Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Le socialiste Léon Chautard est arrêté dans la foulée des journées de juin 1848 et « transporté » de Montmartre à Belle-Île, puis d'Algérie et au bagne de Cayenne en 1852, dont il réussit à s'évader. Après des pérégrinations au Surinam hollandais et en Guyane anglaise, il trouve refuge aux États-Unis en 1857 où, au contact du milieu abolitionniste, il écrit et publie le récit de son évasion.
Cette trajectoire singulière témoigne avec force des influences réciproques et des réseaux de solidarité entre les mouvements révolutionnaires en France et aux États-Unis. Elle est aussi emblématique du combat républicain et antiraciste pour l'abolition de l'esclavage en métropole et outre-mer, ainsi que de la communauté de destins entre les clubs de Montmartre et les cercles militants de Boston, à la veille de la guerre de Sécession. Au coeur du xixe siècle insurgé, le récit de Léon Chautard pose en outre un jalon dans l'émergence d'une littérature de témoignage à la croisée du roman picaresque et du récit d'esclave, dont Frederick Douglass, Solomon Northup ou Nat Turner sont aujourd'hui les représentants les plus connus. En situation d'exil politique, le narrateur s'inscrit dans la lignée d'une parole populaire à laquelle il s'associe en tant qu'homme blanc, socialiste et européen.
Michaël Roy qui a trouvé, traduit et documenté ce texte ouvre la voie pour une histoire de l'abolitionnisme dont les acteurs internationaux furent aussi bien métropolitains et ultramarins, blancs et noirs, bourgeois et ouvriers.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron