’auteur dissèque avec une précision et une méticulosité toutes chirurgicales le fonctionnement du monde culturel actuel et se livre à une satire assez violente et très poussée de l’art contemporain. La société de consommation y rejoint l’art, ce dernier s’inscrivant, lui aussi, dans le marché de la consommation…

    Aram KEBABDJIAN traque chaque fléau, chaque faille du monde des arts, à savoir : la menace de décadence pesant sur les arts au profit des divertissements plus « légers », la corruption parfois présente dans certains domaines artistiques, les lobbies, les enjeux économiques et politiques, le coté parfois un peu sectaire de certaines disciplines artistiques qui se transmettent quasiment comme les offices se transmettaient au Moyen-Âge : uniquement par la filiation - qu’elle soit biologique ou non, les mécènes frayant avec l’industrie pour optimiser la cote de leur artiste, la primauté du commercial sur l’artistique, l’invasion des arts par la télé-réalité avec son aspect « usine à créations » et « fabrique à artistes », la partialité des critiques et de l’attribution des récompenses ; et les met en opposition avec le côté aléatoire, fragile et éphémère du succès qu’il est possible d’obtenir dans le monde artistique, mettant ainsi en lumière le paradoxe de la difficulté de percer en tant qu’artiste légitime tandis qu’une imposture reste relativement aisée à mettre en place.

    L’auteur se livre, avec Les désœuvrés, à une mise en exergue du côté mystique de la création artistique, de la relation entre l’art et le sacré, tout en exprimant la dichotomie présente dans l’inspiration, qui serait tantôt de source divine, tantôt de source méphistophélique.

    Si l’on a pu louer Joanne Kathleen ROWLING pour sa création d’un monde de sorcellerie (Harry Potter) ou Robert MUCHAMORE pour son invention d’une école d’espionnage (Cherub), Aram KEBABDJIAN, en imaginant tout cet univers autour de la création artistique, atteint les sommets. En créant de toutes pièces cet écheveau d’artistes aux concepts alambiqués, l’auteur déploie une imagination débridée et remarquablement innovante…
    Si enchaînement des chapitres semble aléatoire, en réalité, rien n’est laissé au hasard dans la construction du roman, les liens entre les différents personnages apparaissant progressivement…

    L’écriture, toute en contrastes et en oppositions, telles les toiles de maîtres et leurs jeux de lumière, est magnifiée par une profusion d’images (allégories et métaphores) d’une savante finesse.


    Par cette fine analyse de l’art sous toutes ses coutures, en tant que création, mais également en tant que bien de consommation, Aram KEBABDJIAN offre au lecteur un joyau littéraire, dont la lecture ne se trouve absolument pas ternie par le travail colossal et approfondi assurément fourni en amont.
    Un bonheur, une pépite. Une œuvre d’art.


    NB : en raison de sa longueur, ma chronique a été tronquée. Pour la lire dans son entier : http://dis-le-en-livres.over-blog.com/2015/08/roman-les-desoeuvres.html


    A première vue (avis 1/3) :
    La première de couverture étant d’une sobriété extrême, seule la quatrième de couverture informe quelque peu sur le contenu du livre. Il s’agit manifestement de suivre, dans un monde fictif, le devenir d’inventeurs ainsi que celui de leurs œuvres.
    De prime abord, il paraît déroutant qu’un récit traitant des arts et des sciences se déroule dans un univers totalement fictif : dès que la création de mondes intervient, le lecteur s’attend plutôt à de la science-fiction ou à du fantastique…
    Le synopsis étant d’une originalité certaine, l’on ne peut que spéculer sur la tournure que prendra le roman…



    La 100ème page (sur 518) (avis 2/3) :
    Dès les premières pages de ce roman, l’auteur met en place un univers artistique fictif et entraîne le lecteur à la suite des différents protagonistes dans leur quête éperdue de l’inspiration ultime (artistes), du coup d’éclat médiatique (agents) ou de l’idée qu’ils se font de la représentation du sublime (collectionneurs).
    Divers artistes d’obédiences variées sont admis en résidence à la Cité afin de se consacrer corps et âme à leurs créations.
    De complexes interactions révèlent les liens plus ou moins profonds tissés entre les personnages, mais également les inimitiés, présentes ou en construction, incitant certains membres de cette communauté d’artistes à se livrer, à l’encontre d’autres, à de machiavéliques perfidies.
    La recherche artistique étant éminemment guidée par l’étude et le ressenti de l’existence, sont évidemment représentés, dès le début, les thèmes de la vie, de la mort, du sexe, du corps, de la souffrance, de la perte, du vide, de la transgression, de la consommation d’alcool et/ou de stupéfiants, de la quête de la vérité, du sentiment d’imposture et enfin de la mystification.
    Voyons où l’écriture fluide et la plume envoûtante d’Aram KEBABDJIAN nous mèneront…

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    • Rahmatou SANGOTTE le 31/08/2015 à 00h24

      Voici le lien vers ma chronique non tronquée : http://dis-le-en-livres.over-blog.com/2015/08/roman-les-desoeuvres.html

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    • Rahmatou SANGOTTE le 26/08/2015 à 22h44

      Merci Olivier ! ^^
      Mais pas du tout : l'auteur parvient à masquer le travail monstrueux qu'il a assurément fourni, à donner l'impression que tout coule de source et la lecture n'est jamais fastidieuse : cet énorme pavé est réellement facile à lire. Cela dit, il n'est pas certain qu'il plairait à une personne n'ayant aucune sensibilité pour les arts...
      NB : ma chronique, beaucoup plus longue, a été tronquée pour le site. Si cela vous intéresse, je posterai dans deux-trois jours la chronique complète sur mon blog - chronique dans laquelle je développe un peu plus sur le style et l'aisance de lecture... ;)

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    • Olivier Pirou le 26/08/2015 à 19h12

      La chronique est superbe, Rahmatou. Je crains que l'œuvre ne soit un peu trop cérébrale. Qu'en est-il ?

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  • Avis de la page 100
    Dans ce premier roman Aram Kebabdjian nous présente une cité radieuse dans laquelle le maitre mot est l'art sous toutes ses formes , on y côtoie artistes , galeristes, collectionneurs , critiques ...
    C'est un livre de fiction car toutes les oeuvres commentées , tous les...
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    Avis de la page 100
    Dans ce premier roman Aram Kebabdjian nous présente une cité radieuse dans laquelle le maitre mot est l'art sous toutes ses formes , on y côtoie artistes , galeristes, collectionneurs , critiques ...
    C'est un livre de fiction car toutes les oeuvres commentées , tous les personnages ne sont que pure fantaisie et aussi fantaisistes.
    C'est une satyre sur le monde de l'art avec tous les travers, les exubérances, les inconstances dont ce monde est riche.
    Le style du livre est un peu pompeux , il y a des mots que l'on a pas l'habitude d'entendre.
    Les descriptions longues gagneraient en simplicité ...
    Mon avis est mitigé à ce stade du livre j'ai du mal à rentrer dedans ....


    Chronique finale
    Dans ce premier roman de Aram Kebabdjian,l'auteur imagine une cité radieuse où l'art peut s'exprimer sous toutes ses formes.Toutes les oeuvres et les personnages ne sont que pure fiction et sont le fruit de l'imagination de l'auteur .La cité est hiérarchisée,  elle se divise en plusieurs bâtiments numérotés par des lettres et suivant sa notoriété les artistes occupent tel ou tel bâtiment , ils peuvent se consacrer à leur art sans soucis materiels.
    On peut visiter bon nombre d'expositions et y rencontrer artistes , galeristes, visiteurs, critiques d'art...Dans ce roman l'auteur brosse des portraits très exagérés des artistes et de leur ouvrage, c'est une satyre sur le monde de l'art très éclectique car on y côtoie aussi bien des écrivains , des peintres , des stylistes , des scientifiques  des architectes avec des oeuvres parfois surprenantes et farfelues. 
    L'idée conductrice de ce livre aurait pu être un bon sujet si l'auteur se serait attaché à faire des descriptions avec des tournures plus simples et un style moins alambiqué. Des mots compliqués qu'on a pas l'habitude d'entendre viennent ponctués le récit, la multiplication des personnages , la juxtaposition de noms ajoutent à la complexité du livre et à sa compréhension.On ne voit pas bien où l'auteur veut en venir, le livre donne une impression de catalogue,  les chapitres dont le titre est celui d'une oeuvre sont indépendants , il n'y a pas de fil conducteur , on pourrait les lire dans un ordre aléatoire. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre et à poursuivre sa lecture, bien que le genre ne soit pas dans mes lectures j'avais hâte de le découvrir, je trouve dommage l'approche que l'auteur a eu pour ce roman;car à trop vouloir en rajouter , on s'y perd souvent, on a du mal à se familiariser avec les personnages et à se fondre dans le décor.
    Néanmoins Aram Kebabdjian a une maîtrise parfaite de la langue française , son style est très recherché et il manie les tournures stylistiques avec  rigueur .
    Cependant l'impression de fouillis que m'a conféré ce livre , la difficulté de poursuivre sa lecture ne me permet pas de le conseiller, je me suis ennuyée et souvent perdue dans sa lecture.Dommage...

