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Céleste Ibar a dû quitter Paris et la BRI, où elle a passé dix ans, après une agression d'une brutalité extrême. Encore meurtrie, portant sur son visage les stigmates de sa séquestration, elle tente de retrouver une vie sereine. A peine nommée capitaine de police à la PJ de Nantes, où elle ne se sent pas la bienvenue, on l'envoie constater le suicide d'une riche industrielle. Une affaire banale.
Mais l'enquête se révèle terriblement troublante. Qui se cachait derrière la si respectable Anne Arnotte ? Céleste va déterrer un à un des secrets profondément enfouis, de ceux qui continuent de hanter les vivants. Et découvrira la part très obscure d'un monde où les apparences règnent, où les apparences tuent.
Je ne ferai pas de résumé pour ce polar, la quatrième de couverture se suffisant à elle-même.
En revanche, j'ai tellement apprécié ce primo-roman que je vais un peu m'épancher sur mon ressenti. J'ai été scotchée par les qualités des "Beaux mensonges" que ce soit sur le fond ou la forme surtout en gardant en mémoire le fait que Cécile de Roany signait là un premier ouvrage.
L'intrigue est bien ficelée, tout s'emboite parfaitement et chaque détail trouve sa place à la fin sans que cela paraisse artificiel; le suspense est sans cesse relancé par des chapitres courts qui se concluent sur une nouvelle information importante, mise en attente car l'auteure nous emmène sur un autre élément au chapitre suivant. Alors, on tourne les pages avec fébrilité pour trouver la réponse. Aucun temps mort, pas de digression, du rythme, des avancées savamment dosées, un final inattendu.
La part belle est faite aux femmes dans ce polar : des femmes fortes comme le personnage de l'enquêtrice, Céleste, qui ont vécu des évènements traumatisants et gardent leur humanité, des femmes brisées comme la victime, Anne, dont le besoin de vengeance a empoisonné la vie, des femmes sous emprise comme la substitut du procureur qui se bat contre elle-même et pour sa dignité pour sortir de la spirale de la violence et de la honte, des femmes pour lesquelles le mot amitié revêt une importance capitale.
Ce polar aborde, sans manichéisme, sans voyeurisme mais sans occulter le sordide, les thèmes du viol, des violences conjugales, de la drogue dans un milieu social où l'argent ne manque pas.
Ce premier roman est une vraie réussite et je ne manquerai pas de lire la deuxième enquête de Céleste Ibar, parue en 2022, "De si bonnes mères".
Je remercie lecteurs.com et les éditions Pocket pour la découverte de cette auteure très prometteuse et le plaisir de m'être plongée dans un polar comme je les aime.
Les beaux mensonges est la seconde enquête de Céleste Ibar mais la première que je lis. Anne Arnotte, PDG de la biscuiterie familiale nantaise est retrouvée morte dans son lit. La thèse du suicide ne colle pas, Céleste Ibar se voit confier cette nouvelle enquête. Tout le monde aimait Anne, une femme droite, pieuse, dévouée, une Sainte, en somme. Mais qui se cache réellement sous ce masque ? Céleste et son équipe ne sont pas au bout de leurs surprises…
Les beaux mensonges est un roman polyphonique qui permet de suivre l’intrigue sous tous ses angles : les enquêteurs, Anne, son entourage etc.. Céline de Roany nous plonge dans l’univers de la bourgeoisie, où tout n’est pas toujours tout rose, loin de là. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, ce polar en est la parfaite illustration.
J’ai adoré la manière dont l’intrigue est traitée et les thématiques importantes telles que les violences faites aux femmes, le sexisme, la vengeance. Je me suis facilement attachée à Céleste et son coéquipier, un duo aussi détonant qu’efficace ! La fin est à la hauteur de mes attentes, surprenante jusque dans ses toutes dernières lignes. Je suis ravie d’avoir découvert cette autrice, membre du collectif des Louves du Polar ! Il me tarde de retrouver Céleste Ibar dans une prochaine enquête !
Nouvelles venues dans la littérature policière, Céline de Roany et sa capitaine Céleste Ibarbengoetxea dite Céleste Ibar par simplicité s'en sortent pas mal du tout. Je ne suis pas complètement enthousiaste, car les presque 500 pages m'ont paru parfois longues même si la construction en courts chapitres aux points de vue des différents intervenants en rend la lecture aisée. L'ayant lâché quelques jours, j'ai eu du mal à me remettre en tête quelques personnages secondaires qui ont pourtant un rôle important. Il y a aussi un côté un peu racoleur à situer une intrigue dans les milieux bourgeois décadents, à grand coup de partouzes, d'échangisme et de consommation de drogue : "Du cul, du cul, du cul", comme disait une marionnette des Guignols de l'info. Néanmoins, néanmoins, néanmoins, parce qu'un néanmoins il y a -il y en a même trois-, ce polar a pas mal d'atouts. L'intrigue principale et celles qui en découlent sont bien menées et les suspects nombreux, tous plus insoupçonnables les uns que les autres, des gens bien sous tous rapports. Céline de Roany fouille et détaille le milieu dans lequel elle fait évoluer ses protagonistes sans aller dans le voyeurisme ou les descriptions pornographiques. Ce qui fait surtout l'intérêt de ce premier titre, ce sont les personnages et Céleste Ibar en premier. Mystérieuse, peu bavarde, elle forme un duo peu conventionnel avec Ithri Maksen. Si Céleste est comme il est dû au personnage principal, la plus en vue, la plus travaillée, nul doute que la série de romans qui débute avec elle en héroïne gagnera en densité et en intensité avec un développement de ses proches, sa compagne Marie et son collègue Ithri.
Je me suis laissé dire que deux autre titres étaient en cours d'écriture, je prends histoire d'affiner ma première impression.
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