L'enfance crue

• Date de parution : 03/02/2014
• Editeur : Lunatique
• EAN : 9791090424395
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : (-)
• Collection : 36E DEUX SOUS
• Genre : Littérature française
• Thème : Romans Nouvelles Correspondance
• Prix littéraire(s) : (-)

À propos de L'enfance crue L'Enfance crue, c'est l'histoire de Ligie, petite fille triste à la longue natte blonde. Orpheline de mère, Ligie vit avec son père qui semble avoir du mal à surmonter son chagrin. Le pauvre homme s'use au travail et s'avère quasi inexistant dans la vie de la petite... Voir plus

À propos de L'enfance crue L'Enfance crue, c'est l'histoire de Ligie, petite fille triste à la longue natte blonde. Orpheline de mère, Ligie vit avec son père qui semble avoir du mal à surmonter son chagrin. Le pauvre homme s'use au travail et s'avère quasi inexistant dans la vie de la petite fille : ce n'est pas à lui qu'elle pourrait demander de la coiffer, pas plus qu'elle ne lève les yeux sur lui par-dessus la table du dîner.
Au collège, Ligie est la plus petite de sa classe. Bonne élève, elle a pour passe-temps principal l'étude de matières aussi insolites que pointues. De quoi paraître bizarre aux yeux des autres élèves, qui la chahutent à la première occasion. Et puis Ligie n'est pas dupe de la gêne des professeurs qui ne savent trop comment l'aborder.
Si elle a jamais été comprise, ce fut par sa mère, qu'elle retrouve la nuit dans ses rêves, tandis que les journées se succèdent, froides et grises comme la cour du collège.
Ligie est seule. Ligie s'ennuie. Ligie rêve.
Marianne Desroziers nous dépeint, par petites touches naïves autant que pleines d'aplomb, la détresse d'une enfant dans un monde effroyable d'inhumanité. Le fantastique, d'ordinaire angoissant, s'immisce ici tout en douceur avec le basculement « de l'autre côté », que Ligie ne maîtrise pas.
Petite fille introvertie et singulière - que d'aucun décrirait comme extravagante -, Ligie mène une vie à part. Entourée de gens aussi tristes et impersonnels que les décors dans lesquels ils évoluent, Ligie ne se fie qu'aux objets mécaniques et fonctionnels. Même, lorsque tout se détraque, elle préfère garder le secret plutôt que de s'en ouvrir aux autres, enferrés dans une rationalité pesante : « Ils ne comprenaient rien à rien. Même les très intelligents, surtout les très intelligents. Tout ce qui s'avérait étrange, extraordinaire, magique, demeurait résolument hors de leur portée. » Et c'est là que le récit bascule, amenant le lecteur à choisir de quel côté il se situe : dans le monde sinistrement réel ou « de l'autre côté », dans le monde surnaturel de Ligie.
Une troublante histoire de petite fille triste à la longue natte blonde.