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  • Explorateurs de la rentrée littéraire 2015 - Chronique

    Irritant. Voilà le premier adjectif venant à l'esprit pour résumer Les Désoeuvrés sitôt le livre refermé. A travers cette longue évocation du microcosme de l'art contemporain, Aram Kebabdjian décrit des œuvres d'art plastique diverses et...
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    Explorateurs de la rentrée littéraire 2015 - Chronique

    Irritant. Voilà le premier adjectif venant à l'esprit pour résumer Les Désoeuvrés sitôt le livre refermé. A travers cette longue évocation du microcosme de l'art contemporain, Aram Kebabdjian décrit des œuvres d'art plastique diverses et variées, énonce des concepts formalistes forts et s'ingénie à relater les états d'âme ou le tumulte du cheminement intellectuel agitant les crânes de ses protagonistes. Sauf que tout n'est que fiction dans un univers alternatif, avec sa propre histoire, qu'elle soit générale ou artistique. Tout, absolument tout, sort de l'imaginaire d'Aram Kebabdjian, qui plante son récit dans un pays sans nom doté d'un programme de soutien sans pareil à la création artistique. Au point de créer la Cité Radieuse des Artistes Modernes (CRAM), ruche chargée de faire émerger les talents.

    Radicale, cette approche engendre un résultat mitigé. Son inventivité est manifeste et s'impose au lecteur. L'avalanche de noms, d'oeuvres picturales, de quartiers, de rues, etc. déconcerte au départ. Mais, à mesure que l'on se concentre sur cette foire aux vanités de l'art contemporain, une cartographie de ce territoire et une frise historique cohérentes s'impriment suffisamment en profondeur dans le cerveau pour se souvenir que tel artiste fictif appartient à tel mouvement. Accoucher de cet univers a sans nul doute représenté un travail réel et harassant pour Aram Kebabdjian. Et ce dernier en fait largement profiter le lecteur jusqu'à provoquer une authentique saturation.

    A en juger par la courte biographie sur le quatrième de couverture, Aram Kebabdjian parle en connaisseur du microcosme qu'il s'évertue à dépeindre. Et il faut rendre à César ce qui lui appartient, Les Désoeuvrés irradie par moments de véritables fulgurances. Ses quelques trouées où l'absurde le dispute à l'ironie sophistiquée valent franchement le détour. On pense à « l'art combinatoire » de Mike Bromberg avec ses modifications génétiques à partir d'insectes ou « l'art procédurier » de Victoire Albanel consistant à exposer photographies, dépôts de plainte et procès verbaux aux motifs les plus farfelus. Le passage de l'industriel milliardaire entrant quasiment en transe devant les pseudos pièces d'art remplies d'agents pathogènes et mortels se révèle un réjouissant concentré de frivolité avec la juste touche de sarcasme.

    Aram Kebabdjian s'applique à rendre compte d'un monde censé être attaché à la poursuite d'un idéal artistique nécessitant une mutation permanente. Et c'est une des clés du problème des Désoeuvrés : si Aram Kebabdjian se révèle toujours brillant dans le dégoupillage des mouvements artistiques contemporains totalement fictifs, dans ses dialectiques relatives à l'Art il est trop souvent incapable de donner réellement chair aux artistes censés les théoriser puis les exécuter (là où il croque avec acuité les acheteurs fortunés et l'hypocrisie obséquieuse des galeristes). Le cas le plus emblématique -et fâcheux- est celui de Dolorès Klotz, véritable fil rouge du roman toujours plus dans l'impasse, dans sa vie comme dans son oeuvre, sans que cela suscite un quelconque émoi... au point de faire lever les yeux au ciel, à mesure que l'on progresse, dès qu'un chapitre lui est consacré.

