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Les derniers jours ; la fin de l'Empire romain d'Occident

Couverture du livre « Les derniers jours ; la fin de l'empire romain d'occident » de Michel De Jaeghere aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Michel De Jaeghere fait le récit circonstancié des évènements qui ont conduit à la disparition de l'empire d'Occident. Les replaçant dans la longue histoire de l'empire romain, il se concentre sur le dernier siècle de son existence, de l'invasion de la Thrace par les Goths Tervinges en 376 après... Voir plus

Michel De Jaeghere fait le récit circonstancié des évènements qui ont conduit à la disparition de l'empire d'Occident. Les replaçant dans la longue histoire de l'empire romain, il se concentre sur le dernier siècle de son existence, de l'invasion de la Thrace par les Goths Tervinges en 376 après J.-C., à la déposition de Romulus Augustule, le 28 août 476. Au fil d'un récit plein de fureurs et de rebondissements, d'où émergent les grandes figures de Théodose, de Stilichon, d'Alaric, de Galla Placidia, d'Attila ou d'Aetius, il fait le tableau de la société et des institutions de l'antiquité tardive, comme celui des peuples barbares qui se pressent aux portes de l'empire. Analysant sur la longue durée le processus qui vit la montée en puissance des populations germaniques à l'intérieur du monde romain, il ne néglige ni l'histoire militaire des invasions, ni l'analyse des circonstances politiques, économiques et sociales qui ont réduit les autorités romaines à l'impuissance. Il inscrit surtout l'ensemble du récit dans une double réflexion sur la grandeur et les limites de la civilisation antique et sur les causes de la mort des empires.
En réaction contre l'imagerie romantique du XIXe siècle, le courant dominant de l'historiographie décrit désormais la fin de l'empire d'Occident comme un processus de transition qui aurait vu le passage de témoin à des royaumes qui, pour être désormais dirigés par des barbares, n'en auraient pas moins incarné une forme nouvelle, originale, de la romanité. Ce changement aurait été bien accepté par les populations romaines, qui auraient elles-mêmes pris l'initiative de trouver des « accommodements » avec des nouveaux-venus qu'elles avaient, pour la plupart, elles-mêmes invités à pénétrer sur leur territoire afin de leur confier la défense de leurs frontières. Les Derniers Jours s'inscrit en faux contre cette vision irénique en revenant à un genre aujourd'hui négligé par les spécialistes de la période : le récit des évènements. Le livre montre que si l'effondrement de la civilisation gréco-romaine n'eut sans doute ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plût à la parer les historiens du siècle passé, la disparition de l'empire romain d'Occident fut le résultat d'une submersion violente par des populations qui voulaient jouir de ses richesses sans subir les disciplines qui avaient permis de les produire, et qu'elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre tel que l'histoire n'en offre que peu d'exemples.

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