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Après plus de vingt ans passés derrière les barreaux, Jörg est gracié par le président de la République allemande. Pour ses premières heures en liberté, sa soeur Christiane a organisé des retrouvailles avec de vieux amis dans une grande demeure à la campagne, près de Berlin. Mais ce week-end, qu'elle avait souhaité paisible, est difficile à vivre pour tout le monde, tant les questions de responsabilité, de culpabilité et de pardon sont dans toutes les têtes. Car Jörg est un ancien terroriste de la Fraction Armée Rouge. Pendant trois jours, les coups de théâtre et de bluff des uns et des autres vont se succéder. Chacun cherche sa place, et le choc des biographies, des rêves et parfois des mensonges produit plus de questions que de réponses. L'amitié passe-t-elle avant tout jugement moral ?. Le regret et le pardon sont-ils souhaitables, possibles, suffisants ?. Le week-end renoue avec la force et la concision du premier grand succès de Bernhard Schlink, Le Liseur, et prolonge avec beaucoup de talent les interrogations qui hantent son oeuvre.
Le sujet est un tabou. Pourtant, B. SCHLINK l'aborde en utilisant les invités pour passer au crible toutes les réactions possibles face a ce terroriste se présentant comme yant défendu un noble idéal.
Il a purgé sa peine aux yeux de la société par la prison. Est-il pardonnable au niveau individuel ? A-t-il le droit de vivre comme tout le monde alors même qu'il n'éprouve aucune culpabilité ? Et cette ado raide dingue de ce "bad boy" qu'elle ne perçoit que comme tel alors qu'il fut un homme très dangereux ? Et qui l'a balancé aux flics à l'époque ?
Mais tout au long de cette histoire se détache un autre personnage ambigu, malsain : sa sœur, Christiane. Madonne, frangine christique qui a voulu sauver son frère, traîtresse, femme banale qui ne sait même pas qui elle est ? Pour moi, le véritable personnage qui pose le plus de dilemmes éthiques, c'est elle. Peut-être même jusqu'au dégoût, comme cette maison de campagne qui fait illusion mais qui prend l'eau et qui pourrie sur pieds.
Je regrette juste l'écriture pas toujours adroite alors que "Le liseur" était fantastique. Difficultés de traducteur ou prose pas toujours heureuse comme pour combler des blancs maladroitement ?
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