    Enfin, vient la « maestria littéraire impressionnante » décrite au quatrième de couv' que l'on requalifiera volontiers par « maestria littéraire assommante ». Docteur en philosophie et photographe en parallèle, Aram Kebabdjian n'est pas pour autant épargné par les tics du premier roman, mal bien connu consistant à jouer du menton en complexifiant une prose qui, à bien réfléchir, n'en demandait pas tant. De même, sa tendance au verbiage descriptif et soporifique, agrémenté de phrases interminables, occupe une place non négligeable dans les 517 pages des Désoeuvrés. Aram Kebabdjian a incontestablement du talent. On ne peut que souhaiter qu'il simplifie sa prose et voie ses personnages dans leur entière humanité plutôt que comme réceptacles à concepts théoriques.

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  • Explo-Lecteur : Le rendez-vous de la page 100

    Dans Les désœuvrés, Aram Kebabdjian imagine un monde entre réalité et fiction où la culture serait devenue le pilier de la société. L'action de ce roman se déroule au sein de la Cité radieuse des artistes modernes, lieu de vie et de création où se...
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    Explo-Lecteur : Le rendez-vous de la page 100

    Dans Les désœuvrés, Aram Kebabdjian imagine un monde entre réalité et fiction où la culture serait devenue le pilier de la société. L'action de ce roman se déroule au sein de la Cité radieuse des artistes modernes, lieu de vie et de création où se côtoient artistes, galeristes, collectionneurs, visiteurs... Chaque chapitre, dédié à une œuvre et à son auteur, dépeint avec ironie le monde de l'art contemporain. L'inventivité que déploie Aram Kebabdjian dans ce premier roman est formidable. Chaque personnage mais également sa démarche artistique sont brossés avec précision. Toutefois, le style alambiqué et l'emploi de termes complexes (idiosyncrasie, prolègomènes...) freinent quelques fois la lecture. L'auteur gagnerait parfois à plus de simplicité dans son écriture.

    L'idée de départ du premier roman d'Aram Kebabdjian est formidable : Imaginer un monde entre réalité et fiction où la culture serait devenue, suite à une révolution, le pilier de la société et les artistes des véritables rois.
    L'action du livre se déroule au sein de la Cité radieuse des artistes modernes, lieu de vie et de création où se côtoient artistes, galeristes, collectionneurs, critiques d'art et visiteurs...
    Chaque chapitre est consacré à une création et à son auteur et s'ouvre par un titre qui prend la forme d'un cartel précisant les différentes caractéristiques de l'œuvre : le nom de l'artiste, son titre, son médium, ses dimensions, son lieu d'exposition... En mêlant les récits, Aram Kebabdjian parvient avec beaucoup d'ironie et de justesse à écrire une véritable satire du monde de l'art contemporain dont il souligne l'hypocrisie et l'absurdité. Le personnage tourmenté de la plasticienne Dolorès Klotz nous guide au sein de cet univers et nous montre toutes les difficultés auxquelles les artistes sont confrontés pour créer et vivre de leur art.
    L'une des forces de ce premier roman est l'incroyable galerie de personnages que l'auteur brosse mais aussi l'inventivité dont il fait preuve pour donner à chacun une œuvre propre. Certes, les œuvres détaillées évoquent parfois celles d'artistes existants tels que Damien Hirst, Sophie Calle mais il parvient toujours à pousser plus loin encore son imagination.
    Un seul regret, le style alambiqué de l'auteur et l'emploi de termes complexes (idiosyncrasie, prolégomènes, ipséité...) freine la lecture en la rendant par moments assez ardue. L'auteur aurait gagné à plus de simplicité dans son écriture. Reste que « Les désœuvrés » est un livre original et rien que pour cette raison il mérite d'être lu.

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