Philibert, orphelin et apprenti cordonnier, passe sa vie entre parties de chasse à la fronde, livraisons dans les rues de Bordeaux et travail acharné à la cordonnerie. Lorsque Judicaël le prévient qu'un trafic prive les jeunes orphelins de nourriture, la vie de Philibert change.
Le jeune garçon se charge d'une mission : rencontrer le maire de la ville, le seigneur de Montaigne !
Grâce à la précision historique et la force des ambiances détaillées par la plume de Mariane Fiori, le lecteur est plongé dans un Bordeaux peu connu, celui de la fin du Moyen-Âge. Se découvrent ainsi mêlés à l'intrigue, la vie dans les quartiers, les métiers et l' environnement au-delà des remparts qui ceinturent encore la ville.
En plein trouble entre protestants et catholiques, les nourrices de Bordeaux étaient très mal rétribuées pour subvenir aux besoins des orphelins qui leur étaient confiés. Il s'avère que les jésuites, chargés de leur redistribuer l'argent alloué par la municipalité de Bordeaux, en détournaient une partie à leur profit. Ce fut l' objet d'un procès au cours duquel les jésuites furent déchus de cette fonction.
Aucune place à l' hésitation dans ce texte de haute qualité littéraire et empruntant les mots de l' époque. L' histoire coule et se déroule comme si le lecteur vivait au XVIe siècle.
Le livre Les bottes du gentilhomme, grâce à la participation de l'académie de Bordeaux, sera étudié par 8 classes-test avec leur professeur de français, dans le cadre de projets d'action culturelle, incluant rencontres avec l' auteur et diverses visites.
Le Centre d' Interprétation de l' Architecture et du Patrimoine de Bordeaux a mis au point une balade dans Bordeaux sur les pas du jeune Philibert. Elle sera proposée aux structures éducatives comme complément pédagogique autour du roman.
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