Théo fête ce soir ses vingt ans et rien ne devrait troubler ce moment de convivialité et de réjouissance. Rien sinon le jeu de société que son frère aîné lui offre, qui révélera à chaque participant la façon dont les autres le perçoivent, menaçant de remettre en cause l'idée qu'il se faisait de lui-même et des sentiments réciproques l'attachant à ses proches. Au fil de la partie, le jeu devient le révélateur de secrets de famille jusque-là soigneusement occultés par la honte, la déception ou la souffrance... et nul ne sortira indemne de la soirée. Evoquant les liens de la fratrie, de l'amitié ou de l'amour naissant, Les Autres est aux relations affectives ce que La Conversation amoureuse est à l'amour : un accomplissement romanesque d'une remarquable maîtrise polyphonique.
Fidèle à ce qui me semble être ses thèmes de prédilection (la famille, le couple et la conjugalité, la maternité), l’auteure nous relate ici de 3 façons différentes, se complétant les unes les autres, une soirée d’anniversaire réunissant 6 membres d’une même famille et amis (plus 2 à la fois absents et très présents). Sous prétexte de faire une partie d’un jeu de société offert par l’un des convives, ils vont peu à peu se dévoiler, faire tomber les masques et surgir des secrets bien enfouis jusque là... la scène est racontée d’abord via les Choses pensées, donnant voix tour à tour aux différents protagonistes, puis via les Choses dites et enfin les Choses rapportées. Ce procédé audacieux et intéressant se révèle un peu trop redondant. Mais cela n’enlève rien au propos portant sur l’image qu’on a de soi, celle qu’on renvoie, ce que pensent les autres, ce qu’on en imagine...etc... il s’agit aussi du poids des mots prononcés, des paroles qu’on ne peut pas effacer...
Un huis-clos mouvementé et intense.
Lu deux fois, il y a longtemps.
J'en garde un bon souvenir et surtout un tour de force littéraire et narratif de la part de l'auteure.
Comment raconter la même histoire de trois manières différentes sans pour autant lasser le lecteur ? Lisez ce roman pour le découvrir.
Le premier livre d'Alice Ferney que j'ai lu. L'auteur raconte trois fois la même histoire mais avec une vision différente de la soirée.
Les personnages sont vivants avec des zones d'ombres et de fragilités pour chacun. Un coup de coeur pour moi.
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Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron
Alice Ferney est un(e) auteur(e) superbe,son écriture est de très bonne tenue et ses thèmes de prédilection ( la féminité, les sentiments , le respect de l'autre) sont toujours traités avec une grande humanité. J'avais commencé par lire "Grâce et dénuement" quand j'accompagnais les "enfants du voyage" et je vais aller voir du côté du plus récent.